Suite à la lecture des deux romans qui ont projeté
Joël Dicker sur le devant de la scène,
La vérité sur l'Affaire Harry Québert et
le livre des Baltimore, j'ai décidé d'enchaîner avec
Les derniers jours de nos pères du même auteur. Je partais plus mitigée, étant donné le sujet du roman, dont l'histoire se déroule pendant la seconde guerre mondiale. Or, je ne suis pas habituée à lire ce genre de livres, et pourtant je restais persuadée que
Joël Dicker m'apporterait une belle surprise. A mon grand désarroi, j'ai eu tort. En effet, plusieurs points m'ont déplu dans ce roman.
Tout d'abord, j'ai trouvé que tout dans ce livre, que ce soit les personnages, les commentaires du narrateur ou les dialogues, sonnait affreusement cliché. Ainsi, l'auteur dépeint un personnage principal sans réelle personnalité, si ce n'est celle du héros de guerre par excellence : jeune, beau et courageux. Ce dernier a d'ailleurs écrit un poème en quittant sa ville natale pour le front, récité un grand nombre de fois au cours du récit, au point que c'en devient lassant. Par ces vers, il affirme que lui et ses compagnons sont « les derniers Hommes sur terre », idée qui revient à nouveau à de nombreuses reprises, dans la bouche d'à peu près tous les personnages. le fait de marteler pendant des pages et des pages la même chose m'a beaucoup dérangée, cela n'apporte rien et donne l'impression que l'auteur est vraiment très fier de son idée.
Ensuite, je n'ai pas aimé les personnages, très peu attachants à mon goût. Effectivement, je n'ai pas ressenti la moindre émotion, si ce n'est de l'ennui. J'ai été totalement indifférente à la mort de chacun d'entre eux, justement parce que Dicker a tendance à tirer sur l'ambulance, et à force d'en faire trop, les mots sonnent faux.
Aussi, le fait que certains passages soient très techniques m'a beaucoup gênée, car je ne suis pas particulièrement bien renseignée sur le déroulement de la seconde guerre mondiale, et l'auteur semble trouver certains éléments pour acquis. Ainsi, lorsqu'il décrit les différentes missions, les différentes batailles, l'avancement de l'armée britannique, il a tendance à ne pas suffisamment rentrer dans les détails pour que ce soit réellement intelligible.
Enfin, j'ai trouvé la fin très longue. Effectivement, il est surtout question des agents survivants, menant leur enquête sur la mort d'un des leurs. C'est assez ennuyeux à lire, étant donné que le lecteur sait déjà toute la vérité sur cette affaire. Il ne peut que constater l'incapacité des personnages.
En somme, j'ai trouvé ce livre assez décevant et je n'ai pas pris plaisir à le lire, j'ai même hésité à le terminer. Toutefois, je dois bien lui reconnaître un point positif : il était assez instructif, dans le sens où il m'a appris de nombreuses choses sur les services secrets britanniques, leur fonctionnement, le recrutement et l'entrainement des agents, etc.
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