Victor Déliot, avocat, se charge de la défendre le petit truand Jules Bournol. Celui-ci est accusé d'avoir tué son codétenu Bruno Courvault, à l'aide de cyanure.
Bruno Courvault n'est autre qu'un kidnappeur et tueur d'enfant, condamné à perpétuité. Victor Déliot pense que Bournol est innocent mais parviendra-t-il à le prouver? Il ira mener son enquête dans le milieu marseillais.
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Les gens ont la conviction que plus ils paieront cher un avocat à tapage et plus leur peine sera légère. Ce en quoi, pensait Deliot, ils se trompent lourdement ! Trop de publicité faite sur le nom d’un avocat n’est pas toujours la meilleure arme défensive. Mais comment un vieil homme comme lui pouvait-il lutter – dans ce siècle de bluff grandissant et de mégalomanie universelle – contre un courant qui envahit même les cours de justice ? N’étaient-ils pas légion ses confrères, dont la longue expérience et la pratique patiente des couloirs du Palais n’avaient plus grand poids devant l’assaut de jeunes Turcs aux toques fraîches dont l’unique ambition était de se faire un nom au plus vite et cela par n’importe quel moyen.
J’ai encore en mémoire, comme beaucoup de gens sans doute, le souvenir, après avoir lu les journaux, des façons magistrales dont vous avez sauvé, il y a quelques années déjà, un sourd-muet et aveugle de naissance accusé d’avoir assassiné un Américain ainsi qu’une jeune fille qui avait tué son père adoptif. Et je m’étais toujours dit que si, par malheur, il m’arrivait de me trouver dans un cas aussi désespéré que les leurs, ce serait à un homme tel que vous que j’aurais recours. Si je ne l’ai pas fait il y a deux ans, c’est parce qu’il ne s’agissait pas d’un meurtre, mais d’un simple hold-up manqué où il n’y a pas eu le moindre blessé. Mais, cette fois, je sens que les charges qui risquent de peser contre moi sont beaucoup plus lourdes à cause des apparences et des circonstances dans lesquelles est mort mon codétenu.
On a vite sympathisé parce qu'on est tous de la même région...Les autres, ceux du Nord ou d'ailleurs, nous ont même surnommés "La bande des Marseillais". ça les agace qu'on ait tous un peu de soleil dans le gosier.
Depuis que l’organisation du P.M.U. s’est infiltrée partout, on ne peut plus opérer en toute tranquillité. Les gens ont de moins en moins recours à nous : ce qu’ils veulent c’est leur ticket avec le cachet du P.M.U… À une époque, ce fut fameux mais ça périclite ! Il y avait des jours où ça marchait et d’autres où ça n’allait pas du tout ! Je prenais aussi les paris pour les matchs de football ou de rugby : c’était presque meilleur… Pour résumer, je connaissais des hauts et des bas. Comme vous le disiez tout à l’heure : je vivotais mais plutôt mal que bien !
Quand on tourne en rond dans un espace aussi exigu, c’est obligatoire qu’après quelque temps on finisse par repérer les têtes…
"Le chateau du clown" (Plon) est le 40ème roman de Guy des CARS, dont il lit les premières lignes à Bernard PIVOT. L'écrivain définit ce qu'est un roman, alors que le personnage de son livre, lui, a existé. Au cours d'un séjour dans le Sud il visite le château de GROK, château monstrueux ou le clown est enterré. Guy des CARS raconte, comment, jeune journaliste, il a fait une tournée avec le Cirque Pinder. Dans son roman il raconte l'ascension et le déclin de GROK.PIVOT lui parle de sa "pas bonne" réputation dans le milieu littéraire, celui-ci dit qu'il est "lu". Il a des lettres de grands écrivains, GIDE, VALERY, CARCO, COLETTE qui l'ont encouragé. Il parle du seul prix littéraire qu'il ait eu dans sa carrière, du Goncourt qu'il n'a pas eu, et de la bataille que ça a suscité à l'époque. De noblesse authentique, il est fier des militaires de sa famille, notamment celui de l'Algérie. Il se dit "heureux", entouré de gens intelligents...ne se voyant pas d'ennemis.Mot de la langue française qu'il n'aime pas : valableMot que vous aimez bien : l'amitié
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