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Joan Didion, journaliste romancière et scénariste, est devenue une vraie icone des lettres américaines, surtout après la publication de son best-seller L'Année de la pensée magique, qui lui avait valu en France le prix Médicis en 2007.

Elle avait énormément souffert de la soudaine disparition de son mari, l'écrivain John Gregory Dunne, d'une crise cardiaque qu'elle avait magnifiquement raconté dans L'Année de la pensée magique.
Elle est décédée dans son appartement new-yorkais le 23 décembre 2021 alors qu'elle y vivait recluse après avoir contracté la maladie de Parkinson.

Après le décès brutal de son mari la romancière et scénariste américaine Joan Didion a peu de temps après perdu sa fille adoptive, Quintana, décédée peu après à l'âge de 39 ans d'une hémorragie cérébrale après plusieurs mois d'agonies.

Pour tout vous dire paru publié chez Grasset en ce réunit un grand florilège de ses textes qu'elle avait publié entre 1968 et 2000 ...

On retrouve dans ce recueil ceux qui deviendront les thèmes de prédilection de l'icône des lettres américaines , notamment son travail d'écriture, d'inspiration, de sa méfiance envers l'écriture journalistique qui se revendique objective, mais aussi de ses années Vogue où s'est épanoui son style, le pouvoir des images mentales, de la fiction et de l'imagination, la différence entre le roman fini et inachevé, ainsi que son désir de voir la vie s'élargir aux dimensions d'un roman.

Entre rencontres avec Nancy Reagan, Shining de Stanley Kubrick, de Tony Richardson, d'Ernest Hemingway, de Martha Stewart, Joan Didion nous parle surtout du mystère des mots posés sur le papier. Pour tout vous dire rassemble un florilège de douze textes d'où découle une ironie désenchantée.

Retrouver Joan Didion, sa liberté de ton, son époustouflant sens de la formule, son écriture qui tente de lutter contre la tristesse et la mélancolie est un vrai plaisir de lecture.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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La romancière m'attend depuis plusieurs années dans ma PAL, je commence finalement par découvrir la chroniqueuse dans ce recueil de textes rédigés entre 1968 et 2000. Textes d'une grande variété thématique, qui nous parle tout autant de l'expérience personnelle de Joan Didion, en tant qu'écrivaine notamment, que de ce qui l'entoure : la presse underground, les réunions de Joueurs Anonymes, la vie et l'histoire de Martha Steward...

Dans tous les cas, elle manie l'art de la chronique avec brio, tant dans sa capacité à choisir le mot, l'expression, la tournure justes - elle explique justement dans une de ses chroniques que c'est de travailler chez Vogue qui lui a permis d'acquérir cette technique, fort utile, de la concision et du mot qui fait mouche -, que dans son regard mordant, empli de dérision, sur l'Amérique, et d'autodérision, sur elle-même, qui parsème ses textes. La plume de Joan Didion est en effet vive, percutante, très drôle : j'ai franchement apprécié.

