Je n'ai jamais vraiment accroché avec l'écriture de
Joël Dicker. Mais j'avais entendu que son premier roman était différent (c'est vrai) et meilleur (c'est moins sûr).
Le meilleur passage est la discussion entre Pal et Doff pages 148 à 151. le reste du roman n'a que peu d'intérêt, malgré une quatrième partie qui pose la question du retour à la vie civile (mais répond à côté). Pour moi, la multiplication des points de vue est mal maîtrisée et empêche complètement l'empathie.
Comme dans tous les romans de
Joël Dicker que j'ai pu lire, il y a ici un vrai problème de rythme : la formation des agents du SOE est détaillée à n'en plus finir et les missions (l'action !) sont expédiées. le peu qui en est raconté l'est en "flash back", alors que l'on en connaît déjà l'issue.
Même quand il met en danger Pal, son héros, susceptible de se faire arrêter en plein Paris,
Joël Dicker ne parvient pas à insuffler de la tension.
Je n'ai rien contre les romans qui prennent leur temps, mais au vu du sujet je m'attendais à être happée par un récit palpitant. Alors que cette époque est passionnante et source de romans et témoignages extraordinaires, je suis déçue par cette lecture, d'autant que les approximations sont légions (comme ce père qui attend son fils et prépare un rôti tous les midis... en plein rationnement).