Citations sur Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?, tome 1 (.. (8)
Rick songea que les androïdes de classe nexus-6 dépassaient en intelligence plusieurs catégories d'êtres humains "spéciaux". Autrement dit, les androïdes équipés du cerveau nexus-6, avaient atteint le sommet d'une évolution qui les avait conduits de l'état de machines jusqu'à celui de presque-humain. Pour le meilleur ou pour le pire, l'esclave, dans certains cas, surpassait le maître.
Sous l'égide de l'ONU, chaque émigrant recevait automatiquement un androïde de son choix. Après 2019, la variété de sous-produit dépassait l'entendement, comme la production automobile américaine dans les années 60. L'incitation à la colonisation : les esclaves androïdes comme carotte, les retombées radioactives comme bâton. L'Onu avait rendu l'émigration facile, et difficile le fait de rester. Continuer à flâner sur terre, c'était risquer de devenir biologiquement inacceptable, une menace pour la pureté de la race.
Demander « Votre mouton est-il vivant ? » serait de la pire impolitesse, encore pire que de demander à quelqu’un si ses dent sou ses cheveux étaient vrais.
Postface d’Ed Brubaker : J’ai beau adorer la version Final cut du Blade Runner de Ridley Scott, elle est quand même un échec. C’est parce que Hollywood est incapable de produire un film où les stars jouent des personnages bizarres, imparfaits, disons-le… des ratés. Parce que Dick est le roi des losers. Autant j’adore l’atmosphère, l’esthétique et la beauté de Blade Runner, mais le cœur de l’histoire est centré sur la petitesse de l’être humain. Ses héros sont toujours de petites gens. […] Même dans ce grand récit d’aventures d’androïdes, de chasseurs de primes et de mort Et Hollywood se soucie peu des petits détails.
Le foutraque, ce sont des objets inutiles qu’on a jetés, des enveloppes usagées, des vieilles boîtes d’allumettes vides, des papiers de chewing-gums ou le journal d’hier. Quand il n’y a personne, le foutraque se reproduit tout seul.
Aujourd’hui, tout le monde avait oublié pourquoi la guerre avait éclaté, et qui avait gagné – pour autant qu’il y ait eu un vainqueur. La poussière qui avait contaminé la majeure partie de la surface de la Terre ne provenait d’aucun pays en particulier, et aucun, même les pays belligérants, ne l’avait provoquée.
Comme le proclamaient sans arrêt les affiches, les pubs télé et la saloperie de propagande du gouvernement : « Emigrez ou dégénérez ! A cous de choisir ! ».
C’est vrai. On ne vous apprend pas ça, vous autres. Un blade runner, c’est un assassin professionnel à qui on remet une liste de gens à tuer. À chaque victime, il touche une certaine somme – mille dollars, c’est le tarif, à ce que je sais. En général, c’est un contractuel de la municipalité ; il touche donc aussi un salaire. Mais assez bas pour qu’il soit motivé.