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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
"Blue Whale Challenge" , un jeu lancé sur un réseau social via internet: "VKontakte" en Russie, qui s'est soldé par la mort de plusieurs jeunes...
De... plusieurs jeunes décérébrés... 50 défis à faire, le dernier étant le suicide...
Philip Fox, un des instigateurs du jeu, avait été condamné à 3 ans de prison, pour le suicide de 2 jeunes...
Une légende urbaine?

Ici, l'auteur parle de crétin digital et d'accros au numérique (1000 heures/ an pour un enfant en maternelle et 2400 heures pour un lycéen.)

Il nous parle de la démission des parents. C'est plus facile de coller son mioche devant une télévision, ou de s'en débarrasser, en lui donnant un smartphone...
C'est la première génération (les millenials) en recul sur le plan du Q.I et du Q.E (quotient intellectuel et émotionnel...)

Problèmes hallucinations audiovisuelles (on croit entendre la sonnerie de son portable), anxiété en ne retrouvant pas son téléphone (début de la maladie mentale?), le "Text neck", hernie du cou. Certaines villes ont installé des feux au ras du sol, aux carrefours et des lignes sur le trottoir, pour guider les accros au téléphone.
Ne pas oublier les décès idiots, en prenant un selfie près d'une falaise...

Avec un appauvrissement du langage (Les livres du "Club des 5" ont été expurgés des mots trop difficiles pour nos "as des jeux vidéo "...) Ils ne comprenaient pas "repas dans un endroit champêtre ", on a traduit ce passage par pique-nique..

Il y a quelques jeunes qui fuguent, car on leur a confisqué leur smartphone, d'autres qui se replient sur eux-mêmes (comme les otakus " Hikikomori" au Japon)...
Un crétin, un rescapé du stade ultime du "Blue Whale Challenge", déclara qu'il croyait que la corde autour de son cou, allait se rompre, comme dans un jeu vidéo... Game over?

Mais, c'est peut-être encore une légende urbaine? Par contre, on a vendu 30,28 millions du jeu "Mario Bros", jeu de course de kart, cité dans le livre...
Il y a des jeux pires, en Amérique (sur le Dark net ?) que la Cour Suprême aimerait faire interdire: ..." les victimes sont démembrées, décapitées, éviscérées, enflammées et découpées en petits morceaux."

Ou des jeux où "on peut rejouer les meurtres commis par les tueurs du collège de Columbine et de Virginia Tech.
Un autre où le but est de violer des amérindiennes. Un jeu où on peut faire un nettoyage ethnique (de noirs, latinos et de juifs.) Un jeu où il faut loger une balle dans la tête de JFK, à Dallas..."

"Mais, tout cela est protégé par la liberté d'expression !"
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Enfin, a-t-on envie de dire, un discours qui ne nous prend pas pour des imbéciles, démonte les mauvais arguties des charlatans du numérique, pseudo-scientifiques ou journalistes peu scrupuleux sur la valeur des preuves, ou des vendeurs de jeux vidéo, et démontre les considérables méfaits de l'extension de l'empire (récent, mais si puissant déjà !) des écrans sur nos cerveaux, le développement et la survie de l'intelligence, notre santé, et, en conséquence, à demi-mots, notre esprit critique, notre culture, notre capacité à vivre ensemble ! Après avoir déjà, magistralement, révélé le désastre causé aussi bien dans les têtes que dans les corps par la télévision, dans « TV Lobotomie », Michel Desmurget fait ici oeuvre de salut public, en avertissant des dangers que font peser les instruments et les contenus numériques sur nos esprits, et, en particulier, ceux de nos enfants. Une démonstration claire, appuyée sur ses propres recherches en neurosciences et sur une connaissance approfondie de la littérature scientifique dans le domaine, accompagnée, dans une première partie, d'un très appréciable travail de démystification à l'encontre de la litanie démagogique et commerciale des apologistes du digital. Et comme notre chercheur n'a pas sa langue dans sa poche, mais possède un vrai sens de la formule, comme il sait, oui, écrire, on dévore cette étude, de plus en plus accablé, au fil des pages, par l'effarant pouvoir de ces écrans, dans leurs usages de distraction, de plus en plus découragé face à la tâche difficile qui s'annonce pour essayer d'en limiter les effets néfastes pour les générations à venir. A l'heure où l'on remplace des heures de français, d'histoire-géographie ou de sciences exactes par un « apprentissage » des « sciences numériques » dans les programmes du lycée, on mesure le boulot de résistance à mener… Et comme Michel Desmurget montre que les principales victimes de la séduction numérique sont les classes défavorisées – rappelant, et c'est bien utile, que les grands industriels et propagandistes du numérique inscrivent, eux, leurs enfants dans des établissements d'élite, censurant les écrans, gardant vivant l'enseignement des sciences classiques et des humanités, sinon du latin et du grec…- , applaudissons aussi la parution d' « Enfances de classe », un ensemble d'études sociologiques, publiées sous la direction de Bernard Lahire (Seuil), montrant que l'école continue à reproduire les inégalités.


