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sur 2453 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
« Mais n'allez jamais croire que la guerre, même la plus nécessaire, même la plus justifiée, n'est pas un crime. Demandez-le aux fantassins et aux morts. » Ainsi commence Les Derniers Jours de nos pères, par une citation d'Ernest Hemingway. Cette épigraphe m'a beaucoup plu et elle donne le ton du roman qui est un hommage à ces jeunes hommes et ces jeunes femmes d'une vingtaine d'années, en 1941.

À travers l'histoire de la naissance du SOE, une branche particulière des services secrets britanniques, Joël Dicker, dans ce premier roman, qui a reçu le prix des écrivains genevois en 2010, développe une belle réflexion sur l'héroïsme. Qu'est-ce qu'un héros ? Y a-t-il d'un côté les héros, les courageux et de l'autre les lâches, les traîtres ou la réalité de la guerre est-elle beaucoup plus complexe que cela ?

Les Derniers Jours de nos père est un beau roman bien écrit, empreint d'émotion.
J'ai suivi avec intérêt le parcours de Pal, Laura, Faron, Claude, Gros et les autres. Ils ont choisi de s'engager et suivent un entraînement très difficile pour devenir des agents de terrain, membres de la Section F, « celle des Français indépendants », ni liés à De Gaulle ni aux communistes ni à qui que ce soit d'autre.

Je me suis parfois demandé comment Laura arrivait à suivre avec succès les mêmes entraînements physiques que Faron qui est décrit comme une grosse brute, un colosse alors que Laura apparaît comme une femme douce, belle, maternelle, qui sent bon l'abricot. Je me suis dit que ce n'était pas très réaliste, d'autant plus que la manière dont elle se débrouille pendant les épreuves de sélection n'est pas évoquée. J'ai regretté de ne pas en savoir davantage mais cela n'a pas duré longtemps car j'ai vite été happée par le récit, dont l'intérêt majeur se situe au niveau de l'émotion et de la psychologie des personnages, des liens forts d'amitié, d'amour qui se tissent entre eux. Ce sont des liens pour la vie et d'ailleurs les vétérans se nomment parfois entre eux « frères d'armes ».

Le personnage de Gros m'a particulièrement émue. Gros est son nom de guerre mais c'était surtout le nom qu'utilisaient à l'école ses camarades pour se moquer de lui. Grâce à son engagement au sein du SOE, il a trouvé une famille, lui qui a tant besoin d'être aimé et que personne n'aimait. Il y a aussi trouvé un sens à sa vie.

Quant à Pal, Paul-Émile, de son vrai nom, la relation qui l'unit à son père est bouleversante.
Pal est un poète, il aime les livres, il s'est engagé pour que les Hommes restent des Hommes et ne perdent pas leur humanité. Mais ne va-t-il pas la perdre en faisant la guerre? Ou au contraire va-t-il la conserver ? Il a écrit « sa poésie du courage » qu'il se répète dans les moments difficiles :

« Que s'ouvre devant moi le chemin de mes larmes,/ Car je suis à présent l'artisan de mon âme./ Je ne crains ni les bêtes, ni les Hommes,/ Ni l'hiver, ni le froid, ni les vents./ Au jour où je pars vers les forêts d'ombres, de haines et de peur,/ Que l'on me pardonne mes errements et que l'on me pardonne mes erreurs, / Moi qui ne suis qu'un petit voyageur,/ Qui ne suis que la poudre du vent, la poussière du temps./ J'ai peur./ J'ai peur./ Nous sommes les derniers Hommes, et nos coeurs, en rage, ne battront plus longtemps. »

Pour ceux qui ont survécu à la guerre, comment retrouver son humanité, cesser d'être hanté par les horreurs faites ou subies, les châtiments de l'épuration, dont certains étaient des erreurs, des injustices accomplies dans le feu de l'action et de la haine ? Comment oublier la haine et avancer, accepter ce que l'on est devenu sans oublier totalement, car le Mal pourrait revenir ?

