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3,85

sur 174 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce tout petit roman est en fait une succession de tranches de vie, celles de huit jeunes gens, filles et garçons, habitants à Tokyo et qui se trouveront tous au parc Ueno durant une journée pendant laquelle les cerisiers sont en fleurs.
Ces huit jeunes sont tous en marge de la société, pour des raisons différentes, une société extrêmement rigide et cadrée qui ne tolère pas que l'on sorte du rang.
Ces jeunes n'acceptent pas de devoir se plier aux règles établies. Parfois ignorés, craints, humiliés, regardés avec pitié, dégoût ou effroi, ils tentent tous de trouver leur place au sein de cette ville.
La diversité de leurs parcours est intéressante, entre un jeune SDF, une ado atteinte de leucémie, un garçon ayant vécu le traumatisme du tsunami, une autre qui sort avec des hommes pour de l'argent, un garçon qui se travesti…
J'ai beaucoup aimé ces récits courts, justes et très touchants, les jeunes y expriment des sentiments très bien décrits, poignants sans être exagérés, criants de vérité et qui en disent long sur la société japonaise.
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Nostalgique de notre voyage à Tokyo (où, vu la conjoncture actuelle je ne suis pas prête de retourner) je me suis plongée dans Ueno Park d'Antoine Dole.
Huit adolescents. Huit voix. Ils ne se connaissent pas mais ont en commun de rejeter les codes traditionnels de la société japonaise. Tous laissent entrevoir un furieux besoin d'imposer leur trace dans ce monde.
A Ueno Park, ils vont se trouver réunis pour Hanami, le spectacle de l'éclosion des cerisiers...
Ueno Park se situe à Tokyo et ce roman est en fait un petit recueil de nouvelles, il nous présente huit tranches de vie de huit jeunes japonais.
Nous découvrons en premier Ayumi, une jeune fille qui s'est mise à l'écart des autres pendant deux ans, trois mois, et vingt-neuf jours. Tout allait bien pour elle jusqu'au jour où elle ne s'est plus senti à sa place parmi ces camarades..
Sora quand à lui est un garçon... à moins que les choses ne soient pas si simples que ça.. Il est tellement facile de se cacher derrière un costume, dans une autre identité et de devenir une autre...
Füko est une jeune fille malade, clouée dans un fauteuil roulant elle parcourt le parc, poussée par sa soeur.. avant de partir vers un autre monde...
Natsuki ressemble à une poupée, ici dans ce parc. Elle est jolie, et joue un rôle elle aussi. Tout va bien jusqu'à ce qu'elle reconnaisse un père de famille avec qui elle a joué un rôle...
Haruto est arrivé à Tokyo après avoir fuit la côte avec sa mère, suite à un tsunami. Ils ont tout perdus. Alors le jeune homme se destine à une carrière qu'il ne veut pas vraiment..
Daïsuké fait des pancakes à proximité du parc, tous les jours il voit les touristes et les japonais s'y diriger..
Aïri est une jeune fille qui attend que son grand amour la rejoigne.
Enfin, nous découvrons Nozomu, un jeune sans abri. Il va faire une rencontre...
Ueno Park nous présente donc huit jeunes gens qui ont pour particularité d'être en marge de la société dans laquelle ils vivent. Certains le sont moins que d'autres toutefois les apparences peuvent être trompeuses.
Je n'ai pas été perdu par le cadre car même si nous ne sommes pas allé à Ueno Park, certains lieux dont parle l'auteur me sont familiers, ce qui m'a permis (pour mon plus grand bonheur) de me replonger en pensées à Tokyo. Je connais les rituels de leur religion pour avoir vu des japonais les effectuer dans deux des parcs que nous avons visité donc là encore j'imaginais bien les scènes.
De plus, même si nous n'avons pas assister au Hanami, nous avons eu la chance de voir de nombreux cerisiers en fleurs. Autant vous dire que j'ai apprécié ma lecture et l'ambiance qui s'en dégage car j'ai fait un bond au Japon sans aucune difficulté.
Les tranches de vie décrites par Antoine Dole montrent bien la difficulté pour certains de vivre dans une société japonaise très rigoureuse, très cadrée. Nous nous en sommes rendu compte à de nombreuses reprises, par exemple il y a des endroits spécifiques pour fumer, des sens pour les trottoirs. C'est assez surprenant pour nous européens.
Ils sont très libérés dans leur façon de s'habiller, de se déguiser mais pourtant on sent que leur vie est très cadrée. Les écoliers portent un uniforme, ils sont tous très calmes. C'est une société très différente de la notre et c'est peut-être pour cela que ça me fascine tant.
Ueno Park est un ouvrage qui m'a beaucoup plu car les huit jeunes gens ont chacun leur histoire, leur personnalité et pourtant ils ont en commun de chercher leur place.
Certains m'ont plus touchés que d'autres, mais tous m'ont intéressé et je suis ravie d'avoir fait leur connaissance.
Ce livre me tentait à sa sortie et je suis bien contente d'avoir pu enfin le dévorer grâce à la bibliothèque.
Ma note : cinq étoiles
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8 portraits qui brossent un Japon loin des représentations. Un Japon qui brise ses habitants par des codes et des normes qui étouffent les individualités et qui cache, broie, celles et ceux qui ne veulent, ne peuvent vivre selon des codes depuis longtemps obsolètes. Et c'est pas moi qui le dit. Mais bien tous ceux jeunes gens, filles, garçons et celui/celle qui ne veut pas se définir. Ils et elles n'en peuvent plus des injonctions, ressentent de la colère, de la lassitude, de la honte. Mais aussi de l'amour envers leurs proches. Parfois envers eux. le printemps qui arrive et l'ouverture prochaine des célèbres bourgeons de cerisiers semblent être un moment propice pour l'introspection et une marche pour essayer de se construire une nouvelle vie.
Une plongée douce-amère au Japon, qui reste malgré tout source d'émerveillement et de douceur. Tout en n'oubliant pas que sous cette surface douce et calme, bien des individus sont broyés pour que rien ne dépasse...
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"Dans ce moment de solitude, je suis assis là comme sur le contour des choses. Ni tout à fait dedans, ni vraiment en dehors."