Je remercie les éditions Grasset et NetGalley de m'avoir permis de découvrir ce recueil de chroniques, paru en janvier.
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Il m'a fallu quelques jours pour prendre du recul après la lecture de Pour tout vous dire, recueil de chroniques parues dans la presse américaine entre les années 68 et 2000.
J'aime beaucoup le style de Joan Didion, son écriture journalistique, simple, précise, et dénuée de sentimentalisme. Elle nous explique de quelle manière elle appris à écrire pour le magazine Vogue ; elle nous dit qu'elle n'est en aucun cas une intellectuelle et qu'elle ne pense pas en termes abstraits, ce que nous avons du mal à croire étant donnée la portée des ses écrits et la hauteur de vue dont elle fait preuve. Elle cisèle, à partir de détails et d'éléments concrets, des petits textes avec rigueur, en agençant minutieusement les mots, et de cette manière elle nous fait partager les réalités sociologiques de son pays.
Et pourtant j'ai une réserve, et je crains que ces chroniques, comme son précédent recueil L'Amérique, me laissent moins de souvenirs que L'année de la pensée magique ou que son roman Une saison de nuits.
En fait, même si certains passages consacrés à Nancy Reagan, à Hemingway, à Mapplethorpe, ou à des joueurs anonymes, sont magnifiques, je crois que c'est le format de la chronique qui me laisse dans l'expectative.
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J'ai retrouvé dans cette compilation de textes de Joan Didion, trop tôt disparue, tout le charme et la finesse qui faisait que j'aimais beaucoup cet auteur.
Je l'avais découverte avec "l'année de la pensée magique", "Maria avec et sans rien" et elle m'avait bouleversé avec "le bleu de la nuit" consacré à sa fille, Quintana.
Merci aux Editions Grasset à NetGalley de m'avoir permis de lire des textes que je connaissais pas, de retrouver son amour pour Ernest Hemingway (son texte sur le fait de décider de publier ou non des textes qu'un auteur défunt ne souhaitait pas voir resurgir, fait miroir avec ce recueil).
De ses tout jeunes écrits dans les magazines au fait qu'elle estimait qu'elle ne savait pas écrire de nouvelles, on retrouve l'auteur et on la voit vieillir, son regard évoluer.
La photographie de la couverture est magnifique : Didion est là dans ses yeux grands ouverts sur le monde, son menton reposant entre la coupe de ses mains, une fine alliance sur l'une, une montre qui marque le temps et ses lunettes de soleil de californienne.
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Juste avant que décembre ne referme sa porte, voici mon retour sur Pour tout vous dire de Joan Didion (la sorcière de décembre chez ma chère @lili_desbellons )

Je ne l'avais jamais lue et j'ai été bien inspirée de commencer par ce recueil de courts textes écrits entre 1968 et 2000. L'acuité de sa plume m'a impressionnée, ainsi que son regard toujours vif, incisif et pertinent sur les gens et le monde qui l'entoure, la société, ses rouages. J'ai adoré ce qu'elle livre d'elle et décortique de son processus d'écriture et de son oeuvre dans Pourquoi j'écris et Raconter des histoires.

J'ai eu l'impression, durant cette lecture, d'un rayonnement constant, comme si l'écriture de Joan Didion sublimait l'instant. Mais ce n'est pas une plume solaire, non. Elle creuse, elle polit, elle ajuste, elle étincelle. (… Et le balrog, elle y a pensé, au balrog ?!!! Gloups)

J'ai maintenant envie de la lire dans ses autobiographies et ses romans. A suivre !

(Je vous souhaite un très joyeux réveillon ! À l'année prochaine ! )
Lien : https://lettresdirlandeetdai..
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Pour tout vous dire est un recueil de chroniques écrites par Joan Didion entre 1968 et 2000. Balayant des sujets variés, ces textes nous éclairent sur son métier d'écrivain, son rapport aux mots mais ils sont aussi un regard éclairé sur l'Amérique et ses contradictions. Chantal Thomas rédige la préface, elle situe les origines de l'auteure, sa famille et la Californie, sa rencontre avec John Gregory Dunne puis la genèse de ses premiers romans.
Le passé de sa famille, son amour pour l'écriture d'Hemingway, son apprentissage chez Vogue ont façonné son rapport à l'écriture.
Contrairement à Susan Sontag, ses romans sont le portrait d'un pays, d'une époque, d'une femme mais sans l'affirmation d'une cause. Elle ne se veut pas intellectuelle. Chez Vogue, elle a appris l'usage des mots, des synonymes, de la syntaxe. Son écriture commence avec des images mentales. Elle écrit ensuite pour découvrir ce qu'elle pense, ce qu'elle voit et ce que tout ça signifie.
Ce recueil est un réel éclairage sur son rapport à l'écriture.
Ces chroniques nous emmènent sur des sujets variés mais chacune illustre le regard de l'auteur sur cette Amérique pleine de contradictions.
En lisant les journaux, elle s'interroge sur l'incapacité de la presse à nous toucher, à nous parler de manière directe.
Lors d'une réunion d'anciens combattants, elle pointe du doigt la fierté des combattants puis la crainte de ceux-là mêmes pour leurs enfants engagés dans de nouveaux conflits.
Elle s'intéresse aux publications posthumes de la correspondance et de romans inachevés d‘Ernest Hemingway malgré son désir testamentaire.
Son regard féministe s'aiguise pour la dernière chronique sur Martha Stewart, une ménagère devenue une influenceuse cotée en bourse. Cette femme puissante en remettant la femme à son foyer inocule le rêve du « pouvoir-faire ».

