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sur 587 notes
Parmi les gamins alignés dans la cour de l'orphelinat, c'est Pietro, 16 ans, qui vient d'être choisi par la Comtesse pour échapper à sa condition sans perspectives. Dans une roulotte du cirque Callari, Marta, recueillie par Melo lorsqu'elle était petite, s'interroge sur ses origines…

Comme d'habitude, l'ingrédient principal de la recette concoctée par l'auteur italien sont des personnages hauts en couleur qui, dès la première page, nous prennent par la main avant de conquérir notre coeur. de la flamboyante comtesse Nella Beltrami à son fils adoptif Pietro, en passant par la bouillonnante Marta, Luca di Fulvio invite à suivre les destinées de ces trois orphelins qui s'entremêlent au fil des pages. du dresseur de chevaux Melo à l'impitoyable truand Albanese, en passant l'irrésistible Mamma Lucia ou ce prince photographe, les personnages secondaires ne sont évidemment pas en reste.

Comme le titre laisse deviner, en cette année 1870, la ville de Rome devient également un personnage à part entière. A la fois grandiose et débordante de misère, elle réunit non seulement tous les personnages, mais est également celle qui doit tomber afin d'unir l'Italie. Mêlant les destins des uns et des autres à la grande Histoire, Luca di Fulvio nous invite à vivre les derniers jours de la Rome des papes. Protégé par les troupes françaises, l'état pontifical s'apprête à tomber face aux partisans italiens proclamant l'unité du pays.

Parsemé d'amour, de complots et de patriotisme, « Mamma Roma » raconte la naissance d'une nation. Même si ce n'est pas mon roman préféré de l'auteur, en narrateur hors pair, Luca di Fulviole Gang des rêves », « Les enfants de Venise », « Les prisonniers de la liberté », « le Soleil des rebelles ») parvient une nouvelle fois à nous faire vivre son histoire, nous incitant à dévorer cette brique de 680 pages en seulement quelques jours et à la refermer avec le regret de devoir quitter ses personnages.

Lisez Luca di Fulvio !
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Quoi de mieux que de s'offrir " Mamma Roma " , juste au retour d'un sublime séjour au coeur de la capitale italienne , inondée de soleil , les rues noires d'une foule colorée , bruyante mais chaleureuse . Bon , un moyen de prolonger par la lecture les chemins de ce spectacle permanent où chaque rue révèle des trésors uniques au monde . Bref , me voilà avec ce gros pavé de 800 pages , juste paru en " poche " ( toujours cela de gagné ) , entre les mains pour poursuivre le rêve plus sûrement que grâce à la piécette jetée dans la fontaine de Trévi .Notez bien que ce geste , réalisé il y a de cela trente ans , nous a permis , aprés notre fille , d'y conduire notre petite fille : ça marche ! Pour notre génération suivante , ce sera un épisode qui s'inscrira sans nous mais ce qui est pris n'est plus à prendre ....Contrairement à ce que l'on pourrait penser , c'est un voyage dans la construction de l'Italie contemporaine que nous allons effectuer , dans les années 1870 , trés précisément , avec trois orphelins qui vont , forcément se rencontrer et à qui nous allons nous attacher pour vivre avec eux la fin du siège de Rome et la naissance de la nation transalpine . Bien entendu , une multitude de personnages vont graviter autour de ces jeunes gens , aides ou adversaires et donner au récit un petit côté aventures du XIXème siécle à ce foisonnant roman .J'ai adoré retrouver ce parfum des " Misérables " , d'"Oliver Twist "qui m'ont sans doute , en me faisant imaginer " un autre monde " , offert cet amour de la lecture qui ne m'a jamais quitté . Ce roman , c'est un récit foisonnant , touffu , dense , plein de rebondissements , avec des voyous , des héros , des traîtres , des vieux ( et vieilles ) sâges , des amoureux à l'avenir incertain car en permanence menacé , bref , un feuilleton que l'on quitte à regret le soir pour mieux lui donner rendez - vous le lendemain , une météorite qui nous laisse comme orphelin lorsque se tourne la page 810 , vous savez , ce moment de vide sidéral qui nous étreint quand il faut se tourner vers d'autres horizons .
Vous m'avez compris , l'affect a joué son rôle en ce qui me concerne , je ne voudrais pas trop me montrer , comment dire , " admiratif ". L'auteur n'en a du reste pas besoin et si le contexte historique pourra appeler quelques nuances de la part des historiens , il n'en constitue pas moins un évènement majeur .Quant au cadre .Que dire ? Rome c'est ... bellissima , non ?
J'ai passé deux trés bons moments , l'un sur place , l'autre dans les lieux avec des personnages imaginaires touchants , adorables ou détestables . Ce que je peux dire c'est que je vais encore rester en Italie avec d'autres romans .
Je vous en parlerai plus tard . A bientôt , chers amis et amies et ...attention au Covid qui pointe à nouveau un peu trop son nez . Peut - être faudrait - il appeler l'Albanese ? Qui c'est ? Un personnage du roman ...
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TADAM 🎉 … Luca me voilà ! Enfin ! Car, il faut bien reconnaître que moultes groupies tu as !
Il me fallait donc absolument percer le mystère de ce flamboyant engouement et je l'ai compris en te lisant Caro Signore di Fulvio … oui j'ai bien compris et je ne vais pas être, très originale car … conquise !
Ce que j'ai ressenti en te lisant est en parfaite symbiose avec l'image de l'homme que j'avais. Celle du charme à l'italienne, chaleureux et débordant d'énergie. Oui c'est bien cela : ça déborde délicieusement ! Ça parle fort, ça fait de grands gestes, ça crie l'Amour !