Huit adolescents, tous différents, tous en souffrance, se retrouvent à Ueno Park pour Hanami, le jour où les cerisiers japonais fleurissent. Ayumi, Sora, Fuko, Natsuki, Haruto, Daïsuke, Aïri et Nozomu ressentent le besoin de se trouver dans ce lieu, ce jour-là, mais ils ne se croiseront pas. Ils ne se connaissent pas.

"Station Ueno. À la sortie de la gare, on aperçoit dans les hauteurs quelques branches d'arbres qui griffent le gris du ciel. de minuscules touches roses viennent aussitôt panser ces plaies qui déchirent les nuages. Des pétales, comme des points de suture sur la grisaille. C'est ce que je suis venue chercher, aux premières heures du jour. D'ici, je peux entendre les battements de coeur de la ville, l'énergie qui l'anime et tout ce qui la rend vivante."

Celui qui est parti de chez lui pour ne plus être un poids financier pour sa mère. Celle qui vit recluse dans sa chambre depuis deux ans. Celle qui est malade, très malade. Celle qui est fan, et croit en ses fantasmes. Celui qui a survécu à un tsunami et qui essaie de revivre après le traumatisme. Celui qui est asexué… Tous se sentent en retrait des règles et codes de la société actuelle japonaise. Marginalisés. Et pourtant, dans leurs différences, finalement ils se ressemblent.

"Je sais que nous vivons la même émotion à cet instant.
Nos coeurs apprennent à se parler, sous les cerisiers en fleurs de Ueno Park.
Leurs branches accrochent des lumières au-dessus de nos têtes.
Elles dissipent les ombres qui nous habitent.
Un par un.
Une par une.
Nous ne sommes plus étrangers à nous-mêmes.
Et du même élan, plus tout à fait étrangers aux autres."

Huit voix, huit histoires. Huit destins.

"C'est la naissance d'un monde. Ce même miracle à chaque fois. le retour à la vie d'une partie de moi.
Combien d'heures sont passées pour te faire apparaître dans le miroir ?
Combien d'heures pour redevenir toi ?
Je t'aime tellement que je ne compte pas.
Ce que je vois dans le miroir à présent, c'est celle qui dort au fond de moi quand les autres me veulent autre.
Celle que je suis vraiment.
Je me vois.
Moi."

Leur passage à Ueno Park est l'occasion de faire le point. Un bilan de leurs jeunes années. de réfléchir à qui ils sont, et qui il deviendront, ou pas. de leurs réflexions profondes sur leurs différences et leurs vies se dégagent de la maturité, du courage, de l'amour, mais aussi du dépassement de soi, et du respect de soi-même et des autres. Leurs réflexions cheminent en même temps que les fleurs se préparent à éclore. Une nouvelle saison. Un nouveau départ.

"Mais je ne suis pas morte.
Même si je ne suis plus tout à fait vivante.
Je suis interrompue.
C'est arrivé, c'est tout. Je n'ai rien décidé. Je n'ai rien voulu.
J'allais bien, et la seconde d'après, j'étais cassée.
Une cassure qui ne se répare pas.
J'avais renoncé."

