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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je remercie Pauline Deysson qui me confie, pour lecture et chronique, Grandir, le premier tome de son ambitieuse saga dont les différents livres seront regroupés sous le titre général La Bibliothèque… N'ayant pas l'habitude de recevoir des services de presse en version livre papier, je suis très agréablement surprise par ce beau pavé à la couverture douce et veloutée, déjà en lui-même un bel objet autoédité.

Attirée par les promesses de monde onirique de la quatrième de couverture et par le devenir du livre dans un univers relevant à la fois de la fantasy et de la science-fiction, j'ai eu cependant un peu de mal à entrer dans le « technomonde » trop parfait où évolue d'abord l'héroïne, Émilie, et à me familiariser avec les sigles peu conventionnels car non limités aux initiales, et ce malgré le lexique en fin de volume, et à deviner la symbolique des objets connectés. Quelque chose n'allait pas, me dérangeait, preuve sans doute que ce monde qui ne tourne pas rond m'avait déjà happée malgré moi et que j'étais préparée pour adhérer au parcours des personnages que j'allais peu à peu rencontrer.
Puis, je me suis habituée aux différents mondes, aux différents niveaux narratifs et à leur structure gigogne, même si les passerelles n'étaient pas évidentes pour moi au départ ; au trois-quarts du troisième chapitre, j'entrais enfin avec délice dans la « première strophe » du poème, avide de la magie promise...
Malgré tout, j'ai eu du mal à trouver mon rythme de lectrice, prise dans des longueurs sur lesquelles je me suis endormie plusieurs fois le soir dans mon lit, qui m'ont poussée à faire des pauses, à fractionner ma lecture, toujours pour la reprendre avec plaisir cependant.

Force est de constater que la lecture de ce livre exige un goût prononcé pour l'art de la métaphore et de la mise en abyme. Dans le lieu magique qu'est la Bibliothèque « hors du temps et de l'espace », il n'y a pas de lecteurs, mais des âmes qui rêvent ; la lecture devient « une histoire silencieuse… Une pensée qui prend forme ». Les rêves sont écrits par les bibliothécaires dans une langue universelle faite de symboles complexes, aux multiples interprétations. Au-delà de l'aventure dystopique, on peut voir dans ce roman une véritable réflexion sur l'écriture, le langage et la lecture dans un monde qui a perdu tous ses repères culturels, qui n'a plus de communication écrite, où tout est connecté, visuel, sensoriel et virtuel. le questionnement littéraire s'élargit à une interrogation plus générale sur la recherche du bonheur, à la limite d'un long conte philosophique.
S'il est vrai que la fantasy attire plus particulièrement les grands adolescents et les jeunes adultes, qui retrouveront ici un univers proche de jeux de rôles comme World of Warcraft, il est évident que Pauline Deysson s'adresse à un lectorat mature et averti car il faut un minimum de culture générale et un bon bagage littéraire pour profiter pleinement des intertextes et des mythes littéraires ou fantastiques revisités : mythologie grecque, Triangle des Bermudes, chant des Sirènes, Pélléas et Mélisande, magie arthurienne, contes traditionnels, thème du voeu accordé sous certaines conditions… ; j'ai même vu passer le lapin blanc d'Alice au pays des merveilles... de plus, les notions de langage, de signes (signifiants et signifiés) sont abordées et même si mes souvenirs de linguistiques s'estompent, le peu qui me reste m'a aidée à m'y retrouver.
Ce livre est un voyage dans l'illusion du temps et dans l'espace, dans la mémoire littéraire, dans les méandres de la diachronie du fait linguistique dans un monde ou le virtuel a fait disparaître le langage écrit : sans écriture, il n'y a donc plus d'écrivain, plus de livres et plus de lecteurs mais paradoxalement nous accompagnons l'héroïne dans un livre et nous pouvons extrapoler que les tomes suivants seront sur le même canevas. C'est l'occasion de questionner l'acte de lecture, en tant que cheminement personnel, expérience, manipulation, horizon d'attente, mémoire, sensations, imaginaire… et de mettre en lumière la création littéraire, le rôle et la place des personnages de fiction.