💭 Au coeur de ton histoire, “Mamma Roma” ! Rome, plus qu'une ville devient personnage à part entière. La mère d'un peuple qui, en ce mois de mars 1870, est encore un état pontifical protégé par les troupes française … mais l'orage gronde …
C'est bien plus qu'une ville pour toi, c'est ton sang. Et ce roman c'est justement la naissance de ta Mamma Roma. Une mère dans son sens le plus noble et authentique, dans toutes ses contradictions, toute à la fois fastueuse et misérable, mais battante jusqu'au bout …

Et puis il y a ces trois là, Pietro, Nella et Marta. Trois personnages que le destin va réunir. Ils ont tous les trois un point commun, celui d'être orphelin … Rome les accueille en son sein, comme une mère …
Ils sont, comme elle, en quête de sens, chahutés par la vie mais bien debouts, persévérants et mus par le plus beau des moteurs … l'Amore …
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Eh oui Luca, là est la clé du mystère “Di Fulvio” … Amore … Un amour authentique, passionnel pour la Vie et le don du partage. Ce don spécial, cette belle aura qui fait de toi un homme unificateur et aujourd'hui officiellement tu comptes une groupie de plus ….
Grazie mille volte a te Luca ! Grazie per la tua bellissima luce! E ci vediamo presto !

À toi ami lecteur, cours découvrir Mamma Roma, le voyage en vaut vraiment la peine : une magnifique fresque historique et romanesque, écrite sans nul doute avec le coeur …
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Pietro a été choisi par la Comtesse, parmi cent gamins crasseux alignés dans la cour boueuse de l'orphelinat. Elle ne peut pas avoir d'enfant, elle se contenterait bien d'un chien ou d'un chat, mais son mari veut un bipède, un chiot de l'orphelinat. Assis dans une roulotte du cirque Marta a compris qu'elle avait été enlevée, on lui avait ôté la possibilité d'avoir une famille, mais désormais sa famille c'était le cirque Callari. Nous allons suivre ces deux personnages dans Rome la ville éternelle secouée par une guerre qui va mettre fin au règne du pape et achever ainsi l'unité du pays.