Ce roman offre de beaux moments de réflexion. le titre est très bien choisi, je n'ai pas pu m'empêcher de penser à mon grand-père qui avait le même âge que Pal en 1941. Ces jeunes hommes qui avaient des pères et qui sont, pour certains, devenus eux aussi des pères puis des grands-pères. Les derniers jours de nos pères… et de nos grands-pères…

Je ne comprends pas pourquoi les médias parlent si peu de ce roman qui est le meilleur des deux que j'ai lus de Joël Dicker, de mon humble avis de lectrice. L'Affaire Harry Quebert est une lecture plaisante qui a donné lieu à une mini-série agréable à regarder en famille mais Les Derniers Jours de nos pères pourrait être aussi une belle fiction historique, instructive et émouvante. « Plaire et instruire », les deux aspects essentiels de l'art et des spectacles, me semble-t-il. Ce n'est pas de moi mais, je crois, d'Horace, si mes souvenirs sont bons ! Je remercie mes amies babelionautes Enjie77 et Oran qui, par leurs chroniques, ont attiré mon attention sur ce texte.
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Sur fond d'Histoire et sous forme romancée, Joël Dicker rend un hommage appuyé à ces hommes et ces femmes, héros de l'ombre qui ont oeuvré au sein de la très secrète et ambiguë organisation « Special Opérations Executive », et, sans doute, cette institution longtemps tenue secrète, changea grâce à l'engagement et au dévouement de ses agents, le cours de la Seconde guerre mondiale.
C'est puissant c'est pudique, c'est émouvant, c'est parfaitement bien documenté, l'histoire est présentée de façon originale, et l'écriture est remarquable.
Tout cela a concouru à me procurer de longs moments de lecture captivante et me motive fortement pour apprendre un peu plus sur le SOE . Quelques ouvrages récents, servis par des critiques très positives voir élogieuses sur Babelio, m'offrent la possibilité de m'investir plus à fond dans cette connaissance. (Plus particulièrement sur l'opération Ratweek)
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"Les Derniers Jours de nos Pères"

C'est un livre qui m'a été offert par un de mes proches. Je me suis dit que je n'allais pas le lire (rien qu'à la couverture et au résumé). Je n'aime vraiment pas les livres sur la guerre. Je suis plus sur des histoires plus récentes je dirais ; mais celui-ci, je l'ai commencé... 10 pages, 20 pages, 30 pages... jusqu'à la fin ! Je m'y suis beaucoup attaché ; j'ai trouvé l'histoire génial, les rôles des personnages sont bien "positionnés" ! Comme quoi, il ne faut jamais juger un livre par sa couverture ! 😊

C'est la guerre. On est en 1939. Winston Churchill décide de créer le SOE, le "Special Operation Executive". Une vingtaine de jeune sont recrutés (des français je crois) dans une section, la Section F (attention, leurs parents pensent qu'ils sont dans une autre société, car les services sont secrets et personne ne doit le savoir !). Attention, pour être sélectionné pour pouvoir faire la guerre, il y a l'entraînement... un vrai et dur entraînement, qui vous fait emprisonner si vous ne le terminez pas. C'est pour ça qu'il y a peu de jeunes en dessous. Les autres ne sont pas "intéressants".

Nos jeunes sont :
*Paul-Emile, le héros de l'histoire, appelé aussi sous le nom de Pal, son nom de guerre. Il a 25 ans et habitait à Paris, Rue du Bac. Son pere l'aime vraiment beaucoup.
*Après on a Gros (c'est son nom de guerre, son vrai nom est Alain). Il a le même âge que Pal et il est gros. Il aime les renards et s'attache beaucoup à ses camarades car avant la guerre, il n'était rien.
*Ensuite, Laura (qui n'a pas de nom de guerre), la seule fille de leur section. Ses parents l'aiment beaucoup et sa mère ne l'a laissera jamais tomber. Vers le milieu de l'histoire, elle tombe amoureuse de Pal (et c'est réciproque). Elle a le même âge que sont amoureux .
*Faron, c'est un mec pas sympa qui cherchent juste à impressionner la galerie. Il se "reconvertit " gentil avec ses camarades.
*Claude, un prêtre qui va faire la guerre... ok, chacun ses droits !
*Stanislas, il doit avoir 50 ans je crois, c'est un peu le chef de la bande. Il ne se laisse pas faire et va être grader à un grade très haut !
*Key, je ne me souviens pas trop de lui. On n'en parlait pas beaucoup dans le livre.

