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3,68

sur 307 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ça vous tente une petite robinsonnade post-apocalyptique ? Joseph Kamal, jeune homme d'à peine 20 ans, se retrouve en prison après un braquage qui a coûté la vie à son frère. Son arrivée derrière les barreaux, entre humiliations et règlements de compte, lui laisse un goût amer contre la justice, les gardiens, les autres détenus… en somme, contre l'espèce humaine toute entière. Au bout de trois ans d'enfermement pourtant, une catastrophe nucléaire de grande ampleur décime une grande partie de la population française et lui offre l'occasion de s'évader. Il file se planquer illico presto dans une petite cabane au coeur d'une forêt de la zone interdite. Et soudain, c'est la solitude, la vraie, difficile à affronter, le silence assourdissant, la peur d'être retrouvé et la survie à organiser mais c'est aussi la liberté retrouvée… Après l'enfer de la vie carcérale, Joseph semble avoir trouvé son petit coin de paradis.

Cette solitude écrasante, on la vit avec les tripes, à l'unisson avec Joseph Kamal puisqu'à certains moments, on plonge à l'intérieur de ses pensées, on vibre de toutes les émotions qu'il ressent. Au fil des pages, je me demandais comment l'autrice bouclerait son roman et sachez que la fin est tout simplement magistrale. Trois fois la fin du monde ne révolutionne peut-être pas le genre apocalyptique (encore que) mais il est assurément à classer parmi les meilleurs !
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Entrée dans le vif du sujet, phrases courtes, cassantes, rapides. Malgré une bonne documentation sur le milieu carcéral, on sent sous l'argot la bonne éducation de l'autrice (quelques mots la trahissent , par exemple: «désincarcérer », « incicatrisée », « si bellement »...)

C'est un roman post apocalyptique, une robinsonnade très contrastée entre la trivialité du petit voyou et la poésie du fermier.
Pourquoi ce titre : Trois fois la fin du monde?
"Trois fins du monde" offre trois fois plus de questions !

Lire plus sur http://anne.vacquant.free.fr/av/index.php/2018/10/17/sophie-divry-trois-fois-la-fin-du-monde/
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Le roman de Sophie Divry renvoie inévitablement à l'aventure de Robinson Crusoé.
Contrairement au héros de Daniel Defoe qui subit la solitude, Joseph Kamal fuit les hommes et la grande déception du genre humain.
Trois siècles séparent les deux survivants mais l'apprentissage de l'autonomie est identique.
C'est un roman d'anticipation dans lequel le héros est un anti-héros, un type avec des faiblesses, du spleen, des pleurs et de la peur.
J'ai retrouvé aussi Vendredi de Michel Tournier, comment vivre la solitude extrême et les stratégies pour ne pas revenir à l'état sauvage.
En déplaçant le rescapé dans notre présent, Sophie Divry perpétue le mythe de Robinson Crusoé. Cette histoire intemporelle est encore une fois saisissante.
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Joseph Kamas décide de filer un coup de main à son frère sur le braquage d'une bijouterie. Peu porté sur l'action d'habitude, il se retrouve au milieu du braquage et tout dégénère. Son frère est tué après avoir ouvert le feu et Joseph prend la direction de la prison. Débute une rude découverte du milieu carcérale et de ses règles dans la première partie du livre, jusqu'à un évènement plutôt inattendu qui va changer la donne. Ce serait dommage d'en dire plus mais le personnage va apprendre à se réinventer dans un nouvel environnement.

Sophie Divry décrit toujours aussi bien les sentiments qui habitent ses personnages. Joseph prend de plein fouet dans la tête et dans sa chair son arrivée en prison. L'autrice relate avec beaucoup de précision les différents sentiments par lesquels il passe, notamment lorsque les choses évoluent dans la seconde partie du roman. J'aime beaucoup la façon de passer de l'action à des passages plus contemplatifs, d'un paragraphe à l'autre. On sent la recherche du mot juste et un travail intéressant sur la narration.

Le récit laisse une belle place à la réflexion, en questionnant la solitude, le rapport à l'autre ou encore les différents types d'enfermements que l'on peut croiser dans une vie. Un roman original et prenant, qui dépayse comme souvent chez Sophie Divry.
Lien : https://lesmafieuses.wordpre..
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Phase 1, en prison. Passionnant, rythmé, oppressant (trahison, brimade, violence).
Phase 2, la destruction du monde et la survie tendue : court, mais encore prenant.
Phase 3, la survie au calme avec mouton et chat : lent, mou, et long. J'ai accéléré la lecture...
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J'ai bien aimé l'ensemble du roman, j'ai cependant été gêné par les transitions abruptes, celle avec le policier arrive comme un cheveu sur la soupe et la seconde également avec son idée étrange d'aller dormir dans la nature. Deux situations que je trouve mal amenées.

Les descriptions sur l'angoisse et le désespoir du jeune homme sont bien décrites, tant dans l'univers carcéral que seul dans le hameau abandonné, notamment pendant la période hivernale.
La joie et le bonheur au contact d'autres êtres vivants sont également bien analysés.

C'est un livre agréable à lire avec de jolies descriptions poétiques de la nature. Mais dans le même genre, je préfère le roman de Marlen Haushofer » le mur invisible », plus abouti.
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Un homme est condamné pour avoir participé à un braquage. Il découvre la prison, monde impitoyable, ses murs, sa noirceur. Puis un événement inexplicable survient. Une catastrophe imprécise, peut-être nucléaire, qui décime la moitié de la population. Les prisons sont évacuées et notre héros parvient à s'échapper. Poussé par sa soif de solitude, le fuyard traverse des zones totalement désertées, parvient enfin à la zone interdite et décide de s'y cacher. Il s'installe dans une ferme. Commence alors pour lui une vie austère dans laquelle il apprend à travailler la terre, avec pour seuls compagnons un mouton et un chat. Mais la solitude extrême n'a-t-elle pas un prix ?
Ce roman, court et dense, nous ballotte entre trois étapes du destin du personnage, trois étapes métaphysiques sur l'être et la raison. Ce roman vif, marquant, est tout autant ode à la nature que réflexion sur la solitude.
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Certains livres sont de passage dans nos vies à un moment des plus adéquats. Ce fut le cas de ce roman poétique et dystopique. Lire "Trois fois la fin du monde" en pleine période de confinement, c'est ressentir d'autant mieux les émotions du personnage, ce jeune Joseph Kamal qui après avoir connu prison, violence et catastrophes, se retrouve à errer, sans lien avec l'humanité, et à s'interroger sur le sens de tout ça... J'ai senti la rivière qui lui donnait espoir, l'hiver qui le terrassait et le ramener à sa condition d'humain solitaire que seule la compagnie d'un chat et d'un mouton semble égayer.
Un livre qui se lit vite, qui ne réjouit pas mais qui fait vivre une tranche de vie qui laisse pensif. Une belle balade littéraire, en conclusion
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Comme si une ne suffisait pas, l'unique et infortuné personnage principal est appelé à vivre une triple fin dont la division en trois parties souligne le schéma. Il s'agit d'un roman d'initiation, à rattacher au mouvement Survival pour l'aspect apocalyptique mais aussi plus largement au Nature writing par la beauté du texte, au-delà de son sujet.
[à suivre]
Lien : https://ocommecolomb.blogspo..
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Je vois que le petit prince s'est dessiné un mouton qu'il voudra apprivoiser.

Je suis surpris de constater que personne ne voit Josef K. du célèbre roman @Le procès de @Franz Kafka.
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