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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Déjà, parlons de la couverture qui est magnifique. Les couleurs, le graphisme, la superposition de ces figues que l'on s'imagine comme autant de petites madeleines de Proust. Et il y a en effet quelque chose de l'ordre du souvenir et de la nostalgie dans ce court roman d'une centaine de pages. Abdelkader Djemaï nous parle d'un enfant qui s'appelle Mokhtar et qui grandit dans l'Algérie des années 50. L'auteur est lui-même originaire d'Oran et est né en 1948. Je n'irai pas chercher plus loin des traces autobiographiques dans cette oeuvre de fiction – même si les derniers paragraphes peuvent nous inciter à le faire –, mais j'ai été frappée, je dois le dire, par une impression très forte de sincérité. Dans une langue à la fois simple et poétique, le narrateur nous raconte l'enfance de Mokhtar à la campagne, évoque les coutumes familiales et se focalise sur l'infiniment petit et l'infiniment précieux : un chemin caillouteux, les lampes à pétrole, les osselets, les remèdes de sa mère Aïchouche et le figuier, bien sûr. Témoin imperturbable des événements, abritant sous sa terre les souvenirs sacrés de la famille, il est le symbole d'un enracinement profond qui perdurera même quand Mokhtar et les siens partiront pour la grande ville. Vraiment, c'est un roman très touchant que je suis contente d'avoir lu.

Lien : http://aperto-libro.over-blo..
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Un petit livre de 66 pages sur ma liseuse, vite lu, rempli de poésie, de tendresse, un très agréable moment de lecture, teinté de nostalgie.

En Algérie, dans les années 1950, Mokhtar vit heureux, entouré de sa famille, dans une modeste maison, un seul arbre trône dans leur jardin, autour duquel toute la vie de ce foyer tourne.

Un magnifique figuier près du coin cuisine, Il leur donne des fruits deux fois par an, de l'ombre pour que son père, puisse se reposer après le travail, il recueille les traditions familiales. C'est un phare vers lequel chacun se dirigera selon les joies, les peines ou les deuils. Il a aussi le pouvoir
de guérir.
" Pour chaque saison, Aïchouche avait des remèdes contre les tracas de santé de sa famille, qui n'avait jamais connu le médecin.
Avec le lait du figuier, elle lui avait enlevé la verrue qui poussait dru sur son mollet gauche.
Quand l'un des siens se plaignait de maux d'estomac, elle lui donnait à boire de la poudre de figues sèches bouillie avec l'eau du puits. Une eau à laquelle elle accordait,comme son mari, des vertus thérapeutiques."

Puis c'est le départ pour la ville. Sans trop de regret, Mokhtar n'est qu'un enfant, il découvrira le cinéma, l'école, la mer avec Kouider, son père, Aïchouche, sa mère, l'aidera pour ses devoirs.
Une chose qu'ils n'oublieront jamais c'est leur figuier, ancré à jamais dans leur mémoire et vers lequel chacun reviendra toujours.

Mokhtar nous raconte son quotidien à travers ses yeux d'enfant. Un récit très sensible et émouvant.
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C'est le genre de livre que l'on a envie de serrer fort sur son coeur. Voilà exactement ce que je me suis dit (et ce que j'ai fait) en terminant l'histoire de Mokhar. Une sensation difficile à expliquer mais sans doute liée à la candeur et la pureté qui se dégagent de ce texte.

A l'aube de l'indépendance algérienne, Mokhar quitte le douar où il est né, quitte ses grands-parents et quitte son figuier pour la ville. Ce figuier c'est l'arbre ancestral. Celui qui veille sur la famille. Celui où sont enterrés son placenta et son prépuce. Autour de cet arbre, il y a le désert, la misère et il y a surtout la fraternité du hameau.
La ville c'est une nouvelle vie, un immeuble, une école, des cinémas. Et la guerre bien plus proche…

La mémoire familiale et la mémoire de l'Algérie se mélangent à travers les yeux de ce gamin. Il ne se passe rien et il se passe tout. La banalité de deux styles de vie raconté d'une plume sans artifice mais où il ne manque aucun détail, aucune profondeur. On est au coeur de l'intime. C'est doux comme la nostalgie de l'enfance et dur comme les rapports entre l'Algérie et la France. C'est surtout d'une émouvante justesse.
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Dans l'Algérie des années 50, à la veille du début de la guerre, Kouider et Aïchouche vivent dans une modeste maison dans un douar bien loin de la ville, avec leur fils, sa femme et leur enfant, Mokhtar. Dans ce modeste foyer, au coeur du jardin, de trouve un unique arbre : un magnifique figuier qui offre aussi bien de délicieux fruits, qu'un coin ombragé chérit de tous. Membre à part entière de la famille, il deviendra le point de repère du jeune Mokhtar lorsque ce dernier et ses parents quitteront le village pour s'installer en ville.

À la ville, la guerre gronde mais Mokhtar ne voit les événements qu'à travers de ses yeux d'enfants : la découverte de la vie citadine, la mer avec son père, l'école, ou encore la découverte des salles obscures.

Au fil des années, Mokhtar nous raconte son quotidien, de son regard enfantin, qui ne comprend pas grand chose mais qui voit tout. Et au milieu, il y a le figuier, immuable. Vers lequel chacun se tourne. C'est un court récit empreint d'une grande sensibilité qui enveloppe son lecteur d'une nostalgie comme seule l'enfance sait le faire.

Un très beau roman.
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