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Je conseille la lecture de ce livre à tous les libéralistes et capitalistes d'Europe qui prennent les USA comme modèle alors qu'ils n'y ont jamais mis les pieds. Je le conseille surtout à ceux n'ayant pas un capital d'au moins 1 million d'euros.
Michel Desmurget est un neuroscientifique et a ce titre, il a travaillé et vecu outre-Atlantique pendant 8 années. En revenant en France, il a voulut comparer les 2 systèmes sociaux à travers 3 thèmes majeurs que sont la santé, la justice et l'éducation.
La conclusion est simple, les Etats-Unis ont le modèle parfait pour des personnes entre 20 ans et 45 ans sans enfant et en bonne santé! Si on sort de ces cases, mieux vaut avoir un super mega job!
Comme tout le monde le sait, c'est un système qui met au centre l'argent et qui entretient ceux qui en ont empêchant la majorité d'y accéder!
Personnellement, je ne veux pas d'un pays où ce sont les assureurs et non les médecins qui décident des soins à pratiquer (nous y tendons déjà), je ne veux pas qu'une opération coûte 10 fois plus cher à une personne pauvre qu'à une personne riche, je ne veux pas qu'on puisse licencier quelqu'un dès que ce dernier veut faire valoir ses droits! Je ne veux pas d'un pays où la peine encourue dépend du prix de l'avocat , où l'éducation n'est donnée qu'au plus riche alors que les plus pauvres apprennent grâce à Walt Disney!
Vous pensez que j'exagère, lisez ce livre très bien écrit et très bien documenté d'un chercheur en Neuroscience. Arprès cela, vous verrez que les impôts que nous payons ne sont pas si extravagants!
Malheureusement, la tendance veut que nous copions ce "parfait modèle". Je finirai en citant Mme Parisot illustrant la pente sur laquelle nous nous trouvons: "L'Amour est précaire, la vie est précaire, pourquoi le travail ne serait-il pas précaire ?"
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J'aime Michel Desmurget, car il rend accessible au péquin lambda comme moi, la recherche scientifique de son domaine.
Alors bien sûr il est en colère, et on le ressent dans la première partie du bouquin, presque une croisade envers les "pseudos" convaincus que les écrans sont bons pour le développement des enfants ! Ou devrait-on dire lobbyistes ?
Puisque même les développeurs de programmes, jeux, ou autres réseaux sociaux mettent leurs gamins dans des écoles non connectées.
Ensuite, il martèle, que non, les écrans ne sont pas bons pour la santé et le développement du cerveau des enfants, études scientifiques à l'appui. Ce qui est perdu dans le plus jeune âge, ne se retrouvera jamais ensuite, c'est une question de construction plastique du cerveau.

De 0 à 6 ans - 0 écran
Après 6 ans jusqu'à 12 ans - Pas plus de 30 minutes à une heure par jour (tout compris!) et pas le soir avant de dormir. Tout débrancher au moins 1h30 avant l'instant prévu du coucher.
Et pour les ados, négocier...
Si tout est acquis avant, ce sera moins compliqué !