Luca di Fulvio est un formidable conteur, il affectionne les personnages hauts en couleur comme l'Albanese un voleur sans foi ni loi qui n'hésite pas à égorger ses victimes ou Melo le dresseur de chevaux. Les destins des uns et des autres s'entrecroisent, la petite histoire se mêle à la grande Histoire. La plume de Luca di Fulvio est magnifique quand il nous parle de sa ville :

“Rome était une ville répugnante, quand on la regardait comme ça. Et pourtant, tous les jours, le soleil se levait sur cette ville répugnante. Alors les rues boueuses, les ruines dévorées par les plantes grimpantes, les tricheries, les excréments, les mensonges, tout disparaissait. En fait, tout scintillait. Séduisant chaque jour Romains et étrangers. Les ensorcelant. Ainsi jour après jour, malgré elle, Rome recommençait à se faire pardonner. Et à se faire aimer. Car il n'existait nulle part ailleurs une catin aussi extraordinaire que celle-ci. Et tous ceux qui la haïssaient le soir, la maudissant au moment de s'endormir, se réveillaient le lendemain résignés à l'aimer de nouveau, et à être trompés et trahis de nouveau.”

Malheureusement l'auteur se perd dans des bluettes qui rendent le récit mièvre et peu crédible. On passe de Victor Hugo à l'univers de la collection Harlequin. Je n'ai pas retrouvé la qualité de l'écriture romanesque, réaliste et truculente du Gang des rêves « ou des enfants de Venise”.


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La force principale des romans de Luca di Fulvio est de déclencher des passions.
Avec lui rien n'est jamais tiède.
Il nous plonge souvent dans une immersion en forme de kaléidoscope, imbriquant les pièces les unes aux autres et nous donnant toujours une belle leçon d'Histoire.
Ici son Italie chérie est mise à rude épreuve à l'époque de la réunification du royaume.

Le trio de personnages qui vont nous occuper pendant 680 pages, nous sont présentés chacun leur tour.
Et même si on sait pertinemment que leurs destins vont se télescoper à un moment donné du récit, l'auteur et homme de théâtre romain nous réserve bien des surprises, car les personnages ont plusieurs vies et bien des cartes différentes dans leurs manches.

Les jeunes gens incarnent l'Italie des changements en 1870, des misérables. Leurs idéaux et leurs rêves d'unité vont les mener à Rome, la mère de tous les italiens.

La lutte de classes est portée par des personnages touffus, bien développés, des dialogues percutants et un rythme digne d'un film viennent étoffer ce roman d'aventure et d'amour où les personnages rêvent de liberté, d'unité et de solidarité.

Dans Mamma Roma, Luca di Fulvio conserve les intrigues et péripéties romanesques qui ont fait son succès. Avec une grande finesse l'auteur italien recommande la sauvegarde de l'indépendance intellectuelle et personnelle face au despotisme de la pensée moralisatrice engendrée par les bourreaux de notre époque.



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Plonger dans un roman de Luca Di Filvio, c'est partir à la découverte, c'est vivre aux côtés de personnages tous aussi touchants les uns que les autres. Après New York, Venise ou encore Buenos Aires, il embarque ses lecteurs au coeur de Rome en 1870, l'année où l'Histoire de l'Italie est en route, avec des personnages dont les destins s'entrecroisent, se perdent, pour enfin se retrouver pour notre plus grand bonheur.
L'Italie est en cours d'unification, mais le Pape, à Rome, continue de régner en souverain temporel, protégé par des troupes françaises, alors que résonne les complots visant à abolir cette pesante tutelle.
Dès les premières pages, la magie opère, la plume nous captive, les mots nous enlacent pour prendre le chemin de notre coeur, sans jamais tomber dans la facilité, ou ennuyer malgré le nombre de pages. Chaque mot est à sa place.
Une galerie de personnages attachants et émouvants à la une construction d'une rare finesse avec une psychologie qui démontre le talent de conteur. L'immersion est totale, grâce aux descriptions très visuelles, les sentiments sont exacerbés par des thématiques touchants ce qu'il y a de plus profondément ancré en nous. Une ode à la liberté, l'amour, l'amitié aux femmes, mais aussi la conquête et la construction d'une nation. Le tout porté par une plume à la musicalité touchante et tranchante, transcendant toute la noirceur de l'être humain pour porter au firmament la beauté de l'humanité que chacun porte au plus profond de lui.
Une grande fresque historique, riche, dense, au coeur de Rome, de l'Italie, pays natal de l'auteur, à la veille d'une révolution. Une lecture qui fait du bien, qui met du baume sur nos coeurs, où l'espoir transpire et transfigure les destins.
Un roman d'une grande intensité où l'émotion est à son paroxysme avec au premier plan la naissance d'une nation, la découverte du patriotisme et tout ce qu'il peut révéler. Un roman que Victor Hugo ne pourrait renier. Un roman historique, politique, qui porte en lui tous les ingrédients dignes des grands auteurs. 