Grandir est très bien écrit, maîtrisé dans sa trame narrative complexe, avec une alternance de passages d'action et d'introspection. Malgré le nombre important de personnages, le fil conducteur ne se perd pas et les différents univers s'emboitent avec cohérence
le projet de Pauline Deysson est très ambitieux ; quelques « fuites » sur le tome 2 dans les réseaux sociaux sont plus que prometteuses sur les futures explorations : le savoir lire apportera-t-il des réponses ? Je salue l'ampleur du travail de recherche, d'écriture et de relecture sous-entendu pour cette « belle ouvrage » dans son ensemble (sans ironie de ma part). J'adhère à l'intention d'un écrivain qui veut pousser ses lecteurs à faire leurs propres recherches ; personnellement j'ai voulu trouver des clés de lecture grâce à l'onomastique dans les choix des noms des personnages et ainsi imaginé des correspondances auxquelles je n'aurais pas pensé au premier abord et exploré des étymologies qui faisaient sens pour moi.
Je mettrais comme seul bémol les longueurs déjà évoquées qui font de ce roman un livre que l'on abandonne pour laisser décanter sa lecture et que l'on reprend, après une pause nécessaire et bénéfique ; mais tous les lecteurs potentiels n'auront peut-être pas cette posture et risquent de s'essouffler avant la fin et de ne pas rester fidèle à toute la série.
Ce livre est trop complexe pour être seulement distrayant et s'adresse donc à de solides lecteurs, avertis et curieux.
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Pour l'anecdote, depuis mon lâche abandon du Seigneur des Anneaux en plein milieu du tome 1 lorsque j'étais adolescente (oui, je sais, c'est moche), je n'ai plus abandonné aucun livre et me suis promis de ne plus le faire. Jusque là, je tiens parole et je m'en satisfais car je sais qu'un roman peut se révéler exceptionnel jusque dans les toutes dernières pages. Cela dit, pour être honnête, si je n'avais pas cette petite manie de lectrice, j'aurais clairement pu abandonner ce premier tome de la Bibliothèque et je vais, bien entendu, vous expliquer pourquoi.
Lorsque le roman débute, nous faisons la connaissance d'Emilie, une jeune fille qui évolue dans le technomonde. Tout y est axé sur la technologie, les jeux-vidéos constituent le loisir principal de tous les adolescents. Dans un mois, Emilie franchira une grande étape de sa vie et passera le Test d'Aptitude. Elle pourra alors obtenir son Revery, un objet lui permettant de voir ses désirs devenir réalité. Mais à quoi rêve vraiment Emilie ? Déjà, elle semble quelque peu… différente… Un jour, elle franchit les portes de la Bibliothèque et voit son destin changer radicalement…
Ce court résumé concerne les cinquante premières pages du roman, à peu près. Ensuite, les difficultés ont commencé pour moi. Difficultés à comprendre ce qu'il advenait d'Emilie au fur et à mesure, à saisir quel genre de roman l'auteure avait voulu écrire, à percevoir les enjeux réels du roman. Lors de ma lecture, je n'ai pas compris l'intérêt du passage concernant Léonore, le Voleur de coeur et Icare, je l'ai trouvé très long. Une histoire, dans l'histoire. Pourquoi pas. Oui, mais pourquoi justement ? J'ai eu l'impression que le technomonde avait été complètement oublié. Or, il me semblait que c'était l'idée essentielle du roman et j'aurais bien aimé la voir développée davantage. Ensuite, il a été question des clandestins et j'ai repris espoir. La rencontre d'Emilie avec ces personnages a clairement relancé l'action mais l'attaque est survenue, puis le naufrage et, de nouveau, j'ai été complètement déboussolée. C'est là que j'ai compris ce qui me gênait foncièrement : une sorte de mélange des genres auquel je ne m'attendais pas avant de commencer le roman et auquel je n'ai pas réussi à m'habituer. Car à partir de ce naufrage, le technomonde n'existe plus, seule compte la mythologie mise en place par l'auteure. Les Sirènes, le palais sous la mer, le pouvoir d'arrêter le temps, les nymphes, puis les faunes, Avalon, les gobelins, les gnomes, les ondins, le royaume des fées, les harpies démons, et j'en passe. Trop, beaucoup beaucoup beaucoup trop d'éléments ! C'est un roman foisonnant qui est, de fait, très difficile à résumer et qui met en lumière deux choses. La première, et c'est une réalité, l'auteure a une culture littéraire impressionnante et s'en sert. La deuxième, et là il s'agit de mon avis très personnel, elle n'a pas su faire le tri. J'ai eu l'impression tout au long de ma lecture d'avoir affaire à un véritable catalogue de personnages – on n'a pas le temps de s'attacher à eux, ni de découvrir (ou de retenir) chacune de leurs particularités – et à un enchaînement d'aventures qui finissent par ne plus avoir ni queue ni tête. Bien sûr, il y a de nombreuses réflexions intéressantes dans ce roman mais elles disparaissent sous l'amas d'informations et c'est bien dommage… J'ai pour habitude de toujours dire ce que je pense des livres que je lis et ma chronique peut sembler un peu dure, d'autant plus que je suis admirative de l'imagination de l'auteure, mais à mon sens il aurait fallu miser sur plus de simplicité.
Je remercie Pauline Deysson qui m'a confié son livre.