L'écriture d'Antoine Dole est fluide. Les mots et les phrases s'enchaînent en même temps que les émotions. J'ai souvent eu les larmes aux yeux en lisant ce roman. Sans pourtant m'identifier aux adolescents, j'ai ressenti leur mal-être. Jusqu'à souffrir pour eux. Avec eux. Vouloir les aider. Ou au moins les écouter. le roman s'attache à ce moment, lors d'Hanami, mais j'aurai aimé les suivre plus longtemps, les voir évoluer.

Le texte est beau. Touchant. Bouleversant. Un court roman jeunesse, à lire d'un seul souffle. Huit voix pour une leçon de vie et une grande bouffée d'oxygène. Ueno Park, c'est un tourbillon d'émotions. Et d'espoir.

"Je vais partir, et tout ce vide que je laisse, il faudra le remplir de choses merveilleuses."
Lien : https://ellemlireblog.wordpr..
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8 adolescents ou jeunes adultes, 8 morceaux de vie, 8 souffrances, 8 parcours très différents.
Ueno Park est le lieu où se retrouvent les habitants de Tokyo au moment d'Hanami, la fête des cerisiers dont les fleurs éclosent puis meurent, une explosion de couleurs, d'odeurs, de sensations intenses !
Entre l'hikokomori qui surmonte ses peurs, la trangenre qui affirme son identité, l'ado en fin de vie qui veut voir une dernière fois le spectacle des cerisiers en fleurs, le SDF, la groupie, la pratiquante du Enjo kosai, la victime du tsunami, le vendeur de l'échoppe, des parcours de vie ordinaires et si particuliers. Comment en sont ils arrivés là, pourquoi sont-ils tous à Ueno Park ce jour-là, où des destins se croisent ?
Cela va-t-il changer leur destin ?

Un court roman d'un poésie rare, des phrases chocs et sublimes pour une découverte de la culture japonaise et de toutes ses particularités, ses traditions.
C'est beau, délicat, subtile !
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Huit portraits d'adolescents japonais, en marge de la société : une hikikomori (ado qui ne sort pas de chez elle), un travesti, une jeune leucémique, un sdf... Chacun a ses raisons pour vivre en marge, mais la pression sociale reste le principal problème. Un jeune homme quitte la maison pour soulager sa mère qui a trop à gérer, une jeune fille sort avec des hommes adultes, pères de famille, pour affirmer une domination qu'elle sait éphémère, un adolescent n'ose avouer à sa mère sa vraie passion et s'engouffre dans une destinée qui ne lui convient pas pour suivre les traces de son père...
Les portraits sont poignants, sonnent très juste. L'émotion me prenait à la lecture, et j'ai même versé ma larme. Antoine Dole nous rend vivant ces jeunes et le décor.
Je regrette simplement qu'il n'y ait pas plus de croisement entre ses portraits, ces jeunes se retrouvant tous dans le même parc, pour créer une plus grande cohérence, et moins cette impression de portraits côte à côte.
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8 voix dans un Grand-Tout. 8 voix de jeunes à Tokyo liées et reliées par Antoine Dole, sa plume magique et le paysage des cerisiers en fleur à Ueno Park. En peu de mots mais beaucoup de poésie, il dessine dans ses mots Ayumi, Sora, Nozomu, Daisuke, Fuko, Airi, Natsuki et Haruto. Leurs blessures, leurs rages, leurs peines mais aussi leurs espoirs et leurs volontés d'Etre avec un grand E.

Ils ne correspondent pas à la société dans laquelle ils évoluent, ils ont été cassé, limités à des attentes, contraint de rentrer dans les bonnes cases, dans le droit chemin.
La force de caractère de Sora, la rage de Natsuki, la fragilité d'Ayumi pourtant décidée à se reconstruire, la folie étrange d'Aïri, le souhait de ne pas s'imposer au risque de se perdre de Haruto.
Ces adolescents feront tous échos à un morceaux de vous. Je suis certaine que l'amour présent dans leurs voix, du plus calme au plus féroce entrera en résonnance avec des sentiments qui vous sont propres. Et vous les comprendrez alors, ces jeunes.

Antoine Dole transmet avec beaucoup de bienveillance les tourments appartenant à une société japonaise qui sont invariablement transmis à sa jeunesse. Cependant, il nous donne également à réfléchir à nos propres envies de liberté, d'affranchissement.
Avec Antoine Dole, réflexion rime très rapidement avec émotion imprégnant chaque phrase, chaque point, chaque silence. Il fait partie de ces auteurs dont le phrasé va droit au coeur quand bien même on s'y attendrait, on se laisse prendre et la carapace se fissure.

