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4,13

sur 587 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Pietro a été choisi par la Comtesse, parmi cent gamins crasseux alignés dans la cour boueuse de l'orphelinat. Elle ne peut pas avoir d'enfant, elle se contenterait bien d'un chien ou d'un chat, mais son mari veut un bipède, un chiot de l'orphelinat. Assis dans une roulotte du cirque Marta a compris qu'elle avait été enlevée, on lui avait ôté la possibilité d'avoir une famille, mais désormais sa famille c'était le cirque Callari. Nous allons suivre ces deux personnages dans Rome la ville éternelle secouée par une guerre qui va mettre fin au règne du pape et achever ainsi l'unité du pays.

Luca di Fulvio est un formidable conteur, il affectionne les personnages hauts en couleur comme l'Albanese un voleur sans foi ni loi qui n'hésite pas à égorger ses victimes ou Melo le dresseur de chevaux. Les destins des uns et des autres s'entrecroisent, la petite histoire se mêle à la grande Histoire. La plume de Luca di Fulvio est magnifique quand il nous parle de sa ville :

“Rome était une ville répugnante, quand on la regardait comme ça. Et pourtant, tous les jours, le soleil se levait sur cette ville répugnante. Alors les rues boueuses, les ruines dévorées par les plantes grimpantes, les tricheries, les excréments, les mensonges, tout disparaissait. En fait, tout scintillait. Séduisant chaque jour Romains et étrangers. Les ensorcelant. Ainsi jour après jour, malgré elle, Rome recommençait à se faire pardonner. Et à se faire aimer. Car il n'existait nulle part ailleurs une catin aussi extraordinaire que celle-ci. Et tous ceux qui la haïssaient le soir, la maudissant au moment de s'endormir, se réveillaient le lendemain résignés à l'aimer de nouveau, et à être trompés et trahis de nouveau.”

Malheureusement l'auteur se perd dans des bluettes qui rendent le récit mièvre et peu crédible. On passe de Victor Hugo à l'univers de la collection Harlequin. Je n'ai pas retrouvé la qualité de l'écriture romanesque, réaliste et truculente du Gang des rêves « ou des enfants de Venise”.


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Un roman fleuve, une fresque gigantesque, romanesque, voire titanesque. Fresque car elle se déroule sur un temps assez court, les quelques mois de mars à septembre 1870.
Fresque car elle peint une quantité de personnages, tous haut en couleurs, avec une importance très variable dans l'histoire.
Une écriture comme un pinceau qui colorie un tableau, des couleurs, des sentiments, des actions, des sentiments, des émotions, tout cela dégouline, dégouline, pleut, ruisselle, l'auteur est doué pour cela, aucun doute.
On suit principalement l'histoire de deux femmes, la comtesse et Marta. Alors, l'auteur peut donner dans la thématique à la mode, la lutte des femmes pour leur émancipation.
Dans un contexte historico-politique qui est la dernière étape de l'unification italienne. Ce contexte est très intéressant et m'a vraiment plu, me rappelant mes chères études. Rappelant surtout comment s'est construite la nation italienne, à l'heure où certains rêvent de la déconstruire.
Tous les ingrédients d'un grand roman (grand c'est-à-dire au nombre de pages) sont rassemblés : une histoire avec un fond de vraie histoire, des personnages qui se croisent, risquant leur vie, des bandits, des artistes, des purs, des nobles, des révoltés, la panoplie est complète. Il faut dire que sur plus de 700 pages, il en fallait des personnages... ou alors des personnages assez profonds. Or là ce n'est pas le cas. Oh, ils sont tous sympathiques. Mais quant à leur profondeur...
Parfois, j'ai pensé à Autant en emporte le vent. Ou bien, j'ai pensé que cela ferait une excellente série sur Arte (ce qui est un compliment).
Néanmoins, la lecture fut un peu longue, beaucoup de descriptions parfois / fréquemment répétitives. Comme si l'auteur considérait que le lecteur oubliait au fur et à mesure de sa lecture. Non, Monsieur l'auteur, je suis lecteur et j'ai une excellente mémoire. Inutile de me rabâcher que "machine" a les yeux violets et que son cheval est magnifiquement blanc
Et ce ne sont que des exemples.
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Luca di Fulvio m'a déjà procuré de nombreuses heures de lecture passionnante
avec "Le gang des rêves" , "Le soleil des rebelles" et "Les enfants de Venise" ( un peu moins avec "Les prisonniers de la liberté" ) .
En me plongeant dans "Mamma Roma" , je pensais être de nouveau emporté
par une histoire captivante ... eh bien , non !
Beaucoup de longueurs et un contexte historique qui ne m'a pas accroché ont rendu
ma lecture laborieuse .
Je vais donc aller à contre-courant : de tous les livres de cet auteur ,
"Mamma Roma" est celui qui m'a le moins plu ,
mais je lirai quand même "Le paradis caché" .
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J'ai une passion pour Alexandre Dumas. Ses grandes fresques romanesques et historiques. Son sens de l'aventure sans mesure. Je suis plus nuancée quand il s'agit de Victor Hugo, un peu plus donneur de leçons. Mais commencer une chronique en convoquant ces deux monuments de la littérature n'est pas anodin.

