ALCOOLIQUE, HYPERSEXUÉ, INSTABLE, MAIS ÉMOUVANT.
Djian, on aime ou on déteste. le lecteur est d'abord désorienté par l'écriture puis rentre dans le style « new age », s'habitue et peut finir par aimer. Écriture cynique, vulgaire, brutale, décousue, tramée sans véritable histoire, d'un style purement oral avec négations incomplètes voire fautes de grammaire ( « je m'en rappelle ») et phrases longues sans point-virgule. Pas de fil conducteur donc mais quelques passages franchement hilarants comme celui de la livraison du sommier…
C'est vrai qu'il s'agit d'une auto-fiction qui décrit bien la situation du romancier dont la vie est perturbée par l'écriture en cours et qui nous montre que l'on ne peut pas à la fois être inspiré et vivre pleinement son amour. « Sans une grande solitude, aucun travail n'est possible » (
Pablo Picasso). Ainsi, l'écrivain n'atteindra la pleine sérénité qu'après le point final de son oeuvre.
Djian, un écrivain immature et désenchanté, préparait bien par ce premier roman son 37.2 le matin !