Lien : http://aperto.libro.over-blo..
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Ce livre est une belle remise en question . Dès le début l'auteure nous fait nous poser des questions sur le fonctionnement de notre monde, puis doucement sur notre façon de voir, d'appréhender les autres et tellement d'autres choses. A aucun moment l'auteure se fait donneuse de leçon, le côté philosophique est très bien mis en place, apporté d'une manière simple et délicate. le début peut paraître complexe mais il ne faut surtout pas lâcher ce livre. L'auteure place juste le décor et fait des bases plus que solides pour la suite de l'histoire. J'ai été assez perdu au début,m ais une fois dans l'histoire et une fois le décor posé c'était bon .Le lexique à la fin du livre m''a beaucoup aidé et je peux que vous conseiller de l'utiliser aussi souvent que vous en ressentirai le besoin.

J'ai beaucoup aimé les personnages que l'on découvre en même temps qu'Emilie. Elle va rencontrer aussi bien des hommes, des femmes, mais aussi ( et c'est là que le côté fantastique ressort) des fées, des sirènes, des peuples de la natures etc... Ils ont tous étés glissé avec beaucoup de facilité et de naturel à l'histoire, c'es très agréable à lire, à découvrir. La grande fan de mythologie grecque que je suis à plus qu'apprécié les références mis en scène dans ce livre.

La découverte de la bibliothèque et de son histoire est vraiment magique et des plus intéressante. Je me suis facilement imaginer les âmes venues là pour rêver, je me suis amusé à m'imaginer être l'une d'entre elles. Je me suis vraiment sentie bien dans ce livre, je n'avais pas envie de le quitter. 

Un livre que je recommande énormément. Les 500 pages peuvent faire peur mais elles se lisent tellement bien, une fois plongé dans l'histoire on dévore les pages les unes après l'autres. 
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A travers ce livre, l'auteur nous fait voyager dans les rêves, entre réel et imaginaire, une sorte de conte pour enfant qui devient réalité. Plusieurs genres y sont parfaitement intégrés et forment un ensemble cohérent.

Il y a l'aspect philosophie parce qu'à chaque étape de cette grande aventure, il y a une analyse de ce qu'est l'être humain dans sa manière de fonctionner et de voir les choses. Les comportements des uns et des autres. On est amené à se poser des questions.

L'imaginaire avec le côté fantasy/science-fiction. Avec d'abord des petits passages qui ont plus trait au passé mais surtout une aventure dans un monde futuriste où tout est bien différent de ce que l'on connait. Un avenir très bien réalisé parce que le nôtre pourrait y ressembler dans de très nombreuses années. le besoin que tous pensent et agissent dans le même sens et que chacun est lié à une sorte de programme informatique. Les jeux en ligne y sont devenus obligatoires pour évoluer, gagner des points qui permettent d'acquérir toujours plus. Un monde où chacun vit un peu dans sa bulle et où il devient quasiment impossible de véritablement se lier à qqn. Il n'y a plus réellement de libre arbitre, tous sont conditionnés. Une manière de vivre que tous sont loin d'accepter. C'est aux côtés de ces clandestins qu'avec Émilie, nous allons vivre cette épopée.

J'ai adoré qu'y soient inclus les mythes et légendes. Les humains les ont oubliés mais les personnages sont toujours là et eux aussi veulent voir ce monde changer pour retrouver leur statut d'antan. L'auteur a imaginé une foule de personnages divers et variés qui apportent une touche de féérie au texte. Un côté fantastique que j'ai adoré. Alors que certains seront plus froids car moins accessibles, d'autres nous seront immédiatement rendus attachants.