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J'aime beaucoup Luca di Fulvio mais ce roman m'a moins embarquée que les précédents.
L'histoire se déroule à Rome, comme le titre l'indique, en 1870, année d'importance historique pour Rome et l'Italie.

J'ai bien apprécié le souffle de liberté qui anime chacun des principaux personnages de cette histoire, auxquels je me suis facilement attachée, comme toujours lorsque j'entame un roman de cet auteur.
Ce qui m'a, par contre, moins plu, c'est une accumulation de bons sentiments et une fin bien trop facile.
Alors, oui, je suis contente pour les personnages que tout se termine merveilleusement bien mais les fins heureuses sont parfois peu crédibles et finalement peu passionnantes. C'est le cas pour ce roman ci.

J'espère que mon prochain Di Fulvio me passionnera davantage !

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C'est avec beaucoup de regrets que je quitte Pietro, Nella, Melo, Marta et tous les personnages de cette fresque romaine.. le rire, le sourire se sont mêlés aux larmes à la colère. L'espoir a remplacé la peur, l'amour l'a emporté et la magie de Luca di Fulvio a opéré! .
De mai à septembre 1870, Etats pontificaux. Rome est à un tournant de son histoire. Luca di Fulvio se fait tour à tour conteur, historien, psychologue, amoureux et fait revivre une ville à nulle autre pareille sous les yeux ébahis de la lectrice inconditionnelle que je suis devenue au fil de ses romans.. Une lecture plaisante et fluide, une lecture enrichissante et instructive, des personnages hors du commun .. que demander de plus?
A très vite Monsieur di Fulvio .

Merci beaucoup aux éditions Slatskine pour ce partage
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💚🤍❤️Ce que j'ai ressenti:

« Vous êtes pires que des ennemis. Vous êtes…les indifférents. »

Comment rester indifférente quand c'est Luca di Fulvio qui nous raconte l'Italie, la naissance d'une nation, la chair et le sang, le désir et l'éveil du patriotisme? Je ne peux pas, je suis obligée de m'enflammer d'amour et de ferveur parce que c'est un sujet qui brûle et que Luca a ce don, de transmettre sa passion, au travers de ces histoires qui font L'Histoire, au travers de sa plume qui fait toute la magie, au travers de son coeur qui fait l'union…Rester indifférente est donc impossible et puis, vous le savez, parce que c'est Lui et parce que c'est Moi, je serai toujours aussi admirative de son talent à me faire vivre dans ces livres, un moment précieux d'émotions…

Je suis meute, je suis entière, je suis chair de l'Italie alors ce livre, je l'ai ressenti jusque dans mes tripes. J'étais là-bas, tour à tour, orpheline, comtesse, acrobate, louve capitoline, pauvre, féroce, soeur, fébrile, mamma, mais surtout miséreuse, avec rien à perdre…Et ça, c'est la puissance, car on n'a plus qu'à lutter. Lutter avec Pietro, Martha, Nella, un capitaine et des Loups, un drapeau et des soldats, un appareil photo et quelques fous idéalistes. Lutter contre l'injustice, contre l'oppression, contre le destin. Lutter pour la liberté, pour la jeunesse, pour Rome. J'ai voulu éprouver cette douleur, j'ai voulu rêver, j'ai voulu me confondre avec leurs combats. Et en ne me préservant pas, j'ai aussi eu la joie qui remplit les espaces vides, la joie qui pousse à l'intérieur du coeur, la joie qui repousse les ennemis, la joie qui grandit d'elle-même et resplendit sur son prochain…Je t'ai aimé, Rome, je t'aime passionnément, et je sais que je t'aimerai de toute mon âme, tous les jours qui viendront…

