Les choses de la Terre sont mortes, tout à fait mortes. Et la politique avant les autres.
"Les Grands Équipages de lumière"
Évacuer les conflits sexuels suffisait à pacifier une société ?
"Les Hommes-Sœurs d'Hermonville"
Vous êtes un vrai Français, je dois le reconnaitre. Toujours en retard d'une guerre...
"Le Fief du félon"
Il s'éveilla du néant et ouvrit les yeux sur un ciel où défilaient des nuages blancs. Un souffle tiède balaya son visage et il sentit battre une mèche de cheveux sur son front. Il frissonna puis passa la langue sur ses lèvres. Elles étaient sèches, craquelées. Sa bouche était pâteuse et avait un goût de sang. Ses mâchoires étaient endolories comme s'il avait mastiqué durant des jours.
Un moment encore, il resta étendu, percevant la fraîcheur du sol sous son dos et la caresse furtive des brins d'herbe contre ses mains.
En lui, il n'y avait que de l'étonnement et une vague frayeur.
Puis il bougea la tête et ses pensées parurent se déclencher. Elles arrivèrent en vagues chaudes, pressantes, et il en fut comme ébloui. Il ferma les yeux, les rouvrit pour voir passer, très haut, un point noir qui pouvait être un oiseau....
(extrait de "L'été étranger (2020)" - premier chapitre)
Le voyage avait été si long, si long... Il aurait voulu se rappeler quelques détails, mais sa tête lui semblait vide. Il n'y avait là rien d'étonnant, après le fantastique sommeil du voyage. Sur Terre, on leur avait expliqué ce phénomène. Du moins, il en était certain... Mais il ne se souvenait même plus de la Terre. Il tournait et retournait ce mot dans son esprit jusqu'à en éprouver une vague douleur.
Il ne fallait plus penser à la Terre. Il ne fallait penser qu'à survivre.
« Même seul, se dit-il. Même seul ! »
[extrait de : L'été étranger (2020)]
Qui dira un jour l'abnégation des policiers et gendarmes de France que chaque régime ou occupant retrouve à leurs postes ? Depuis 1940, ils avaient servi plus de vingt gouvernements.
"Mantes"
La Terre est le berceau de l'humanité, mais l'on ne passe pas sa vie au berceau.
« Les démarches de l'homme furent toujours frappées au coin de l'incertitude et du hasard, et cela contre son absurde volonté de planification.
» Son courage était fait d'acharnement orgueilleux et son triomphe n'était qu'aboutissement douloureux. Au Premier Siècle de l'Expansion Stellaire, au temps des Grands Équipages de Lumière, les humains s'avançaient encore à tâtons entre les soleils, et qui sait si leur ignorance, parfois, ne les aida pas à vaincre et si leur triomphes, souvent, ne leur restèrent pas ignorés ?... »
[Les grands équipages de lumière (2030) - introduction]