Une aventure qui mêle action, découverte et réflexion. On y vit de simples moments de vie, beaucoup de découvertes fabuleuses dans des contrées insoupçonnées, mais également des passages où le danger est bien présent et ou la tension donne une belle touche de piment au récit. de la peine aussi avec des passages touchants. La plume de l'auteur est très agréable mais je regrette tout de même la présence de longueurs qui ont parfois ralenti mon rythme.

J'ai beaucoup aimé la manière dont l'auteur nous présente les livres, l'importance qui leur est donnée. Un très bel imaginaire qui m'a donné envie de découvrir les autres tomes.
Lien : http://unmondedepassionsetde..
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J'aime beaucoup la dystopie, et c'est le synopsis qui m'a donné envie de découvrir ce roman avec sa si belle couverture! Je l'avoue, le titre attire également, j'aime lire et je suis adhérente dans une bibliothèque. Je me suis vue rêver des livres...

Malheureusement, je n'ai pas accroché à cet univers. J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire, je n'arrivais pas à reconnaitre les personnages, je confondais tout le monde... Je n'ai pas su faire la différence entre rêve et réalité. Émilie est une jeune fille qui tient un rôle super important dans cette intrigue mais son caractère, sa naïveté et sa faiblesse ne m'ont pas convaincue. Elle se fait prendre au piège à chaque fois qu'elle croit réussir sa mission et ça m'a un peu ennuyée. Alors d'accord, au fil des pages elle grandit et arrive à mieux s'affirmer mais elle reste faible et sans grand caractère.

L'intrigue est intéressante car elle nous montre ce que peut devenir notre monde dans les années à venir. En effet, la technologie et l'informatique prennent une place de plus en plus importante (la preuve avec les livres numériques par exemple). Mais ce monde est-il meilleur que le monde actuel? Pas sûr! C'est ce que l'auteur, à travers Émilie et les autres personnages qui jalonnent le roman, essaie de nous faire prendre conscience. Et c'est plutôt réussi car l'intrigue et les évènements nous amène à une réflexion sur notre quotidien.

L'univers des fées, des nymphes et autres personnages fantasy ne sont pas vraiment ma tasse de thé, et j'ai pu le confirmer avec cette lecture. Mais les fans aimeront sans doute car l'auteur nous plonge dans un univers vraiment féérique et passionnant! Elle détaille énormément, et le lecteur se trouve entièrement plongé dans cet univers.

Par contre, je dois souligner la qualité de l'écriture! Elle est vraiment magnifique et poétique... Elle nous emmène dans un monde fantastique qui fait rêver, elle nos envoute!

Alors même si je n'ai pas été charmée par cette histoire, je sais que les fans de fantasy s'y retrouveront et adoreront partir à la rencontre d'Émilie et de sa bibliothèque.

Ce livre est le premier d'une série de 5 tomes prévue par l'auteur. Je ne lirai sans doute pas la suite, même si la fin donne envie d'en savoir plus, mais j'espère juste que l'auteur saura trouver les ressources pour tenir en haleine les lecteurs car il y a quelques longueurs qu'elle aurait pu éviter.
Lien : http://leslecturesdemaryline..
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Emilie vie dans un monde ou la technologie est très présente mais qu'es que je raconte c'est plus que ça. Elle est notre vie plus rien ne se fait sans elle et tout tourne autour de la technologie. Emilie qui est âgée d'environ 10 ans est très mure pour son âge, on le ressent dans sa façon de parler, de penser et aussi dans les questions qu'elle se pose. Pourquoi devrait-elle vivre une vie qu'on lui dicte?

Au moment ou Emilie a vraiment besoin d'aide, la bibliothèque vas faire son apparition. Elle sera guidée par Antonie la bibliothécaire de ce lieu merveilleux. Cette endroit est un lieux magique car c'est dans ces livres que ce trouve nos rêves bon ou mauvais. le rôle de la bibliothécaire est de guider chaque personne a rêver.

J'ai passé un bon moment de lecture mon seul soucis est que le lexique se trouve à la fin j'aurais aimé qu'il se situ avant. Surtout pour ceux qui lise en numérique pas facile de toujours changer de page.

