Suite des « Dames du faubourg ».
On retrouve avec plaisir la famille Oeben, menée par Antoinette, fille de cet ébéniste réputé, mariée à l'aristocrate de Valfroy puis compagne de Lenoir, homme de goût et de culture. Les maîtres - artisans du faubourg sont toujours là et vieillissent après avoir passé le relais à la génération suivante : Jacob, le maître des sièges Louis XV et
Louis XVI, Riesener, le vieil ébéniste, Richard et Lenoir, fondateurs de la filature sur le boulevard qui portera leur nom, les bronziers, les miroitiers, les tapissiers, les faïenciers, tous s'activent de la Révolution à la Restauration et il est plaisant de suivre leur parcours, plus ou moins romancé et enrichi de personnages de fiction crédibles et attachants.
Diwo est né dans ce quartier qu'il semble bien connaître et auquel il est manifestement très attaché. J'ai bien aimé, parce que j'y ai passé mon enfance, son évocation de la place d'Aligre, avec son marché Beauvau fondé par l'abbesse de Saint Antoine des champs. Qui aurait pu croire que ces vieilles maisons, aujourd'hui disparues au profit d'un hideux immeuble moderne et déjà de piètre figure, aient vu passer
Eugène Delacroix (qui serait le fils naturel de Talleyrand) et toutes ces célébrités du XIXème siècle dans le « salon » de la délicieuse Antoinette ?
Si je peux, je m'attaque au troisième volume dès cet été !