AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,95

sur 48 notes
5
5 avis
4
6 avis
3
5 avis
2
2 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce court roman raconte, à travers le « destin » de quatre adolescents coincés dans une « banlieue » misérable de Port-Louis, la face cachée de l'île Maurice. Troumaron, c'est ainsi que s'appelle le quartier dans lequel vivent Sad, Clélio, Eve et Savita et ils prennent de plein fouet la misère, la violence, l'ennui, le désespoir qui ronge cette banlieue oubliée, oblitérée. Entre colère et fatalisme, sexe et dépendances, les mots de Rimbaud s'offrent sur les murs pour tenter de conjurer le sort. Dans la chaleur poisseuse de Troumaron, le corps est mis à rude épreuve, particulièrement celui des femmes. C'est presque une tragédie shakespearienne que vivront les quatre jeunes gens.

« Seulement » 154 pages mais des pages denses, âpres, qui donnent la parole à chacun des protagonistes, des pages où la langue française virevolte et traduit les états d'âme au plus près. Une belle découverte.
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
Commenter  J’apprécie          170
Eve, Sadiq, Clelio, Savita, quatre adolescents à l'ïle Maurice.
Tous meurtris par la vie, la pauvreté, la misère, la violence.
C'est Eve le personnage central.
Sadiq, plus intellectuel, est fou amoureux d'elle.
Savita est son amie, qui veut la débarrasser de ses démons.
Clelio est le plus violent et le plus démuni des quatre.
Les personnages alternent dans le récit.
J'ai eu un peu de mal au début.
Et puis je me suis laissée emporter par la beauté et la poésie de l'écriture.
Je me suis attachée à ces quatre jeunes en perdition.
C'est une très belle et triste histoire, racontée avec une grande délicatesse.
Le quartier de Troumaron, à Port-Louis va me rester en tête un bon moment, ainsi que la désespérance de ces jeunes.
Commenter  J’apprécie          121
Un livre étonnant. On a l'impression de lire une poésie en prose. C'est un livre aussi qui peut se passer dans toutes les cités du monde. Je l'ai lu au même moment où les médias parlaient du film de Lady Ly « Les Misérables » : il pourrait se dérouler à Montfermeil.

Les personnages sont bien campés et intéressants. Malheureusement, il se perd parfois en digression (notamment en italiques) où on perd son latin (et je ne parle pas des parties de texte en créole).

Enfin un auteur mauriciens qui me parle d'aujourd'hui et d'une réalité peu connue.
Commenter  J’apprécie          30
Beaucoup de plaisir à la lecture de ce roman qui évoque l'île Maurice dont j'ignorais tout avec son côté pile et son côté face.
Commenter  J’apprécie          20
Eve, Sadiq, Clélio et Savita. Quatre adolescents de Troumaron, banlieue pauvre d'une île paradisiaque. Troumaron, c'est l'envers du décor. Celui que ne montrent pas les dépliants des tour operator qui ne vendent et ne vantent que les plages paradisiaques de l'île Maurice. Pourtant derrière les hôtels de luxe, Maurice est un pays pauvre. Et comme ailleurs, les jeunes ont des rêves d'avenir plus radieux. Comme ailleurs, il y a les bandes, la violence et les petits arrangements de chacun avec la vie. Eve, elle, a compris que son corps était un trésor convoité et qu'il peut l'aider à pallier le manque d'argent. C'est aussi lui qui sera à l'origine de l'irréparable, d'une descente aux enfers sans retour possible.

L'écriture d'Ananda Devi vise encore une fois juste. Elle sait dire les souffrances, les blessures des corps et des coeurs avec poésie. Comme dans La vie de Joséphin le fou, ses personnages attachants n'ont souvent d'autres refuges que la violence, comme une fatalité. Pourtant, pas de clichés ni de pathos, pas de plaintes vaines dans les romans de cette Mauricienne talentueuse. Juste des vérités tues qu'elle révèle avec délicatesse.
Lien : http://lencreuse.over-blog.com
Commenter  J’apprécie          10
A l'île Maurice une bande de jeunes tentent de survivre entre drogues ; violences ; prostitutions.
Ananda Devi dresse un portrait d'une jeunesse désabusée au travers de portraits d'ados. Loin de la carte postal l'envers du décor s'avère bien triste et il semblerait que la misère ne soit pas moins pénible au soleil.
Ce roman est très court et l'on ne peut pas dire que les personnage soit très travaillés, mais l'auteure sait jouer avec nos émotions. Sont style ne peut pas laisser indifférent. Raffiné et cru à la fois, un pessimisme difficilement soutenable. On attend une lueur d'espoir mais en vain.
A déconseiller aux personnes n'ayant déjà pas le moral.
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (107) Voir plus



Quiz Voir plus

Le rire des déesses

Que signifie Chinti, le nom que décide de se donner la petite fille à l’âge de neuf ans ?

Abeille
Coccinelle
Fourmi
Papillon

13 questions
2 lecteurs ont répondu
Thème : Le rire des déesses de Ananda Devi NirsimlooCréer un quiz sur ce livre

{* *}