Un univers complet et complexe dans lequel j'ai eu un peu de mal à entrer mais une fois certains mots ou abréviation compris je n'est pas vu le temps passer.

Les personnages secondaires sont tout aussi attachant quand on comprend leur façon de vivre ainsi que leur histoire.

J'ai aimé le mélange d'univers que l'auteur nous fait découvrir futuriste, fantasy, fantastique et dystopie mais rien n'est laisser au hasard. C'est un savant mélange que je trouve réussie pour ma part.
Lien : http://labibliothequedemiang..
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Tout d'abord je tiens à remercier vivement livraddict et Pauline Deysson qui m'ont permis de découvrir ce roman, très gentiment accompagné d'un mot et d'un marque page de l'auteure.
Ici nous faisons la connaissance d'Emilie, petite fille qui grandit au sein du « Technomonde », un univers dans lequel personne ne sait lire. Les livres ont en effet disparu, supplantés par les jeux vidéos et les films auxquels chacun peut être connecté quasiment 24h/24 grâce au Revery, petit appareil régissant la vie de chacun. Emilie va être choisie (on ne sait pas vraiment pourquoi) pour une mission tout à fait particulière et va se retrouver embarquée dans un périple aux mille dangers.
Certains aspects sont très réussis dans ce roman. La description cohérente et intéressante de ce Technomonde, qui ne laisse aucun choix à ses habitants : être connectés tout le temps partout sous peine d'être considéré comme asocial et dangereux, et donc traité comme tel. Les personnages, attachants et qu'on prend plaisir à suivre, et notamment Emilie dont on suit ce qui s'avère être en fait un parcours initiatique qui va petit à petit lui faire quitter le monde de l'enfance pour découvrir la réalité de son univers. Les moments du récit qui se situent justement dans le Technomonde, avec les découvertes, les rebondissements, le rythme de progression qui nous permet de mieux en comprendre les limites et les travers.
D'autres aspects m'ont eu déroutée, et par moment franchement dérangée, limitant mon plaisir de lecture. Les 80 première pages tout d'abord que j'ai trouvé très longues : elles sont là pour poser le décor mais cette introduction m'a paru bien trop longue, et si je ne m'étais pas engagée à lire le roman, je pense que j'aurai probablement arrêté là ma lecture, ce qui aurait été dommage. Les moments du récit qui se situent « à coté » du Technomonde (difficile d'en dire plus sans franchement spoiler !) ensuite, qui interviennent par deux fois et coupent totalement le tempo de l'histoire ; je les ai trouvé assez étranges, très (trop) longs, à la limite inappropriés, car pour moi ils cassent totalement l'élan et le rythme du déroulé sans apporter énormément de plus value.
Une fois terminée ma lecture, j'ai supposé (mais ai-je raison ?) avoir compris ce que l'auteure a voulu nous proposer : la dénonciation d'un monde uniquement centré autour de loisirs simples et sans réflexion, qui maintiennent les individus loin de toute vraie culture et donc de toute curiosité. Une curiosité et une volonté de voir les choses autrement qui vont pousser Emilie à sortir du rang, ce qui lui fera découvrir entre autre qui elle est, quelles sont ses valeurs, et dans quel environnement fermé elle vivait jusque là. En cela, La bibliothèque est un roman vraiment intéressant, et particulièrement bien écrit il faut le dire. Mais il me semble trop long (plus de 500 pages) et surtout pas assez suffisamment centré sur son thème principale pour répondre totalement à mes attentes. J'ignore encore si je lirai les prochains tomes (plusieurs sont prévus), partagée entre curiosité pour le devenir d'Emilie et de cette étrange bibliothèque et doute sur l'intérêt des 500 prochaines pages à venir.
Mais bien sûr ceci n'est que mon avis !

