C'est un vieux souvenir que j'évoque ici bas, un plaisir minuscule que la lecture de cette suite de sensations intimes que nous avons tous, plus ou moins ou à des degrés divers éprouvés.
J'oublie même carrément parfois que j'ai pu lire ce livre un jour, et à d'autres, comme aujourd'hui, où je viens d'éplucher des haricots en écoutant
Jacques Brel et en me disant qu'on " pourrait PRESQUE manger dehors ", sont ressurgies des images mentales de ce livre.
Une lecture franchement pas désagréable, très sensitive, pas non plus à casser des barres, mais très sympa, comme ça, subrepticement, quand on a cinq minutes de calme devant soi.
Le titre n'est donc pas mensonger, vous assisterez à l'évocation tactile, gustative, olfactive, auditive ou visuelle de mille et une petites chose insignifiantes mais que notre cerveau conserve bien sagement dans le fouillis de ses replis, et qu'il réactive, périodiquement.
Hormis cela, il ne faut peut-être pas trop s'attendre non plus à de la trop grande littérature, l'objectif de l'auteur est modeste, il l'atteint, c'est déjà ça...
Je vais en profiter pour vous évoquer moi aussi une minuscule sensation, fréquente dans mes petits billets babeliesques, à savoir que ce n'est que mon avis, c'est-à-dire, pas grand-chose.