J'ai beaucoup apprécié la lecture de
Melville Street qui n'est pas vraiment un roman mais plutôt un récit d'expériences. A la limite, les chapitres pourraient être lus indépendamment les uns des autres.
L'expérience de ce français, parti en Nouvelle Zélande pour encadrer le quotidien de handicapés vivant en colocation, m'intriguait.
Qu'est-ce qui pousse quelqu'un à faire ça, que vit-il, que constate-t-il, qu'en ressort-il?
J'étais curieuse de découvrir un autre mode de vie pour les handicapés et aussi de découvrir leur vie tout simplement. Car finalement, leur existence est peu représentée dans la littérature contemporaine.
J'ai suivi avec intérêt le cheminement de notre héros narrateur, son évolution dans cet univers, ses difficultés, ses frustrations, ses tentatives de communication.
C'est comme deux mondes parallèles qui ont du mal à se rencontrer et lorsque cela arrive ce n'est pas souvent de la manière souhaitée.
Par contre, je suis un peu déçue du style froid et distancé. Je m'attendais à un récit plus humain et riche en émotions. Cela reste très factuel, c'est dommage.
Ce livre a le mérite de servir la cause à sa façon, de nous ouvrir les yeux sur un monde, il faut le reconnaitre, méconnu.