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EAN : 9782377220199
208 pages
Jigal (15/05/2018)
4.21/5   7 notes
Résumé :
Voir une de ses photos en première page d'un magazine, affichée sur tous les kiosques, pour Raphaël, jeune reporter, c'est le graal. Mais en travaillant avec Bernard, célèbre photographe devenu son mentor, il comprend très vite que les choses ne sont jamais aussi simples et que les apparences sont parfois trompeuses. En enquêtant sur la mort de celui-ci, tragiquement disparu dans le crash de son hélicoptère, Raphaël va se retrouver seul, en première ligne, à devoir ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Chronique de Flingueuse : Les coups de coeurs de Maud pour Collectif Polar
La dernière couverture est une lecture addictive avec du rythme et des rebondissements ; avec en plus un angle à la première personne qui implique le lecteur dans l'aventure.
Mais que nous raconte "La dernière couverture"
Les médias sont détenteurs d'informations qu'ils révèlent ou occultent selon les intérêts politiques ou économiques du moment, créant parfois eux-mêmes l'événement. Ainsi Raphaël, jeune reporter, va-t-il rapidement découvrir les tensions trompeuses du monde journalistique en enquêtant sur la mort de Bernard, son coéquipier photographe.
Le dur constat des assassinats de journalistes, de reporters, pas toujours élucidés, soulèvent la question : pour une photo, un article, mérite-t-il la mort ? Quand de grandes puissances, souvent invisibles, souhaitent que le secret ne sorte pas… Une très belle découverte, plausible, bien ficelée, une fin tout à fait surprenante !!!! Une lecture que je recommande très vivement Je suivrai avec attention la prochaine sortie de l'auteur…
Coup de coeur pour ce premier roman que je lis de Matthieu Dixon

Lien : https://collectifpolar.blog/..
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Raphaël est photographe de presse, cornaqué, épaulé par Bernard, un ancien dans le métier, ex-militaire -comme Raphaël. Bernard est réputé, a pris des photos qui ont la une de plusieurs magazines. du pipole, du politique, du politico-judiciaro-financier, il a touché à tous les domaines assurant sa notoriété et son aisance pécuniaire. Mais ce qui paraît simple pour les lecteurs et pour le public, l'est nettement moins lorsque, comme Raphaël, on pénètre dans ce monde i particulier. Aussi, lorsque Bernard est victime d'un accident d'hélicoptère, le jeune homme commence-t-il à éplucher la vie de son mentor et comprend-il que l'accident n'est est peut-être pas un.

Roman d'espionnage plus que roman policier, Matthieu Dixon plonge dans les coulisses de la presse. le constat n'est pas très glorieux, entre les vrais-fausses photos volées, les arrangements entre amis pour relancer une carrière, pour en couler une autre qu'elle soit artistique mais surtout politique. Si le pipole nourrit son photographe, Raphaël va assurer ses arrières en y prenant sa place, mais s'intéresser surtout au politique et aux drôles de relations qu'entretiennent certains membres de ce monde avec des hommes d'affaires douteux (le vendeur d'armes qui s'appelle Michel Dossa et qui n'a pas changé sa monture de lunettes depuis les années 80, je dis bravo). Dès lors, la réflexion sur le rôle de la presse, sur son supposé pouvoir, le quatrième paraît-il, vont émailler et donner l'ossature de ce texte :

"- Tu ne t'es pas demandé si toutes les informations devaient être publiées ? Peut-être qu'il y a des choses que le public ne doit pas savoir ? Dont il faut le protéger ? [...] Cette photo. Tu t'es demandé qui ça servait de la publier ? Quand une information va à l'encontre des intérêts de ton pays, de ses citoyens, des lecteurs, tu fais quoi ? [...]

- Un journaliste n'a pas à prendre parti." (p.138/139)

Tout au fond du livre, Raphaël reste tiraillé entre les deux options : publier vaille que vaille ou ne publier que ce qu'il juge utile, sans nuire aux intérêts de son pays. J'imagine que c'est une discussion fréquente entre journalistes, que les deux options ont leurs défenseurs emplis d'arguments. Son intrigue repose sur cette question et sur le choix à faire.

J'ai trouvé ce roman original, d'une part parce qu'il me semble que le roman d'espionnage est un peu tombé en désuétude et c'est fort dommage, ensuite par le ton adopté, celui d'un novice qui découvre les arcanes de ce milieu. Matthieu Dixon use d'une écriture simple, qui, en même temps qu'elle explique les découvertes de son héros, fait part de ses doutes, ses peurs. Il écrit de belles phrases sur le deuil, la mort d'un proche et le vide qu'il laisse.

Le roman est foisonnant, parfois trop même -il faut quelques références sur les personnalités politiques et des affaires de ces dernières années , et m'a semblé un peu long au démarrage, mais petit à petit le rythme s'installe et si le suspense n'est pas à la hauteur d'un thriller classique, ce livre que l'éditeur nomme un thriller politique tient la route et ne ménage ni ses personnages -héros compris- ni ses lecteurs qui le refermeront avec l'envie de poursuivre la discussion sur les différents thèmes abordés. Lisez-le et faites-le lire à vos proches, que chacun affûte ses arguments.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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Dans « La dernière couverture », Matthieu Dixon décrit le parcours de Raphaël, un jeune reporter qui doit faire face à de nombreux événements en peu de temps. La mort de Bernard, un photographe qui lui a appris beaucoup dans le métier, est à la base de l'intrigue.

Le style de l'auteur saute à la gorge dès les premières lignes. En effet, j'ai vite compris que Raphaël utilisait son objectif comme une arme de combat dans un métier où règne une vive concurrence. Il doit faire continuellement ses preuves et rêve de devenir un des meilleurs.