Un livre pour mieux comprendre comment Joan Didion est devenue une auteure de talent au regard perspicace et éclairé, une analyste sincère, directe et touchante de ses pensées face aux aléas de la vie et aux bouleversements de l'Amérique.
Lien : https://surlaroutedejostein...
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Où je l'ai acheté ?
Dans une librairie de Reuil Malmaison, lors d'un déplacement.

Résumé
C'est un recueil d'articles de l'auteur autour de sujets de sociétés des années 50 et 60 aux états unis.

Oui…
Joan Didion est une légende aux états unis à juste titre. Dans la même école du « new journalism » de Tom Wolf elle pose sur son sujet un regard à la subjectivité décomplexée ; cependant à l'inverse de son alter égo masculin elle n'exprime jamais de jugement mais plutôt de l'amusement ou de la consternation. Elle ne dit rien de spécifique mais son art consommé «d'arranger les mots » (et les silences) dit tout. En particulier son portrait de Nacy Reagan est un chef d'oeuvre du genre, un genre de baiser poison, de caresse griffure unique.

Non…
Pourquoi non ? Ça se lit tout seul tellement c'est intelligent et reste d'actualité même 60 ans après les faits…

Au final…
Joan Didion est vraiment une auteure exceptionnelle qui gagne à être connue.
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Pour tout vous dire de Joan Didion
Ces articles écrits par Joan Didion de 1968 à 2000 sont l'occasion de découvrir ses débuts dans le journalisme, son rapport à ce métier et surtout à l'écriture. On découvre le parcours universitaire de l'autrice et ce que représente l'écriture pour elle. L'occasion de découvrir ses débuts dans le magazine Vogue, dans l'écriture, ses reportages, lors d'une journée consacrée à Nancy Reagan, une réunion de joueurs anonymes ou plus tard, une séance photo de Robert Mapplethorpe, ses vacillements et choix en tant qu'écrivain.
Un de ses derniers textes sur Hemingway et les dernières volontés de l'auteur concernant son oeuvre m'a particulièrement plu. J'aime en général quand les écrivains parlent de l'écriture.
À travers chaque article on découvre un peu plus la femme discrète et sensible ainsi que ses reflexions si justes sur ce qu'elle observe si finement.
La plume est merveilleuse, tout est un enchaînement évident. On se laisse guider par le rythme de l'écriture.
Je n'ai lu qu'un roman de l'autrice “L'année de la pensée magique et je retrouve avec grand plaisir son style si fin et si juste.
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— Icône du New Journalism, Didion n'a pas son pareil pour décrire des scènes banales et en tirer une macro-analyse. Aussi son sens du détail raconte-t-il une vision de l'Amérique underground et bling-bling, qui s'étend d'une réunion de Joueurs Anonymes à la maison-musée d'un magnat de la presse. Des messages sous-jacents accompagnent ses chroniques, comme les dérives de l'infotainment. Elles n'en conservent pas moins un style éclatant dont les prémices se situent lorsqu'elle était jeune journaliste à Vogue : Didion se considérait déjà comme une artisane du verbe (dégraisser, simplifier, fluidifier). L'ombre portée d'Hemingway s'est toujours projetée sur son travail d'écriture.
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J'ai découvert Joan Didion par avec L'année de la pensée magique, un récit bouleversant sur le deuil où elle évoque à la fois la maladie de sa fille et la mort de son mari. Dans un tout autre registre, j'ai trouvé touchant ce recueil d'articles écrits entre 1968 et et 2000 dans la mesure où elle a compilé ses chroniques alors qu'elle se savait atteinte de la maladie de Parkinson. Elle y parle ses premiers pas à Vogue où elle a débuté, de la presse underground, de son rapport à l'écriture. Ce grand talent s'en est allé à Noël dernier...
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