AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,71

sur 118 notes
5
5 avis
4
12 avis
3
5 avis
2
2 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Série TV oblige, j'ai découvert Thomas Disch en 1979 par la lecture de le Prisonnier. Comment puis-je être aussi précis ? Parce que j'ai acheté le livre neuf cette année-là. Dans la foulée, ou presque, j'avais dévoré Sur les ailes du chant. Mais après ça, un grand hiatus jusqu'à ce que je découvre Poussière de Lune chez un bouquiniste que j'avais moyennement apprécié.... très moyennement. de nouveau calme blanc. Il a fallu que je tombe par hasard sur Génocides pour que je redécouvre cet écrivain.

Génocides va-t-il me faire aimer de nouveau son auteur ? J'ai un doute. Je me demande même si c'est bien sage d'envisager de relire le prisonnier.

Déjà, c'est du post-apocalyptique et je ne suis pas fan du genre, loin s'en faut. Mais un post-apo étrange. Très souvent dans ce genre de roman, les survivants arrivent malgré tout à quelque-chose. Là, mis à part devenir de plus en plus idiots... ou timbrés. Mais s'il n' y avait que ça !

À la lecture des trois premiers chapitres, j'ai failli arrêter. Je ne voyais vraiment pas ce qu'il y avait de SFFF là-dedans. Mais le chapitre 4 (page 38/189) m'a fait comprendre où était le côté SF. Toutefois, il n'éclaire pas plus que ça la scène. On ne sait toujours pas d'où sortent les instigateurs de ce massacre, ni le pourquoi de leurs actions. Et puis, des E.T. qui utilisent le calendrier grégorien, c'est louche, très louche.

À quelques deux mille pieds au-dessus d'eux, la terre sortait de son engourdissement sous l'influence vivifiante du Soleil qui venait effectivement de franchir l'équinoxe. (p.154) Quoi ? Comment ? le printemps ne commence qu'à l'équinoxe ? Soit aux environs du 21 juin. Bon je sais bien que tous ces événements se déroulent dans la région de Duluth, Minnesota, sur les rives du Lac Supérieur. Et que les choses ne sont pas pareilles aux U.S.A. et en Europe... Mais quand même ! Une erreur du traducteur ? Je ne vois pas pourquoi le traducteur aurait confondu equinox et solstice. L'aurait-il fait par méchanceté ? Non. Je pense plutôt que l'auteur n'était pas très doué avec la climatologie et l'astronomie...

M'enfin ! S'il n'y avait que ça. Globalement, toute l'histoire est invraisemblable si l'on tient compte un minimum de l'écologie et de l'économie même vues par une civilisation extra-terrestre dont on n'apprend rien hormis qu'elle transforme la Terre en exploitation agricole. Donc sans intérêt. Disch aurait mieux fait de pratiquer à la manière de Robert Merle avec Malevil. Là, au moins, il n'y a aucune explication de fournie sur les origines de la catastrophe. Ça évite à l'auteur de l'embourber dans des âneries monumentales.

Bon. Ben maintenant, une question me tarabuste : dois-je tenter une lecture de son Livre d'or ? Ou retenter ma chance avec le Prisonnier ? J'hésite.

En bref : Vous l'aurez compris , ce n'est pas moi qui vais vous inviter à le lire. Passez votre chemin, pauvres fous !!!
Lien : http://livres.gloubik.info/s..
Commenter  J’apprécie          140
Petite plongée, petit retour, vers la littérature de l'âge d'or de la S.-F. Après tout, il s'agit de la littérature dont j'ai abondamment abreuvé mon adolescence. Mais j'y retourne moins par nostalgie que par dépit. La S.-F. d'aujourd'hui est bien pauvre. Quantitativement si ce n'est qualitativement (quoique). Je sais, je l'ai déjà dit, je me répète. C'est l'âge, voyez-vous.
Alors, ai-je bien fait de revenir à mes premières amours avec ce Génocides ? Pas sûr.
Mais d'abord, de quoi cela parle-t-il ?
Figurez-vous que la terre, pardon, la Terre (s'agissant de notre planète il y faut un T majuscule, surtout en S.-F.), a été envahie par un étrange végétal qui la recouvre quasi entièrement (la Terre). Il ne reste plus de l'humanité et des autres espèces en général et des autres végétaux que quelques rares survivants. Nous suivons plus particulièrement la vie d'un groupe d'hommes et de femmes, d'une tribu pour mieux dire, qui tente d'arracher à la terre (en minuscule cette fois-ci) de quoi manger. À la tête de cette tribu se trouve une espèce de patriarche, Anderson. Il dirige son petit peuple d'une main de fer et surtout grâce à des préceptes fort religieux. Il a, littéralement, la bible dans une main, un fusil dans l'autre. Il a de nombreux enfants et en particulier deux fils (de deux mères différentes). Buddy, l'aîné, intelligent et compétent mais rebelle, pas dans le moule. Neil, son cadet, bien plus proche des idées du père mais largement moins armé intellectuellement et totalement incompétent, voire dangereux. C'est pourtant ce dernier qu'Anderson a choisi (par défaut) pour lui succéder.
C'est ainsi que nous allons suivre le quotidien de ce groupe qui doit faire face jour après jour aux difficultés de vivre auprès d'un voisin aussi envahissant que mystérieux. Personne ne sait d'où il vient ni comment il «fonctionne». Lorsque le clan rencontre un groupe d'aventuriers, Anderson, pour protéger les siens, du moins c'est ainsi qu'il explique son geste, décide d'exterminer les « étrangers ». En fait, il en épargne deux, Alice, une infirmière et Orville, un ingénieur des mines. Ce dernier, qui a perdu sa compagne lors de l'attaque, simule la docilité mais ne pense en fait qu'a se venger d'Anderson et des siens. Mais bientôt des sphères volantes attaquent le groupe et ils doivent tous se réfugier dans le seul endroit sur Terre offrant un abri naturel : les racines géantes du végétal qui a colonisé le planète. Orville va-t-il devoir réviser ses plans ?
Avouons-le, la lecture de ce roman est assez plaisante et les personnages juste assez attachants pour nous donner envie d'aller jusqu'au bout de l'histoire. Pourtant, il y a un je-ne-sais-quoi qui m'a empêché d'y adhérer complètement. Sans doute est-ce dû au traitement, somme toute assez décevant, qui est fait de cette situation post-apocalyptique. Je me serais attendu, en vieux lecteur de science-fiction, a un traitement plus en profondeur des conséquences de la catastrophe. Au lieu de cela, l'auteur se contente en quelque sorte, de nous décrire l'existence sur une courte période du petit groupe. On a davantage l'impression de lire un roman d'aventure et on se prend à penser que cela aurait pu se situer dans des contextes fort différents sans vraiment changer l'histoire.
Mais pour dire la vérité, Dish aborde tout de même un sujet important dans son récit. Il y traite de religiosité, de fanatisme religieux. En la personne d'Anderson, il dénonce tous ces chefs religieux, tous ces prédicateurs, tous ces moralisateurs qui sont tellement persuadés de détenir la Vérité, même si celle-ci est parfaitement indémontrable, qu'ils ne peuvent admettre qu'on puisse en détenir une autre.
En conclusion, Génocides est un roman certes agréable à lire, mais qui n'a pas su, à mes yeux du moins, allumer la petite étincelle qui jailli habituellement des oeuvres de S.-F. Dommage.
Lien : http://aruthablog.blogspot.fr/
Commenter  J’apprécie          70


Lecteurs (316) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4886 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}