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Pour l'ambiance crue et cruelle de cette région oú seuls les plus forts semblent pouvoir agir sans limite sur une population de migrants perdus et éperdus. L'intrigue et les enquêteurs donnent du souffle au roman par les méandres et les hésitations que propose l'auteur.
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Un polar politique et engagé avec une intrigue qui tient plutôt bien la distance.
Une fin un peu moins soutenu avec une chute étonnante mais un policier vraiment prenant et agréable à lire. A conseiller.
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Grad prix des lectrices elle!
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Il faut parfois faire abstraction de la couverture et du titre d'un roman et c'est le cas ici : la couverture n'est pas très engageante et le titre est trompeur. Si je n'avais pas dû le lire pour le prix ELLE, je serais passée à côté de cet excellent premier polar d'une jeune auteure anglaise, Eva Dolan. Donc, un conseil, ne vous attardez pas sur l'emballage, il ne reflète en rien la puissance de ce roman social très noir et percutant !
Le roman commence comme un roman policier classique : un corps brûlé est retrouvé dans un abri de jardin et la police conclut rapidement qu'il s'agit d'un immigré estonien, Jaan Stepulov. Il se révèle être petit à petit un roman noir très fort ayant pour toile de fond la question de l'immigration en Angleterre, la misère sociale dans une région économiquement en déclin, la montée du racisme et le repli sur soi. Au fur et à mesure de l'enquête, on plonge dans l'enfer vécu par les immigrés exploités sur les chantiers et entassés dans des immeubles vétustes par des marchands de sommeil. On découvre la face sombre de l'ancienne ville industrielle Peterborough : l'esclavagisme moderne. L'enquête policière s'efface petit à petit au profit du portrait social de cette ville sans concessions que brosse l'auteur sans misérabilisme ni manichéisme.
Elle ne délaisse pas pour autant l'intrigue policière qui s'avère plus complexe que ce qu'elle ne laisse paraître au début. le duo de policiers Zigic et Ferreira est spécialisé dans les crimes de haine et étant eux-mêmes d'origine étrangère, ils ont été aussi confrontés au racisme ambiant de la part des « Anglais de souche » du quartier. Cela apporte une épaisseur aux deux personnages qui ont chacun un fort caractère tout en étant différents et sont très attachants.
L'écriture est vive et percutante et l'excellente traduction de Lise Garond est à souligner. Le roman porte à réflexion sur nos sociétés occidentales et le regard qu'on porte sur les immigrés et leurs descendants tout en nous faisant passer un excellent moment de divertissement. L'atmosphère est tendue tout au long du roman avec des rebondissements efficaces et l'intrigue est maîtrisée et efficace. Un excellent premier roman à découvrir absolument, j'attends le suivant avec impatience !
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Après avoir lu « Fantazmë» de Niko Takian , je me plonge dans le premier livre de Eva Dolan,les chemins de la haine
Moult résumés ont été écrit sur ces 2 polars pleins d'émotions et d'humanité ;
Mais je ne peux pas m'empêcher de faire un parallèle entre les 2 bien que l'un se passe en France et le second en Angleterre car nous sommes confrontés aux problèmes engendrés par l'immigration avec l'horreur de ceux qui ,mafieux ,entrepreneurs véreux et exploitants la misère des étrangers qui veulent travailler, jusqu'à les assassiner à la moindre erreur ,les trafics de drogue,le proxénétisme, le racisme, les rivalités entre les émmigrés qui n'ont plus rien à perdre ,même la vie
Et , en face ,la police qui essaie plutôt mal que bien de faire régner la loi auprès de ceux qui viennent d'ailleurs et qui ne connaissent ni la langue ni les règles du pays où ils ont échoué ,et les centres d'accueil complètement débordés mais où on essaie ,au jour le jour, de donner à manger et une paillasse pour dormir.
Face à ces essais d'humanités, la haine et la violence sont présents en chacun de ces hommes et ces femmes qui n'ont que ce mode relationnel pour exister car ils en ont eu besoin pour entreprendre ces voyages .'Ils ne savent plus ressentir une quelconque confiance envers ceux qui leur tendent la main et plongent tous dans une misère humaine au-delà de ce qu'on peut imaginer
Et pourtant…que la campagne est belle face à ces horreurs déshumanisées.
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Bon polar incisif, phrases courtes, sans effet de style et pourtant très souple à lire. Fait froid dans le dos quand on pense que ça peut être réel pour certains émigrants, non seulement en GB mais aussi chez nous. L'esclavage moderne est sous nos yeux.
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Bien écrit. Bonne intrigue. On ne devine pas le coupable qu'à la fin seulement ; Une description juste des relations des anglais avec les migrants de l'est surtout avec une réalité dure et vraie
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Le prologue s'ouvre sur une scène très forte, que l'on comprendra plus tard, même si l'on devine assez vite de quoi il retourne :l'auteur nous embarque dans une chasse à l'homme, et nous sommes aux côtés du
« gibier », un jeune homme qui fuit, après s'être échappé du lieu où il était enfermé. On halète, on n'écoute pas sa souffrance, on tend son corps vers
une liberté indécise.
Et puis, retour en arrière, pour une autre situation, point de départ du roman : l'incendie de l'abri de jardin d'un couple a priori banal, anglais moyens, vivant dans une petite ville de l'Est de l'Angleterre, écrasée par la
récession économique. L'incendie d'un abri de jardin, voilà qui pourrait être de peu d'intérêt. Seulement, un corps brûlé y sera retrouvé, et à partir de là, le lecteur va découvrir, en suivant les inspecteurs Dushan Zigic et Mel Ferreira, la face sombre de Peterborough. .Ces noms nous font dresser l'oreille : ils n'ont rien d'anglais … L'un d'origine serbe, l'autre portugaise, mais tous deux anglais, intégrés dans un des rouages de l'État, la police. Enfin, intégrés, oui et non, on sent bien que pour les concitoyens dont ils sont amenés à s'occuper, ces deux-là ont gardé leur étrangeté.
Car voilà le fond de ce roman prenant : plus qu'un polar classique (c'en est un, avec ses enquêtes, ses interrogatoires, ses pistes et fausses pistes…), on pense à un roman noir, sociologique, qui met à nu les turpitudes de la société anglaise quand le chômage, la misère sociale, voire la bêtise prennent le pas sur toute morale. Au cours du récit, on rencontra l'exploitation humaine dans ce qu'elle a de pire, l'esclavage. Les travailleurs immigrés venus de l'Est européen attirés par le mirage d'une vie meilleure sont traités comme des bêtes de somme, pire même, « chosifiés » à tel
point que certains patrons n'hésitent pas à se débarrasser d'un ouvrier blessé en le coulant dans le béton. Voilà une scène particulièrement dure, qu'on n'oubliera pas.
Comme tout bon roman noir, le récit dénonce un fait de société, la façon dont l'Angleterre accueille ces travailleurs (les femmes, on s'en doute, n'ont pas plus de chance que les hommes, soumises au bon vouloir de quelque patron de pub moins mauvais …), la montée de groupes d'extrême droite, bref, la haine de l'autre. le titre français du roman traduit bien cet aspect. le titre original, « Long way home », laisse peut-être davantage entrevoir une petite lueur d'espoir pour certains protagonistes. L'écriture est simple, sans fioritures, efficace. le rythme ne s'essouffle jamais. Il faut recommander ce polar qui n'est pas sans faire écho à la situation des migrants en France.




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