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3,76

sur 46 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Rouvrir le roman , lui redonner ses lettres de noblesse, le ré-inventer et le défendre dans une société où tout va vite et tous les objets sont faits pour être dépassés.

L'idée de départ de cet essai était bien sûr passionnant pour n'importe quel livriovore.
Beaucoup d'idées qui sont développées sont intéressantes. Mais alors, je dois avoir un problème avec Sophie Divry lorsque je compare ma lecture avec l'engouement qu'il a suscité chez les autres lecteurs. le style.... quelle galère ! Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué !
Vraiment ce style qui donne l'impression qu'elle s'est regardé écrire a rendu cette lecture assez laborieuse.
Sans doute est-ce un esprit très français, car lorsque Neil Gaiman (par exemple) défend la lecture on est dans quelque chose de très digeste, de passionné.
Alors qu'ici j'ai trouvé parfois que l'auteur coupait les cheveux en quatre.

Toutefois, il faut bien le dire, c'est réconfortant de voir les écrivains défendre cette institution qui les dépasse.

Merci aux éditions Notabilia et à Babelio pour cette Masse Critique.
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Je n'ai pas trop hésité quand on m'a proposé de recevoir ce livre. J'aime vraiment beaucoup cette auteure, j'ai lu ses trois derniers romans avec beaucoup de plaisir : La Cote 400, La Condition pavillonnaire et Quand le diable sortit de la salle de bain.

Mon préféré étant « La Condition Pavillonnaire » d'ailleurs, j'avais vraiment adoré cette lecture.

En lisant cet essai, je n'ai pas été étonnée du sujet. Dans ces romans, on voit déjà qu'elle expérimente énormément le style et la littérature. Aucun de ses romans ne se ressemblent, par la forme ou le fond.
Ils sont tous très intéressants à suivre du point de vue du style d'ailleurs : « La Cote 400 » était une sorte de monologue, « La Condition pavillonnaire » avait deux types de narration (première et deuxième personne du singulier avec l'auteure qui s'adressait à son personnage).
Quand à son dernier roman, « Quand le diable sortit de la salle de bain », Sophie Divry a décidé de s'amuser avec le style et la typographie : Il y a plein de digressions, d'interruptions dans le récit, parfois, elle créé des images avec les mots, parfois elle mène deux scènes en parallèle…

Tout cela pour dire que cet essai, qui a pour but de disséquer le roman actuel, et les différentes idées reçues qui encombrent les auteurs français, je n'étais pas surprise.

Cet essai est découpé en trois parties :
La première est une introduction, où elle défend le droit des auteurs à théoriser.
C'était une introduction très intéressante, je ne m'étais pas rendue compte qu'en effet, dans la littérature contemporaine, on ne laissait plus aux auteurs le soin de faire de la théorie, mais aux critiques. Théoriser pour un auteur fait de lui quelqu'un de pédant et orgueilleux.

La deuxième partie est celle où elle dissèque toutes les idées reçues sur la littérature et le roman.
Celui que j'ai trouvé le plus pertinent est celui qu'on part du principe qu'une fois qu'un auteur a un style ou un sujet, il n'a pas le droit d'en changer. Il faut qu'il soit reconnu facilement.

La dernière partie donne des conseils aux auteurs pour contrer ces idées reçues, sur la manière par exemple d'écrire les dialogues en fonction de la situation, ou comment jouer avec la typographie (couleurs ou taille…).

Sophie Divry est très optimiste sur le futur du roman et des écrivains français. Cela change des discours pessimistes où on enterre tout ce beau monde.

Mais…il y a un grand mais…je ne me suis pas vraiment sentie interpellée dans cet essai. J'ai trouvée qu'elle s'adressait aux auteurs français et surtout à eux, pour les convaincre de la non-mort du roman et de se laisser aller pour découvrir différents styles. Et d'ailleurs, elle le dit clairement à un moment, elle donne des conseils aux auteurs. C'est donc une sorte d'échange auteur-auteur.
Moi, en tant que lectrice, je n'ai donc pas été touché par ce qu'elle raconte. Et clairement, elle me perdait dans ses considérations. Je ne comprenais pas tous les termes et parfois aussi, cela ne m'intéressais pas vraiment…en tant que débutante, j'ai eu du mal à accrocher.

Je pense donc m'en tenir à ses romans et j'ai hâte qu'elle sorte son prochain récit.
Lien : https://writeifyouplease.wor..
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