S'il en est ainsi, alors je vous dirai que ce livre est un coup de coeur! Et ne m'obligez pas à dire des gros mots, ni à vous cuisinez des bucatoni all'amtriciana, pour vous convaincre de lire, ce roman fabuleux, parce que vous pourriez être surpris! Allez, je vous laisse choisir, je fais voeu à Luca di Fulvio, de nous écrire des romans aussi exceptionnels qui nous inspirent, qui nous bouleversent, qui nous traversent de part et d'autre de notre chair! Merci déjà pour les précédents, et bonne chance pour le prochain que j'attends avec impatience!!!!!!
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Dans une cour, cent enfants sont alignés, ils portent le même uniforme (plusieurs fois rapiécé), ils sont sales et ils espèrent. Ils prient : « Fais que ce soit moi ». L'enjeu est immense : celui qui sera désigné par la Comtesse quittera l'Institut et ne sera plus orphelin. C'est Pietro qu'elle choisit, séduite par sa fougue. le jeune garçon part vivre avec elle et avec son époux. Il apprend les codes du nouveau milieu dans lequel il évolue quand un drame force sa protectrice à fuir avec lui. Ils rejoignent Rome, ville en ébullition : alors que les soldats français l'occupent, les monarchistes et les républicains se battent. Nous sommes en 1870, Mamma Roma décrit les évènements qui ont conduit à l'unification de l'Italie et la chute des États pontificaux.


Marta est une adolescente, qui a été élevée dans un cirque. Elle n'y est pas née : elle a été recueillie par Melo. Il est la seule personne en qui elle a confiance. Cavalier émérite, il ne monte plus et prend soin des chevaux. L'arrivée d'une petite fille réveille les souvenirs de Marta et elle s'interroge sur les circonstances de sa propre incorporation dans l'univers circassien.


Dès les premières pages, j'ai été subjuguée par la magie de l'écriture de Luca di Fulvio. J'ai eu la sensation que les mots se posaient directement dans mon coeur, sans filtre, sans chemins détournés. L'émotion envahissait mon âme, mon corps et mon coeur. J'ai éprouvé une admiration sans faille pour cette plume qui me susurrait le texte, qui me contait les faits et me confiait les sentiments que je recevais comme s'ils étaient miens.


J'ai adoré Pietro, le « poulain » fougueux qui fait des bêtises par amour et qui a un sens aigu de la justice. J'ai été émue par Nella, cette femme courageuse qui connaît la dureté de la vie, et par Marta, jeune fille intrépide et terriblement attachante. J'ai complètement craqué pour Melo, un homme au grand coeur : il aime bougonner, mais la beauté de sa personnalité s'exprime dans ses actes. J'ai aussi eu un énorme faible pour Mamma Lucia : le pendant féminin de Melo ; elle m'a fait rire par sa manière de tourner les sentiments à la taquinerie. Les destins de ces personnages s'entremêlent, s'éloignent, se rapprochent, s'opposent, se retrouvent. Ils croisent, également, celui qui souhaite exister au-delà de la mort, puis cet autre au parcours barbare, qui laisse échapper de l'humanité, ou encore celui-là au dessein effrayant…


Émotion, peur, espoir, amour, lutte pour la liberté, courage, avidité, vengeance, attendrissement, rires, morts, tristesse, fierté : c'est un tourbillon de sentiments et d'événements. Les rêves surmontent les abattements, la cruauté de la vie écrase les voeux, la noirceur est masquée par la lumière des valeurs humaines, la beauté est opacifiée par les tragédies, certains larcins oeuvrent pour la justice, le mensonge est évincé par la réalité, grâce à celui qui prend tous les risques pour la vérité. Une sensation de merveilleux m'a entourée.


Cette magnifique fresque romanesque se termine à la page 686. Je n'y crois pas, cela ne correspond pas à ma perception, cela m'a paru trop court, je souhaitais mille pages de plus. Depuis que je l'ai terminé, j'ai des difficultés à m'immerger dans d'autres lectures, elles ne m'apportent pas ce brasier que Mamma Roma a fait naître dans mon coeur.


Je salue la traduction admirable d'Elsa Damien.


Mamma Roma est un coup au coeur pour moi.


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