Aujourd'hui, on est le 5 septembre. Vendredi, le 5 septembre. Vendredi le 5... Vendredi le 5... Vendredi le 5... Ce matin, j'ai droit à une douche. Ça faisait au moins quinze jours.
Un peu de bouillon renversé et une cigarette... les deux évènements marquants de ma journée.
L'après-midi, j'ai réussi à m'assoupir.
À mon réveil, ça va un peu mieux.
Quand je dors, le temps passe plus vite.
J'échappe à ma condition, un moment.
C'est toujours ça en moins.
Alors, le journal datait du jeudi 16 octobre. Ce qui fait que...
Vendredi, le 17,
samedi, le 18,
dimanche, le 19...
Pile dessus !
On est bien le dimanche 19 octobre !
Je ne me suis pas planté dans le décompte.
Ha ha ! Trop fort !
Un peu de bouillon renversé et une cigarette.
Les deux moments marquants de ma journée.
Et si j'essaie de m'évader et que ça rate ?
Jusqu'ici, je n'ai pas subi de violence de la part de mes gardiens. Pas de coups, pas de similation d'exécution ou de tortutr de ce genre.
Mais s'ils m'attrappent après une tentative d'évasion, l'ambiance risque de tourner au cauchemar.
Après tout, pourquoi courir un risque qui pourrait me coûter cher ?
Le contact avec Paris vient de se comfirmer. J'en ai probablement plus pour très longtemps à attendre.
Qu'est-ce que je fais ?
Cette image de Vincent en train de m'attendre près de la voiture restera l'une des plus fortes de ma vie.
Au-dessus de moi, un ciel rempli d'étoiles. Quelle magnifique sensation de liberté.
Ça me paraît tellement irréel de savoir que la vie continue dans toute sa banalité alors que je suis enfermé ici, menotté au sol.
Physiquement, je me sens faible. Je devrais essayer de faire de l'exercice. Mais avec une main attachée, ça ne permet pas grand-chose.