« Dans le viseur l'image s'affiche sans hésitation, fidèle, brute, honnête. »

D'ailleurs, il résume son métier en quelques mots qui claquent :
« Pour tout retour, un simple mot : « Patience. » Métier étrange où il est urgent d'attendre. L'impression d'être un enfant qui joue à 1, 2, 3, soleil. »

Le métier de reporter est omniprésent, comme un personnage invisible qui plane sur l'ensemble de l'action. L'auteur frôle ainsi la réalité ; j'ai eu parfois l'impression de reconnaître des individus du monde médiatique. Matthieu Dixon pose un regard désabusé sur ce milieu en évoquant l'hypocrisie et les « affaires » troubles qui seraient cachées au grand public.

Le choix du « je » est risqué car il alourdit parfois la succession des événements et instaure quelques longueurs. Cependant cela permet aussi de rendre Raphaël plus proche et plus présent dans l'action. La vie amoureuse de cet homme en est d'autant plus attachante et rend le héros davantage humain. Elle n'est pas trop pesante mais contribue à ancrer dans la réalité une histoire étonnante.

Raphaël est à fleur de peau. Il constitue à cet égard un personnage vif et impliqué qui pourra sembler agaçant parfois et terriblement séduisant à d'autres moments. Il veut de l'authentique aussi bien avec ses collaborateurs que dans ses relations humaines. Les gens trop sophistiqués ne lui plaisent pas. Mais justement sa conscience va en prendre un sacré coup !

« Il marque un temps. le temps de l'intellectuel. Il y a chez lui un certain maniérisme de l'intelligentsia parisienne qui m'énerve. Plus je le regarde et plus je comprends ce qui dégoûtait Bernard chez cet homme. Sa manucure propre, son visage à peine ridé, rasé du matin, et sa succession de postures improbables, forcées, contre nature. »

Ce que j'ai apprécié dans « La dernière couverture », c'est ce style incisif plus que l'intrigue elle-même. le sujet n'est pas ce qui m'intéresse le plus mais cela n'a rien à voir avec la valeur du roman, seulement un goût personnel. Ainsi, je crois que Matthieu Dixon a des qualités d'écriture certaines. Donc affaire à suivre...
Lien : https://delphlabibliovore.bl..
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Toujours intéressée par les thrillers qui parlent d'autre chose que des flics, celui-ci m'a sauté aux yeux grâce à une chronique.
L'histoire : Raphaël, jeune reporter, se trouve mêlé à une sale affaire de trafic d'information suite à la mort soudaine de son mentor.
J'ai adoré ! Très bonne histoire qui se déroule petit à petit. La paranoïa s'installe dans la tête du personnage comme dans celle du lecteur et on ne sait plus qui croire. le rythme est agile, pas de minute morte ni de dialogue inutile. le style est très beau et fluide. Un auteur à suivre ! Ce que j'ai particulièrement apprécié c'est que tout sonne vrai. On parle des vraies personnalités politiques, des vraies affaires qui nous laissent imaginer que ce genre de trafic d'information existe bel et bien, orchestré par des puissances dans l'ombre qui décident de ce qui doit être publié et ce qui doit rester dissimulé "pour le bien de la France".
Un excellent bouquin pour les amateurs d'espionnage, théories de complot et enquêtes journalistiques.
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Ce polar prend pour trame de fond deux paparazzis atypiques. On y découvre les dessous de cette activité, mais aussi leur utilisation par leur "cible". Mais ces paparazzis sont aussi de véritables journalistes avec leur scoop politico-financier, mais également leurs états d'âme et leur code. C'est bien écrit et rythmé. le personnage de Raphaël est réussi mais Bernard marque le polar de sa présence et est un véritable atout. Si le dessous de l'activité de journaliste est crédible je n'ai pas été totalement embarqué par le côté complotiste. Reste un vrai polar incisif sur les dessous des médias.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
L’histoire est écrite, rejouée mille fois dans une distribution sans cesse changeante. Le public en redemande et prend ses billets pour la prochaine séance. Ils se sont « affrontés » sur un plateau télé. Il a été séduit par son tempérament insoumis, elle était sous le charme de son éloquence, lui trouvait un charisme fou. Ils ne se sont plus quittés, secrètement bercés par par l’excitation de l’interdit, la transgression morale. Pour elle, l’éthique journalistique, réserve et distance professionnelle. Pour lui, le danger de réussir à préserver ses secrets d’État jusque dans le lit de l’ennemi. J’avoue, et je n’en suis pas fier, ça m’amuse beaucoup. Tout le monde veut savoir qui couche avec qui. Je préfèrerais les scandales d’État sulfureux, du Watergate, du Clearstream, mais en attendant, ça fait l’affaire…
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On l’installe juste en face de moi. L’adrénaline pulse en paquets lourds explosant au sommet de ma nuque. Ce soir elle est bien trop apprêtée, trop séduisante pour que ce soit un simple entretien professionnel. Il s’agit d’une « date », d’un rendez-vous galant, d’un amant. Mais qui ? Les prétendants se bousculent dans mon crâne et je m’arrête assez rapidement sur l’histoire la plus crédible, les liaisons dangereuses entre journalistes et politiques. Une tradition bien française.
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C’est à ce moment que Lise Schoeller fait son entrée. Seule. Présentatrice du JT de France 2 depuis bientôt deux ans, elle fait partie de la génération montante, de ces beautiful people, ces happy few beaux et intelligents. Je l’ai déjà mise en boîte à plusieurs reprise. C’est une fille très sympa. Pas de doute, c’est elle qu’on attend. Et elle, elle attend « quelqu’un ».
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