Je savais déjà pas mal de choses, ayant lu TV lobotomie, mais depuis la recherche a progressé, l'usage des écrans également.
Rien qu'à voir mes voisins de métro, je suis atterrée...Mais les bouquins refleurissent tout de même entre les mains des passagers. Bon doucement tout de même, mais c'est mieux.
A lire absolument pour tous les parents, si on ne veut pas se retrouver dans un monde d'idiots demain.
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Un livre intéressant.

Les -:
- Parfois un peu long et des répétitions mais la base de la communication est de répéter les mêmes points pour enfoncer le clou.

- Beaucoup, surtout des études anglo-saxonnes. On aurait aimé plus de références locales car le système scolaire Français est différent du système anglo-saxon. Mais on peut penser que la tendance est similaire.

- Un ton, un style qui est très affirmé, catégorique voire pamphlétaire, qui peut desservir le sérieux des propos mais nous vivons une époque où la communication mesurée a peu de place. Est ce que ce livre aurait eu le même succès sans ce titre raccoleur? On peut au moins poser la question.

- Bien que le titre laisse penser que la partie digitale soit la plus importante, il est en fait question des écrans et beaucoup de la télévision. Néanmoins cela permet de comprendre certains phénomènes.

- un bemol pour le côté un peu: c'était mieux avant. Je pense en particulier à la lecture.

Pour les plus:

- un rappel de tous les impacts que les écrans peuvent avoir sur les enfants, tant au niveau affectif, du langage, des performances scolaires.

- une mise au point sur l'importance de la formation des professionnels de l'éducation (professeurs,...) qui ne pourront pas être remplacés par des animateurs avec des écrans.

- une information pour balancer les coms de certain.e.s expert.e.s qui ont d'importants conflits d'intérêt.

- une explication des études et de leurs potentiels biais qui peut être utile à ceux qui n'ont pas l'habitude.

- une description des mécanismes utilisés par les industriels pour décrébiliser les études montrant les effets délétères des écrans.

- un résumé des points principaux en fin de chaque partie.

- une liste de recommandation qui peut être utile pour tous.

- enfin un rappel qu'il ne s'agit pas de critiquer le digital/ numérique qui a beaucoup de positifs mais la partie récreative qui occupe une large partie du temps passé devant des écrans.

- une postface écrite en 2020 pour répondre aux critiques du livre

Globalement c'est un livre intéressant qui m'a permis d'ouvrir une discussion avec ma fille, ado mais également de remettre en question certaines de mes pratiques.




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A lire absolument ! Surtout si vous êtes parents. Ce livre décortique les mensonges de nos médias, de nos publicitaires, de nos grosses entreprises du secteur du numérique et également de nos gouvernants sur ce qui touche au monde digital. Car, non, les enfants ne seront pas surdoués avec un ordinateur dès le berceaux dans les mains, c'est tout le contraire !
Personnellement, j'aurais été plus loin encore. Quand on a compris les tromperies mercantiles de l'industrie du tabac dans les années 1950, celle du "gras" (Mac Donald's et compagnie...) encore aujourd'hui, on ne peut pas s'attendre à autre chose de l'industrie du numérique qui nous fournit en jeux vidéos et autres applications TikTok ou Facebook, c'est-à-dire qui nous fait perdre notre temps et aussi notre esprit critique, voire notre esprit tout courts ! Mais dans quel but ? A mon avis, toujours le même : rendre notre cerveau disponible pour la société de consommation et surtout ne pas rendre les gens trop intelligent, sinon ils critiquent et se rebellent.
Oui, je sais, je vais loin. C'est censé n'être qu'une critique. Mais c'est pour vous dire aussi que l'on ne sort pas de ce livre indemne. On sort de ce livre en étant informé. Et c'est pour cela qu'il faut que les parents le lisent. Pour qu'ils comprennent l'intérêt de ne pas céder face aux exigences numériques de leurs gamins, ne pas mettre de télévision dans leur chambre, le téléphone le plus tard possible, pas de télévision même tout court le soir si possible ou juste pour regarder un film ! Éviter les émission de TV racoleuse, bref le moins d'écran possible. Mieux vaut une bande dessinée qu'un écran !
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« La fabrique du crétin digital, les dangers des écrans pour nos enfants » est un livre coup de poing rageur mais dont la rage est parfaitement canalisée pour faire mouche, démonstrations scientifiques à l'appui.

