Joan Didion a écrit ce livre un an après le décès de son mari. Elle y raconte la difficulté de faire son deuil après quarante ans de vie commune, d'autant qu'elle a du affronter en même temps les graves problèmes de santé de leur fille unique.
Bien sûr, la douleur de l'auteure force le respect et devrait nous réduire au silence. Mes commentaires ne portent donc pas sur
Joan Didion, sa personne, son histoire personnelle, sur lesquelles je n'ai absolument aucun commentaire à faire.
Après ces précautions d'usage qui paraissaient nécessaires,
avouons que je n'ai pas accroché avec ce livre.
L'année de la pensée magique est un livre profondément américain, reflet d'une certaine Amérique qui se limite à New York et Los Angeles, sans oublier Honolulu. Nous avons droit à la litanies des noms à rallonge des hôpitaux américains, à des informations anatomiques et pharmacologiques complètes, à une infinité de détails déroutant de précisions sur ses souvenirs, ses fréquentations.
Je comprends bien que dans son deuil,
Joan Didion se raccroche à mille détails matériels. Mais en terme de littérature, cela donne un livre froid, à l'opposé de ce qu'elle semble être, et osons le dire, sans intérêt majeur.
Après avoir lu La lettre à Laurence de Jacques de Boubon-Busset, sur un thème similaire, il m'est difficile de trouver beaucoup de saveur à
L'année de la pensée magique. Son sel titre aurait du m'alerter...