Luca di Fulvio est de cette trempe. Il sait écrire des romans parfaitement romanesques. En tant que lectrice, j'attends de la beauté, du style... mais dans un roman, j'attends aussi et même surtout, une histoire qui m'emporte. Sûrement parce que j'ai été biberonnée aux classiques du XIXe (et bien plus tard à la littérature médiévale et ses codes du genre, mais c'est un autre sujet, j'y reviendrais sûrement un jour).

Alors, Mamma Roma ? Mamma Roma, c'est l'histoire de l'Italie, l'histoire de Rome, vue depuis la rue. La rue vivante, vibrante, violente. Un jeune orphelin, une petite circassienne, un aristocrate révolté, une comtesse déchue, un cavalier vieillissant, un bandit en mal de reconnaissance, un soldat français, tout un monde. Et il faut bien cette batterie de personnages pour comprendre cette période si obscure ! Dans ce microcosme il y a des meurtres, des histoires d'amour, des trahisons et des moments de joie et de bravoure. Oui, parfois on peut se dire que c'est convenu, qu'on s'y attendait, qu'on aurait pu parier qu'il n'était pas si méchant. Mais, on ne pourra jamais reprocher le manque de rebondissements ! Et tout ça dans un langage familier qui donne une véracité au texte.

Luca di Fulvio aime les rêveurs, ceux qui cheminent l'espoir en bandoulière. Ses personnages le sont tous un peu. Ils rêvent à une Italie plus juste, un monde nouveau, et ils nous font rêver, ces héros si romanesques, bravant les balles. Flamboyants. Cette flamboyance est parfois too much, mais elle est réjouissante. Pas de révolution du roman ici, mais un page-turner de belle facture qui rend hommage à cette littérature feuilletonesque. Alors ne boudons pas notre plaisir, bordel !

Et s'il vous en faut un peu plus pour vous convaincre, le @vleel_ en mode Top chef avec l'auteur vous réjouira ! Il y est question du roman, du rêve, de l'Italie, de Victor Hugo... et de pasta.
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Lecture fluide et sans prise de tête mais vraiment déçue par rapport à son premier « le gang des rêves ». Pourtant, je me suis laissé emporter à Rome en 1870, lors de la création de l'Italie telle que nous la connaissons aujourd'hui puisqu'avant, elle était morcelée avec notamment les états pontificaux de Rome qui ne voulaient évidemment pas perdre leur puissance. Monarchistes et républicains se font la guerre au milieu d'une Rome très pauvre, très sale. C'est l'intérêt du livre.

Pour le reste, Di Fulvio nous met en scène des personnages « trop ». L'orphelin Pietro, choisi à 16 ans par la si belle comtesse pour être son fils, deux personnages cabossés mais à l'âme pure bien sûr, qui tombent mais se relèvent plus forts. En fait, que ce soit Marta et Melo qui vivent et travaillent dans un cirque ou Pietro et Nella, ils semblent tous sortis des « Misérables » de Hugo et l'auteur y fait allusion, mais avec beaucoup moins de complexité. La belle comtesse qui devient pauvre mais toujours fière, Pietro qui tourne mal mais sauvé par l'amour, le méchant très méchant etc…c'est pénible en fait. bon, au suivant.