En un tout petit peu plus de 100 pages, j'ai aimé de toute mes forces ces 8 adolescents. Entrapercevoir leurs vies l'espace d'un instant de lecture fut un peu comme l'Instant fugace de Hanami : observer les "coeurs en lutte" de ces jeunes fleurs qui se dévoilent au monde.
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Huit tranches de vie de jeunes tokyoïtes. Huit adolescents que l'on retrouve dans le Parc Ueno pendant le Hanami.

Ce livre est comme un état des lieux de la jeunesse japonaise, et de leurs entourages, tout ceux que la société japonaise peut laisser sur le bord de la route. Une société sous contrôle, bannissant la différence, mettant une pression pour réussir, rester dans le rang et se voilant la face pour ne pas voir les abandonnés du système.
Le tour de force c'est nous raconter tout ça sans pathos excessif, avec sensibilité et justesse. On arrive à se mettre facilement à la place de ces personnages, rien n'est exagéré, leur psychologie tiens très bien la route.

J'ai souvent tendance, parce que j'aime beaucoup la culture japonaise, à l'idéaliser, à n'en voir que les côtés positifs. Ce livre a le grand mérite de rappeler certaines réalités de la société japonaise, sans en faire trop. De plus en nous montrant la paille dans l'oeil du voisin, l'auteur nous questionne aussi celle qu'on a dans le notre. Les déclencheurs ne sont pas les mêmes, mais les situations, les ressentis, les détresses de certains de ces adolescents se retrouvent dans notre société.

Un vrai coup de coeur pour moi.
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Antoine Dole a véritablement l'art de saisir les émotions. Avec Tout foutre en l'air, il avait déjà su m'émouvoir et il récidive ici avec Ueno Park.

Ce roman adolescent nous livre le récit de huit jeunes Japonais. La société japonaise est très codifiée. Il faut au maximum rentrer et rester dans le cadre qu'elle définit. Dans ce contexte, comment se construire en tant qu'individu? Ces huit adolescents ne veulent pas de ce cadre, ils veulent vivre leurs différences de façon libre mais le récit va nous montrer que ce chemin est difficile.

Le texte est divisé en chapitres qui chacun se consacre à un personnage. Ces personnages n'ont aucun lien entre eux sauf peut-être le fait qu'ils se retrouvent le même jour à Ueno Park. En tant que lecteurs, nous rentrons dans l'intimité de ces adolescents qui tentent de briser les carcans. Les personnages sont clairement en souffrance et ils sont rejetés par leur famille ou par cette société si rigide. Cette quête d'identité donne un récit plein d'émotions et questionne énormément.

Encore une fois, Antoine Dole fait mouche avec une écriture agréable et pleine de pudeur. C'est un aperçu délicat d'un instant de vie.
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J'ai vécu à Tokyo un petit temps et je suis donc assez touchy lorsque l'un d'entre nous, gaijin*, écrit sur le Japon et sur cette ville. Jusqu'à maintenant seul Nicolas Bouvier semblait avoir perçu le même Japon que moi : avec respect, amour mais aussi avec du recul et de la lucidité. Il y avait chez les autres un jugement déplacé ou de la moquerie ou encore une superficialité malvenue.

Mais Antoine Dole a su m'émouvoir. Il ne joue pas à l'expert, à celui qui sait tout du Japon. Il prend un panel de comportements à priori typiquement nippons et ce qui semble être des clichés (l'étudiante cloitrée chez elle, le travailleur résigné, le travesti…), les mélange à d'autres (l'enfant malade, le sans-abri,…) et les raconte à travers le prisme de l'humanité. Avec la bienveillance et la compassion qui leur sont dues, avec respect et amour. Il nous parle de croisée des chemins, de décisions qui se font sans nous parfois, de voies insolites prises volontairement ou par accident, du poids du jugement de la société. Et je pense que ce roman peut toucher tout le monde, même ceux qui trouvent que le Japon est un pays bizarre avec une culture aux antipodes de la leur. Je pense que ces personnes comprendraient, grâce à ce texte, qu'on partage tous les mêmes choses à l'intérieur.

Cette prouesse, Antoine Dole la réalise en prenant Hanami comme toile de fond. C'est une fête d'une beauté rare et propice à la renaissance, aux nouveaux départs et aux souvenirs. C'est aussi un événement éphémère, silencieux et d'une douceur infinie retranscrite élégamment par sa plume.

Une lecture courte (comme Hanami), belle et profonde qui, il me semble, ne vous laissera pas indifférents.

*gaijin (japonais, argot) : personne non japonaise.
Lien : https://thebmuffin.wordpress..
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