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Danielle DIGNE raconte d'une manière très simple, d'une plume légère les difficultés rencontrées par Denis Diderot dans la publication de la célébrissime Encyclopédie. L'édition de la somme des savoirs au 18e siècle est en quelque sorte le Wikipédia de son époque.
Les propos tenus par les différents auteurs d'articles étaient conduits par les idées progressistes des Lumières. Diderot s'est heurté à la censure royale et ecclésiastique et a connu de nombreuses déconvenues.
Félicité, engagée par Diderot comme copiste de ses textes, est le fil rouge de l'histoire. Elle raconte avec une certaine naïveté, héritée de son passé de jeune paysanne l'histoire de l'Encyclopédie. Cet ouvrage est à la fois roman, biographie et étude de société.
Une bibliographie et quelques mots sur les sources utilisées par l'autrice auraient été les bienvenues.
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Je pense que cette copiste a été inventée mais l'intérêt est de connaitre la condition des femmes dans les années 1750 et de voir vivre Diderot à travers ses yeux.
Un Diderot en plein travail du septième volume de son incroyable encyclopédie (encyclopédie qui mettra 20 ans à être terminée). Il n'y travaille pas tout seul bien sûr mais nous sommes à la période où D Alembert sous la pression, quitte l'ouvrage, où la prison guette, que la publication est sans cesse retardée et qu'il faut parlementer avec les éditeurs et les libraires. Un Diderot fort occupé, aimant les femmes et la boisson, encourageant celle qu'il nomme Félicité (car Marie, non, trop religieux) à s'instruire, découvrir les articles de l'encyclopédie et à se méfier des hommes trop beaux parleurs. Un Diderot aussi dans sa vie familiale avec une femme qui ne comprend pas ce qu'il fait, une petite fille qu'il adore, ses amis aussi Voltaire, Rousseau, Mme d'Epinay.
Et donc cette jeune femme entrée comme copiste des différents écrits de Diderot, lettres ou roman et qui va s'émanciper, apprendre au contact de cette belle société érudite et menacée par le censure. Son rêve : tenir un salon comme ces femmes si différentes et si cultivées.
Le tout est très facile à lire, de courts chapitres, c'est enlevé, on y apprend en survolant et donne envie d'approfondir ses connaissances sur cette époque.
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Un petit livre intéressant, grâce à sa couverture, il est arrivé chez moi, sinon je ne pense pas que je l'aurai acheté.
J'aime assez les livres historiques qui nous permettent de découvrir des personnages illustres et une époque.
On n'y apprend certes sur Diderot mais pas assez à mon goût, un pas assez non plus sur l'époque. Cependant, c'est une lecture très agréable, la petite Marie est bien sympathique et j'ai passé un excellent moment à ses côtés. Ce roman aurait mérité d'être approfondi et développé.
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Ce livre aurait pu être sous-titré "Diderot pour les nuls"... On y retrouve les idées du philosophes résumées vite fait au fil du livre. Mais franchement ça reste succinct.. J'ai été déçue par ce livre, pourtant le sujet m'enthousiasmait vraiment ! Malheureusement tout est superficiel, les personnages et les rares intrigues sont survolés , jamais développés ni approfondis. On reste en surface de tout.. Et le style d'écriture, d'une grande platitude, n'arrange pas les choses.. Un livre sans grand intérêt, heureusement vite lu.
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Félicité est une jeune paysanne de Langres. Sa mère, Emilie, a été élevée au couvent et en garde un vilain souvenir, pas question pour elle que sa fille aille chez les religieuses mais elle tient à ce qu'elle ait un bon niveau d'instruction.

Lorsque les colporteurs reviennent chaque année, Emilie achète des romans afin que sa fille cultive le goût de la littérature au grand dam du cousin Paulin, le prêtre de la paroisse, qui préférerait que ses ouailles se contentent de la sainte bible.

Devenue orpheline, le curé la recueille et propose de la faire entrer comme copiste chez un notaire de Langres qu'il connaît bien. L'homme de loi lui propose plutôt de la placer chez le fils d'un coutelier de ses amis : Denis Diderot.