Ces personnes vont devenir soldats. Pal va voyager dans tout le monde avec ses amis afin de finir la guerre. Ils auront fait sauté des trains, brûlé des camps, détruit des familles en tuant les parents sur les champs de bataille, sauté en parachutes dans des zones ennemis, mais il n'ont jamais baissés les bras car ils étaient tous là pour se soutenir. La guerre fait rage, on est sans pitié, mais on reste quand même des Hommes et on continue de voir sa famille, avant les derniers jours de nos pères.


Avis :
Je n'ai lu que 4 livres depuis le début de l'année et j'ai déjà un coup de coeur ??? Lequel ? Les derniers jours de nos pères.
Franchement, lisez le au calme chez vous, n'allez pas trop vite car sinon, vous verrez le livre se finir très rapidement !

J'ai vraiment beaucoup aimé le livre. Je ne connaissais pas cet auteur avant donc je vais encore en lire un et si ça me plaît, eh ben, je lirai tous les livres de Dicker. Je trouve que Joël Dicker a trouvé pour chaque personnage une place juste qui lui correspond très bien. On voit pour montrer que tout le monde fesait la guerre, Dicker a pris des personnes très variées et différentes : un prêtre, un gros, un intelligent, un jeune, un vieux... !
Je vous le recommande beaucoup en espérant que vous aimerez ce livre,

Et sinon, bonne lecture !

Lien : https://www.babelio.com/aute..
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1940 Londres Winston Churchill crée le Special Operation Executive (SOE), une branche des services secrets britannique, qui va changer le cours de la Seconde guerre mondiale. Les Derniers Jours de nos pères est un des premiers romans à en évoquer la création longtemps tenue secrète et à revenir sur les véritables relations entre la Résistance et l'Angleterre de Winston Churchill.
Dans ce roman, nous suivons Pal, recruté parmi les civils. Son parcours est exemplaire, mais est-on jamais à l'abri lorsque l'on est Agent secret britannique du SOE...
Un roman fabuleux. Joël Dicker est un grand auteur. Vraiment.
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Ce roman n'est ni un policier façon Harry Québert ou Stéphanie Mailer, ni une saga familiale façon Roman des Baltimore. Joël Dicker nous propose un roman historique, qui se situe en pleine 2e Guerre Mondiale. le SOE, les services secrets britanniques, recrute et forme des Français afin qu'ils organisent des opérations de sabotage, d'espionnage ou des attentats en France, contre les Allemands. Nous suivons une promotion de recrues de leur formation jusqu'à la fin de la guerre.

Joël Dicker est littéralement venu me cueillir avec ce roman qui, bien plus qu'évoquer la guerre, est une merveilleuse plongée dans le coeur des Hommes. Qu'est ce qui anime un homme qui s'engage dans ce conflit, qu'est-ce qui le motive, lui donne du courage, l'aide à s'accrocher. Qu'est-ce qui l'effraie pour lui, pour ceux qu'il aime ? Quels sont ses tourments ? Ses aspirations ? Ses faiblesses ? Les plus forts sont-ils vraiment ceux qu'on croit ?

Dans un style magnifique, épuré et pudique, Joël Dicker émeut au plus profond, par ces quelques portraits ciselés, vrais et bouleversants. Pal, Laura, Claude, Stanislas et surtout Gros m'ont plus d'une fois tiré quelques larmes et j'ai aimé chacune de leurs facettes.

