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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une belle aventure réelle et tragique. Du suspense pour cette ascension dans les Grandes Jorasses, une très belle écriture pour nous livrer son amour et sa passion des montagnes, mais, "cette montagne cruelle, idole sans pitié, merite-t-elle tant d'amour et de chagrin ?
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Dans ce récit, nous suivons René Desmaison, alpiniste reconnu, qui souhaite faire la face Nord des Grandes Jorasses en hiver (ça s'appelle une « hivernale »…).

Il est expérimenté et prêt à affronter les conditions difficiles de cette expédition. le guide qui l'accompagne, Serge, est plus jeune mais aussi très aguerri aux conditions extrêmes. Ils partent pour une montée qui doit durer environ une semaine, avec le matériel et les vivres nécessaires. La première partie du livre est une description précise de leur montée avec tous les gestes techniques des alpinistes. Sans connaître du tout cet univers, j'ai toutefois suivi avec passion ces descriptions de gestes précis et leur avancée mètre par mètre sur ces parois raides et glissantes. Les nuits sont particulièrement éprouvantes puisqu'ils doivent s'arrimer sur des petits espaces pour pouvoir dormir sans tomber !

Quand on a lu le résumé, on sait que le drame va arriver, et en effet dans la seconde partie on sent que peu à peu Serge fatigue plus que lui alors que la montée s'avère plus difficile et plus longue que prévu. Alors que sa femme en bas à Chamonix demande qu'un hélicoptère les survole, une suite de malentendus entre eux et les secours vont les obliger à rester sur ce bout de paroi plusieurs jours et Serge ne va pas réussir à surmonter la fatigue et le froid…

René Desmaison mettra du temps à se remettre de ce drame, et une polémique éclatera sur la responsabilité des secours, alors dirigés par Maurice Herzog.

Un livre qu'on lit comme un thriller avec toutefois une grande émotion due au récit sobre de René Desmaison.
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Ce récit de René Desmaison se déroule dans une décennie où les premières voies se font de plus en plus rares, mais il reste dans les Alpes encore des hivernales inviolées, c'est le cas des Grandes Jorasses .
Pour les meilleurs grimpeurs pas de doute pour se faire un nom, il faut réussir une grande 1ère .
Le climat à Chamonix est électrique car de plus en plus de non chamognards viennent damner le pion aux pionniers de l'alpinisme .
René Desmaison n'est pas du sérail mais ses qualités de rochassier sont exceptionnelles ( aiguisées sur les fameux grattons de fontainebleau).
Le récit est d'une intensité diabolique comme si le destin et surtout les éléments avaient conjugué leurs efforts pour le meurtrir jusqu'à le ridiculiser le jour de la sortie finale « à deux longueurs du sommet » P174.
Mais le drame est là, raconté dans la fièvre .
Il faut happer le vide qui enveloppe la cordée jusqu'à frémir avec eux .
Cette tragédie fera l'objet d'une couverture médiatique encore rarement connue pour un drame en montagne .
La personnalité de Maurice Herzog trouble le climat, tout a t il été fait pour sauver la cordée ?
Le récit se termine par un rapide survol des tentatives réussies ou des échecs douloureux , le linceul oui ! le linceul des Grandes Jorasses est tombé en 1968 , par qui ?
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Un autre ouvrage d'un grand alpiniste dans la lignée des précédents que j'ai lus, essentiellement consacré à une ascension qui n'ira malheureusement pas à son terme et connaîtra une issue dramatique.
Le récit de ces jours d'escalade et de bivouacs dans les rigueurs de l'hiver est prenant et l'auteur ne se perd point en digressions philosophiques sur le rapport de l'homme à la montagne... et c'est tant mieux, d'autres l'ont déjà fait abondamment pour et avant lui.
Comme chez d'autres grands alpinistes, confrontés à la mort d'un ou plusieurs compagnons lors de leurs expéditions, ça et là émergent des tentatives d'auto-justification sur le fait qu'ils ont agi au mieux et ne pouvaient faire autrement... passages qui ont peu d'intérêt, sortis de leur contexte historique mais qui montrent que l'alpinisme n'engendre pas automatiquement la hauteur de vue et s'accompagne des jalousies et mesquineries inhérentes à la nature humaine.
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Le récit est poignant, 9 jours d'une ascension extrêmement difficile, suivie de 6 jours d'immobilisation à 80 mètres du sommet, mais pour quel résultat ?
La quête de l'inutile, l'orgueil, la volonté de réaliser une première en condition hivernale. Mobiliser des secours qui mettent des hommes en danger, détruire la vie de ses proches, voila à quoi mène cet amour de la montagne dont se targue l'auteur et son compagnon d'aventure, qui y laisse sa vie.
Pour le lecteur, un grand frisson, confortablement calé dans son fauteuil. Une courte lecture pour un grand gâchis.
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Comme pour chaque livre, la seule question qui subsite une fois la lecture achevée est de savoir s'il m'a suffisamment plu, interpellé, questionné ou émerveillé pour que je souhaite me replonger un jour dedans et parcourir une nouvelle fois ses pages. Ce sera le cas ici ! On retrouve beaucoup de courage dans ce récit, le courage de l'ascension évidemment mais aussi et surtout le courage de raconter, de laisser entrevoir ses failles face à l'inacceptable, le courage de dénoncer la mauvaise organisation d'un sauvetage alors même que l'on en est l'unique survivant. Par ailleurs, sans être particulièrement bien écrit, le livre nous plonge en tout cas complètement dans cette aventure, immersion réussie !
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