Desmurget secoue le lecteur pour lui faire ouvrir les yeux mais propose des méthodes jugées par certains radicales et drastiques pour limiter au maximum l'impact nocifs des écrans sur nos enfants.

Ainsi sont prônées les règles du pas d'écran avant 6 ans, puis 30 minutes jusqu'à 12 ans avant de passer à 1h maximum.

Même si il sera difficile de rester à la pression sociale, les résultats ne pourront être que bénéfiques pour l'enfant qui aura plus de temps pour faire du sport, lire, explorer les loisirs créatifs (peinture, dessin, musique)...et ainsi se développer harmonieusement.

Quitte à rappeler certaines évidences, aucun écran ne remplacera jamais l'éducation dispensée par un parent ou un professeur.

Apprenons donc à nous discipliner, les adultes en tant que modèles les premiers !
Lien : https://lediscoursdharnois.b..
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Michel Desmurget, docteur en neurosciences et directeur de recherche à l'Inserm, propose dans ce livre une synthèse des travaux scientifiques sur les conséquences des écran sur les cerveaux humains.

En se fondant sur la littérature scientifique disponible et ses recherches, il déconstruit les discours des "experts" du numérique. Ainsi, il démontre les méfaits de l'emprise des écrans (de tous les écrans) touchant le développement du langage, de l'intelligence, créant des troubles du sommeil, de l'attention. Il détaille les effets de l'omniprésence des outils numériques sur la cognition, le comportement, la santé physique comme mentale.

L'objet de son livre est d'avertir des dangers des objets et des contenus numériques sur nos cerveaux.

Une démonstration claire et implacable.

Dans ce livre accessible à tous, il démolit l'apologie du tout numérique.
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Enfin un ouvrage de référence !

A force d'entendre qu'il n'y a pas de consensus scientifique sur le sujet, voilà un ouvrage qui pointe les méfaits des écrans et pas seulement de leur surconsommation, chez les enfants.

Ce livre remet au centre de la vie : l'humain, son intuition, son intelligence face à cet envahissement du numérique qui l'abrutit parfois.
Il est à noter que ce n'est pas l'outil digital qui est en cause, mais son utilisation !
Le digital devrait permettre la facilitation, l'échange et l'information de certains travaux, or celui-ci est strictement utilisé à des fins intrusives et manipulatrices pour le profit uniquement commercial. L'exemple du système éducatif est parlant.

Le style est fluide et humoristique, les analyses illustrées d'exemples et les références bibliographiques permettent d'approfondir le sujet et donc d'aller plus loin.

Achetez-le, distribuez le , offrez le, conseillez-le à vos amis et surtout aux profs ...
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La lecture de ce livre apporte nombre de raisons pour être vigilants sur la consommation des écrans. C'est un sujet qui soulève de nombreuses controverses. Pourtant, dans notre société où tout va très vite, où nous sommes dans l'immédiateté, la course à toujours plus vite, les relations sociales en présentielles diminuent fortement. En plein pandémie, on entend bien parler des dégâts occasionnés par l'isolement social, le télé travail, la visio conférence. Ce livre vient rappeler à chacun, que les activités devant un écran , plusieurs heures par jour, sont une catastrophe humaine qui dénature la vie sociale. Les écrans, comme leur nom l'indique, sapent trois points , particulièrement importants: les interactions humaines, le langage en entravant l'entrée dans le monde de l'écrit, et la concentration. Pour apprendre, il faut parler, échanger des mots, enrichir le vocabulaire.
"Moins d'écrans, c'est plus de vie."
Une réelle prise en compte de ce désastre devrait se faire jour grâce aux professionnels qui le décrivent : problèmes d'attention, de langage, d'impulsivité, d'agressivité, de sommeil, de réussite scolaire; ces troubles du comportement qui touchent de plus en plus d'enfants.
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