Lien : http://desmotssurunepage.ekl..
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L'histoire
Nous suivons Emilie, jeune fille d'une dizaine d'années, habitante de la Terre, dans une société où tout est géré via des objets numériques. L'Homme n'a plus besoin de réfléchir, puisqu'il est totalement dirigé par les Revery, des petites tablettes qui leur disent quel film regarder, fabriquent instantanément nourriture et vêtements. Les hommes n'ont plus qu'à gagner des points en jouant aux jeux vidéos pour évoluer dans la société. Les citoyens qui refusent de suivre les instructions des Reveries sont déclarés inaptes, et enfermés dans des bâtiments spéciaux, sorte de prisons dont ils ne ressortent jamais. Bien sur, notre héroïne est une rebelle, et elle est déclarée inapte après avoir posé trop de questions pour comprendre.
Hors du Temps et de l'Espace, Antonie, Bibliothécaire, aide les âmes à rêver, pour échapper au Voleur de Coeur. Elle doit former une apprentie. Emilie est choisie, et s'échappe par magie de sa “prison”. Elle se retrouve dans la Bibliothèque, auprès d'Antonie, qui lui apprendra à déchiffrer les signes des livres, et à accompagner les âmes dans leurs rêves. Pour son initiation, Antonie fait lire une histoire à Emilie : c'est cette histoire qui sera relatée dans la grosse majorité du livre.
Une architecture cohérente, mais compliquée.
“La Bibliothèque : Grandir” est un long roman. Impossible d'insérer ce premier tome dans une case. Dystopie, Science-Fiction, Fantastique, Epic Fantasy, Conte philosophique… autant de genres représentés dans un seul livre. C'est un mélange détonnant, mais la digestion est parfois un peu difficile. le gros point positif du roman est la totale cohérence de l'histoire malgré la multiplication des genres. Et pourtant, passer d'une société complétement techno-dirigée à des créatures magiques, ce n'est pas toujours évident.


Parce qu'il en faut du temps pour comprendre. Pauline Deysson a joué sur la technique que j'appelle personnellement la technique des Matriochkas. Un peu comme Azel Bury, dans “La Femme qui tua Stephen King“. Kezaco la technique des matriochkas vous demandez-vous? Et bien c'est raconter une histoire dans une histoire, qui elle-même, parfois, raconte une histoire. Donc, Pauline Deysson a choisi d'imbriquer plusieurs histoires. Aussi il faut bien suivre pour ne pas confondre les personnages, et pour comprendre où nous en sommes dans le récit. le lecteur peut avoir du mal à saisir les enjeux, même s'il est aguerri. Pour autant, une fois que l'on a sauté les premiers obstacles, l'histoire nous embarque entièrement. le danger résidant justement dans la volonté du lecteur de passer l'obstacle, ou non.
Un conte philosophique, critique de notre société actuelle
On peut lire “La Bibliothèque”, sans essayer de comprendre le sens qui s'y cache. le prendre comme une jolie histoire, un roman d'aventures atypique, dans un milieu technologique hostile peuplé par des créatures magiques invisibles aux yeux des hommes. S'amuser d'un personnage qui accompagne les âmes dans leurs rêves, et qui rêve elle-même une histoire qui lui parait si vraie qu'elle en oublie que ce n'était pas la réalité. Mais il ne faut pas longtemps au lecteur pour comprendre que ce n'est qu'une parabole de notre société. Une projection presque. D'ailleurs un long passage m'a fortement rappelé une scène du film “Abyss”. Pauline Deysson passe par le récit merveilleux pour faire une critique, une mise en garde à notre société actuelle.
Avec poésie, elle tente d'ouvrir l'esprit du lecteur, et de l'emmener dans des lieux où il ne pourra que tomber sous le charme de la tolérance. Mais quelques passages un peu lourds gâchent le plaisir. Dans un roman aussi long, il est important de maintenir le rythme et d'alléger la lecture afin de ne pas la rendre trop oppressante. de longues explications, des descriptions allongées, rendent indigestes certains passages qui auraient mérités d'être raccourcis.
Et si une seule histoire avait suffit?
D'ailleurs, c'est l'histoire contenue dans le livre qu'Antonie donne à Emilie qui sera la plus passionnante. le lecteur en arrive même à regretter la fin de la lecture de la jeune fille, et le retour dans la Bibliothèque hors du Temps et de l'Espace. Signe que l'auteure sait comment faire passer des émotions, toutes les aventures d'Emilie pourraient faire l'objet d'un seul bouquin, sans cette Bibliothèque. Et même si cela enlèverait le côté métaphysique de l'Intrigue, cela rendrait sans doute le livre plus digeste. Mais aussi plus banal. Parce que le mélange des genres, et les histoires entremêlées font toute l'identité de ce premier tome, dont on ne peut attendre que la suite (un chouilla plus simple on l'espère) avec impatience.
Lien : https://www.book.beltanesecr..
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