Le vicaire ne le connaît ni d'Eve ni d'Adam et le notaire, acquis aux idées des Lumières, se garde bien de lui révéler l'athéisme du philosophe, et voilà Félicité en partance pour la capitale…

Le siècle des Lumières, Diderot, l'Encyclopédie et le billet de George, il ne m'en fallait pas plus pour me donner envie de lire ce court roman, qui, une fois n'est pas coutume, n'a pas trainé dans ma PAL.

Vous connaissez mon goût pour les romans historiques et lorsqu'ils ont pour cadre le XVIIIè siècle et qu'ils me permettent de côtoyer mon philosophe préféré, Denis Diderot, comme dans La petite copiste de Diderot, impossible pour moi de résister !

Danielle Digne est passionnée d'histoire et elle connaît rudement bien Diderot, j'ai donc passé un agréable moment en compagnie de Félicité et Diderot bien sûr mais aussi tous les protagonistes secondaires du roman tels que Madame d'Epinay, le baron d'Holbach, l'abbé Galliani, l'abbé Morellet, D Alembert

Lorsque Félicité arrive à Paris en 1760, Diderot est en pleine tourmente car l'Encyclopédie, attaquée par ces jésuites de malheur, est frappée d'interdiction royale. Notre philosophe qui trime sur son grand oeuvre, enrage de ne pouvoir en venir à bout et crie à l'injustice d'autant plus que cette Encyclopédie qui lui prend toute son énergie, lui rapporte bien peu !

Ce roman bien documenté montre très bien le combat pour les Lumières mené par Diderot et les Encyclopédistes et nous dévoile le personnage attachant et éblouissant qu'était Diderot dans le privé mais aussi le travailleur infatigable qu'il savait être.

Les rapports houleux avec sa femme Antoinette et tendres avec sa fille Angélique, la correspondance qu'il entretenait avec Sophie Volland, la grande amitié qui le liait au baron d'Holbach et à Louise d'Epinay, son attachement à sa robe de chambre (il lui a même consacré un texte !), ses rapports avec Voltaire, Rousseau et Catherine II, la vente de sa bibliothèque à la tsarine, ses soucis avec la police et la censure, le traumatisme que fut pour lui l'emprisonnement à Vincennes, etc. Danielle Digne n'oublie rien et nous propose une plongée réussie au coeur de la vie de Diderot et du mouvement encyclopédique.

La jeune Félicité se montre intelligente et attachante, pleine de vénération pour son grand homme tout en ne cachant pas les travers et défauts qu'avait aussi le philosophe, loin d'être un saint, mais doté d'un grand coeur.

Grâce à son héroïne, l'auteure peut aborder la place des femmes dans la société de l'Ancien Régime. Copiste était un métier dévolu aux hommes, héritiers des fameux moines du Moyen Age, et que la romancière ait choisi ce métier pour Félicité et un philosophe comme Diderot ne doit rien au hasard.

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Un roman qui évoque le labeur et la censure entourant l'ouvrage titanesque que fut l'Encyclopédie, chapeautée pendant plus de vingt ans par Denis Diderot, grand écrivain et philosophe de son temps. C'est par les yeux et les oreilles d'une jeune paysanne orpheline engagée comme copiste auprès de Diderot que s'ouvrent au lecteur les arcanes des salons que fréquentaient Diderot et ses collègues, collaborateurs de l'Encyclopédie. le récit est caractérisé par une écriture simple et constitué de courts chapitres, évitant ainsi un ennui que, de toute manière, je n'appréhendais guère dans ce genre de littérature. Pourtant, le thème, d'une richesse indéniable, aurait pu être traité de façon moins légère et superficielle. Somme toute, une lecture rapide et instructive qui incite à consulter d'autres ouvrages plus nourris à ce sujet.
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Digne Danielle, La petite copiste de Diderot, le passage.

Avec en couverture « la liseuse » de Fragonard, et un titre accrocheur, le livre a de quoi séduire. Il propose, via les yeux d'une jeune paysanne montée à Paris, une promenade touristique dans le paysage littéraire du XVIIIe siècle.