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Je ne l'avais pas repéré parmi les nouveautés de septembre, mais quand j'ai remarqué le dernier roman de Luca di Fulvio sur l'une des tables de ma librairie préférée en sortant d'une présentation sur la rentrée littéraire, je n'ai pas hésité. Pourtant j'avais noté plusieurs titres mis en avant par les libraires… J'aurais peut-être mieux fait de suivre leurs avis…

Non pas que je n'ai pas aimé ce roman. Ce n'est pas le problème. le problème c'est que ce roman je l'avais déjà lu.

Pietro et Marta sont jeunes et beaux, ils sont bons et talentueux, ils ont de la force et du caractère et ils s'aiment. Lui a grandi dans un orphelinat et elle dans un cirque ambulant. Ils se rencontrent à Rome, alors en pleine effervescence politique, et ensemble affronteront de terribles épreuves et de cruels personnages, fort heureusement entourés de fidèles amis et de parents (adoptifs) aimants.

Si vous avez déjà lu les précédents romans de l'auteur alors vous voyez le problème… le contexte est différent, mais l'histoire est la même, les personnages sont les mêmes… Donc mon avis sera le même que pour les autres romans : les personnages sont sympathiques et attachants mais manquent de substance, les méchants sont très méchants mais cachent tout de même pas mal de blessures, il y a pas mal de longueurs et beaucoup de clichés. C'est agréable à lire, mais après avoir lu les quatre romans précédents c'est un peu ennuyeux.

Mais par contre, j'avais déjà remarqué que l'auteur prend pas mal de libertés historiques mais alors là ! Pietro se prend de passion pour la photo et se lance dans la photographie de terrain. Il photographie les rues de Rome, le petit peuple des quartiers populaires et un peu plus tard la prise de Rome. Mais bien sûr ! Luca di Fulvio précise dans ses notes qu'il a pris cette liberté au nom de la créativité… Bon.

Alors c'est une assez bonne lecture, si vous n'avez pas lu les autres romans de l'auteur (ou pas tous).
Lien : http://tantquilyauradeslivre..
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Un très bon livre, qui aurait pu être une pépite, mais malheureusement l'enthousiasme du début retombe comme un soufflé raté.
Alors attention, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit.
Luca di Fulvio restera (paix à son âme) un excellent écrivain et conteur.
J'ai l'impression que l'auteur a voulu, ou peut-être a dû, édulcorer ses textes.

Non, désolé, mais ce n'est pas ce que l'on attend, ni ce qu'on cherche chez un écrivain comme ça.
Nous, on veut la vérité crue et horrible de la vie, des vraies histoires qui vous prennent aux tripes.
On est bien loin de ses débuts avec le gang des rêves qui vous retourne le coeur.
Certainement aussi, l'explication peut venir du fait que j'ai mis très longtemps à lire ce livre, avec des énormes pauses.

En tout cas, si au début, j'ai pensé que je lisais le meilleur livre de Luca di Fulvio, des éléments et des situations dans l'histoire ont fait que mon avis a totalement changé.
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j'ai lu plusieurs romans de cet auteur qui est une belle découverte mais ce roman m'a moins plu que les autres...les personnages sont moins touchants,l'histoire moins belle,pas assez réaliste...dommage mais Luca di Fulvio reste un auteur à lire pour qui aime les romans historiques !
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Un thème intéressant, sur une période particulière de l'histoire italienne du XlX ème siècle. L'ambiance des bas-fonds de Rome est bien restituée, les personnages principaux ont des personnalités très fortes. Mais beaucoup de clichés, beaucoup, beaucoup de rebondissements qui rendent de livre un peu « brouillon » . le tout escorté d'une romance un peu… »cheap » à mon goût.
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J'aime généralement bien cet auteur. Mais ce livre m'a déçu. Une intrigue invraisemblable, des personnages haut en couleur mais assez peu crédibles, une écriture moins soignée avec pas mal de mots vulgaires. Heureusement le contexte historique est intéressant mais je me suis fait violence pour le terminer.
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