Quel auteur surprenant !
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Pendant la deuxième guerre mondiale, des jeunes gens sont recrutés par l'armée anglaise pour devenir des agents secrets au sein du SOE. Après un entraînement difficile et sélectif, ils sont envoyés en France pour des différentes missions. Premier roman de Joël Dicker qui évoque le conflit à travers le regard de plusieurs personnages aux destins mêles. Une histoire instructive et très prenante.
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Mais comme je l'ai adoré !!!
J'avais lu (comme tout le monde sûrement) la vérité sur l'affaire Harry Quebert et je l'avais bien aimé comme un (très) bon livre de plage.
Mais là franchement ! Ce premier livre est génial :)
Dès le début on s'attache aux personnages car comme le personnage principal on se greffe à un groupe qui va nous porter de bout en bout du livre. On rit avec eux, on pleure pour eux, tout se passe dans ce livre. L'arrière plan historique est intéressant car peu connu et bien utilisé du début à la fin et l'ensemble est tellement ... touchant !
Bon vous l'aurez compris j'ai adoré ce premier livre de Dicker, cela me donne envie d en lire d'autres alors que j'avais été franchement refroidi par celui qui a suivi l'affaire Quebert.
Affaire à suivre donc !
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J'ai adoré cette histoire. Ces gens naïfs et patriotiques qui s'enrôlent dans cette guerre m'ont profondément touchés par leur humanité. Leur formation rigide et extrêmement difficile ainsi que leurs missions de guerre dépourvues de sentiments transforment leur vie mais surtout leur être profond.
Cette transformation leur fait vivre de grands moments de bonheur, de fierté, de fraternité mais aussi d'abandon, de solitude et surtout de très grande vulnérabilité et de fragilité.
Dans ce roman bouleversant, on rencontre l'humain dans toute sa splendeur et dans sa folie. Les livres m'aident tellement à prendre conscience et à être reconnaissante des petites joies quotidiennes de ma vie.
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Avec « Les derniers jours de nos pères », Joël Dicker nous fait découvrir le SOE (Special Operation Executive), branche secrète des services secrets britanniques créée par Winston Churchill.

Dans ce roman, on va y suivre la section F (pour la France) de l'enrôlement de ses membres jusqu'à la fin de la guerre, en passant par leur formation.

Ici, pas de grandes scènes d'action héroïque. Joël Dicker se concentre plus sur les émotions des personnages. Cela m'a beaucoup plus et m'a permis de m'attacher aux différents protagonistes.

Ce premier roman de Joël Dicker est un bon livre et je comprends parfaitement pourquoi il a été récompensé par le Prix des Écrivains Genevois.

J'ai passé un agréable moment de lecture aux côtés de la section F du SOE.
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En attendant la parution du dernier Joël Dicker en format poche, je me suis contenté du seul livre non encore lu de son cru : son premier roman publié. Tant de vives débats naissent ici sur sa personne ! La seule critique qu'on ne pourra pas faire est celle que cet écrivain sait déchaîner les passions... et, par la même occasion, les ventes de ses livres...

Si, comme moi, vous avez lu ce livre en dernier, on change complètement de thème : les sujets abordés sont plus lourds et historiques. Fini l'enquête policière, les personnages parfois caricaturaux et un coin tranquille du Maine : bienvenue en Europe, sous les bombes et au coeur de l'horreur. le livre s'est lu en à peine deux jours et j'ai été happé à nouveau par cette histoire, soit tout. Je n'ai pas trouvé de problèmes de style ou que ce soit mal écrit (à moins que je n'ai pas encore la truffe assez développée pour reconnaître le génie littéraire de l'imposteur...)

La première moitié du roman, l'intrigue se met en place, on voit les personnages évoluer, avec dans les tréfonds la guerre. L'action prend place réellement dans la seconde partie, lorsque tout s'accélère pour notre fine équipe qui commence à accumuler de sérieux ennuis... A certains moments, on serait presque tenté d'être à cette époque et de tirer les ficelles de cette guerre, pour que "notre" côté soit celui "victorieux". J'ai eu l'impression que la situation des différents protagonistes était inversement proportionnelle à celle de la guerre. Que d'âmes brisées, déchirées ; cela montre à peine ce qu'ont vécu les individus, d'innommables mais aussi parfois de simples moments d'émerveillement. L'auteur semble s'être renseigné et nous offre ainsi un moment d'histoire, présente et passée

En bref, un autre livre merveilleux dont j'ai eu plaisir à lire ! Mais, comme toujours, tout le monde a le droit de ne pas être d'accord, en bien comme en mal ! Libre à vous de vous sentir offusqué/e, unanime ou autre ;)
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