Sur la scène Diderot, son travail épuisant pour l'Encyclopédie, ses ennuis avec la censure, ses déboires avec les libraires, et sa vie familiale.

Des aperçus sur d'autres oeuvres qui lui valent l'hostilité des Jésuites et du pouvoir royal, des intrigues diverses, et ses fréquentations mondaines et littéraires : Rousseau, Voltaire, Grimm, D'Alembert, et bien d'autres, plus familiers de sa vie domestique privée.

Marie/Félicité, originaire du plateau de Langres, fait aux côtés du Philosophe son éducation intellectuelle, qu'elle complète en tant que femme, par les idées de Mme d'Épinay, sensible à l'éducation des filles.

Ses propres émois sentimentaux lui apprennent aussi à se comporter à une époque où les femmes de la (très) bonne société s'assuraient une forme de pouvoir par l'intermédiaire des Salons fréquentés par les Lumières.

J'ai apprécié ce « récit vécu », écrit à la première personne par la copiste, et dont le regard présente les célébrités du moment et l'esprit du siècle sous un jour nouveau. La première partie du récit évite de justesse les tirades « pédagogiques », pour prendre ensuite des accents plus personnels. La langue hésite entre celle de l'époque et des échos contemporains, donnant envie de relire « la vie de Marianne », par exemple - mais Félicité en auxiliaire dévouée, n'a pas les coquetteries d'une fausse ingénue.

L'éditeur aurait pu en fin de volume expliciter les diverses citations dans le texte, et surtout mentionner le nom de Fragonard, bien sage cette fois-ci, pour la couverture.

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La question qui se pose toujours à la lecture d'un roman historique est : quelle est la part véridique et celle qui relève de la liberté de l'écrivain. Ici, il n'y a pas de note finale permettant de faire la part des choses, dommage. Je suppose qu'à part l'existence de la narratrice, l'essentiel est vrai.
Sinon, c'est un roman sympathique, vite lu, raconté par une femme qui relate brièvement ses années de jeunesse dans son village sur le plateau de Langres dans une famille de paysans tout à fait lettrée, puis plus longuement auprès de Diderot.
J'avais choisi ce roman évidemment par intérêt pour le rédacteur du Dictionnaire raisonné des Sciences et des Arts, dont j'avais surtout aimé le roman le neveu de Rameau. J'ai apprécié de voir aussi peu soit-il, le baron d'Holbach, Julie D'Épinay, Melchior Grimm, l'abbé Galiani, économiste napolitain, dont j'ai découvert l'existence, certains personnages égratignés, Rousseau, D Alembert
Je ne peux pas me dire déçue, mais je ne peux pas me dire non plus enthousiasmée. Un roman agréable mais pour moi pas une révélation.

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C' est un livre agréable à lire, et qui dans le contexte actuel "du politiquement correct", vient nous rappeler les batailles qu'ont du mener les philosophes et autres personnes "éclairées" pour passer outre la censure des pouvoirs en place et exprimer leur liberté de pensée et d'expression.
Rapportée par la jeune Félicité venue de Langres pour aider Diderot en tant que copiste, la bataille des encyclopédistes nous apparait longue, ardue et semée d'embûches .Sous son regard de jeune provinciale, j'ai découvert un Diderot aussi déterminé dans sa difficile entreprise, que sensible dans ses rapports humains.
Le livre se termine par le retour de Félicité à Langres, mais pour ma part j'aurais bien aimé savoir ce que cette expérience lui a apporté dans sa vie future.A t-elle vécu jusqu'à la révolution, y a t-elle pris part d'une manière ou d'une autre......mystère. La porte s'est entr'ouverte et donne envie de l'ouvrir en grand.
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un charmant petit livre historique, dans la veine de ceux de Tracy Chevallier. l''héroïne est une petite paysanne de Langres, engagée par Diderot comme copiste, alors qu'il se bat pour la publication des derniers volumes de l'Encyclopédie (interdite par le pouvoir). Reflet des combats pour les Lumières, avec quelques portraits rapides d'intellectuel(le)s de l'époque. C'est simple, léger, facile et instructif. Jolie lecture.
Merci à Fanfanouche de m'avoir donné envie de lire cet ouvrage.
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