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3,85

sur 174 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ayumi, Sora, Fuko, Natsuki, Haruto, Daïsuké, Aïri, Nozomu.
Huit adolescents, narrateurs chacun leur tour, vont se retrouver à Ueno Park, au coeur de Tokyo, pour Hanami.
Tous sont à un tournant de leur vie, étouffés par les conventions, les attentes de leurs proches, la maladie ou la misère. de manière parfois un brin caricaturale.
Tous vont être être transformés par la beauté de l'éclosion des fleurs de cerisiers qui leur donnera la force de s'affirmer, de lâcher prise ou d'aller à la rencontre de l'autre.
Un joli roman choral sur le trouble, le mal-être et le doute qui touche de manière si universelle l'être humain entrant dans l'âge adulte.
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Ce recueil de huit récits réunit des adolescents japonais qui, chacun à leur manière, cherchent leur place dans une société pas si tendre avec sa jeunesse. Se retirer du monde, se dissimuler derrière un déguisement ou jouer à la poupée avec de vieux messieurs sont autant de tentatives pour briser ce mur invisible qui les sépare des autres. Ueno park, le grand poumon vert de Tokyo, incarne alors leurs aspirations et leur quête d'absolu, tandis que ses cerisiers recouvrent la capitale nippone d'un nuage rose tendre le temps d'un instant.
La succession des monologues apportent une grande intimité entre les personnages et le lecteur, même si la mécanique littéraire reste parfois trop visible.
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J'ai acheté ce titre sur les conseils d'une super libraire spécialisée dans la jeunesse afin de réaliser des temps de lecture offerte à mes élèves de 3è. Je suis enchantée de ce choix et des résultats! C'est la première fois que je fais ce genre d'expérience et j'y ai pris goût… Les élèves réclament la lecture et se montrent plus ouverts et plus spontanés pour discuter sur le fond de l'histoire…

Il s'agit de tranches de vie de différents profils d'adolescents, le jour de la fête des cerisiers en fleurs. Ces personnages sont posés à Ueno Park, endroit et moment idéaux pour un peu d'introspection… Ils racontent chacun leur tour leur histoire, où ils en sont dans leur vie. C'est très intéressant car chaque récit entraîne une résonance, une morale pour nos adolescents européens, même si la culture les sépare. Certains textes m'ont permis d'aborder des réflexions sociétales, humaines très importantes mais que l'on aborde rarement en classe.

Cette expérience me fait réfléchir à l'approche de mon métier, c'est un peu déstabilisant mais plaisant car j'ai vécu quelque chose de différent avec ma classe!
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Hanami est le temps de l'éclosion des fleurs de cerisiers, période de renaissance et de changement dans le coeur des Japonais. Inspiré par cette saison, Antoine Dole brosse le portrait de huit adolescents dont les pas les mène tous à Ueno Park. Sous les branches des cerisiers millénaires, ils se livrent tous à une introspection : rejetant le carcan que leur impose la société japonaise traditionnelle, ils rêvent de vivre leur vie à leur manière, d'être mieux compris, accepté ou aimé. On croise ainsi Haruto survivant du tsunami de 2011, rêvant de devenir artiste, mais qui se destine à la fac de médecine en souvenir de son père disparu. Ou encore Ayumi, qui pour la première fois depuis deux ans, ose sortir de chez elle, après une longue période de claustration.
L'écriture d'Antoine Dole est subtile, poétique, pleine de grâce. Il trouve le ton juste pour chaque personnage, creusant des portraits tout en nuances en prenant son temps pour remuer son lecteur. J'ai particulièrement été touché par la nouvelle concernant « Fuko ». Mais pour en savoir plus, il vous faudra lire ce court roman !
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Les 8 profils de ce roman choral sont vraiment intéressants à connaître et révélateurs de la société japonaise actuelle (ne lisez pas la suite si vous voulez garder la surprise de chacune des 8 histoires) : cloîtrée chez elle depuis 2 ans, Ayumi sort pour la première de son appartement ; Sora veut assumer son look extravagant mais doit affronter les insultes et les regards, dont celui de sa famille ; Fuko, qui se sait condamnée, vit son dernier Hanami ; Natsuki mène une double vie auprès d'hommes mariés quand elle sort du lycée ; Haruto a survécu au tsunami de 2011 ; Daïsuké travaille d'arrache-pied dans un minuscule local pour vendre des pancakes aux passants ; Aïri attend un amour impossible ; et Nozomu est un jeune SDF.

J'ai été un peu gênée par l'écriture, très introspective. Ce choix de narration était pourtant totalement justifié vu le sujet ici mais il m'a plus ou moins dérangée selon les histoires (celles de Fuko, d'Haruto et de Nozomu en particulier) car les personnages s'épanchent et se répètent sur les sentiments ressentis, ce qui rend ces textes assez "lourds" à lire. C'est sans doute aussi pour ça que j'ai préféré les autres histoires, plus descriptives des travers de la société japonaise.
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Huit récits se succèdent, huit voix d'adolescents japonais qui évoquent leur mal-être, leur solitude ou leurs souffrances… Ces jeunes garçons et filles ne se connaissent pas, mais toutes les histoires convergent vers un même lieu et décor, Ueno park, à Tokyo, au temps festif d'Hanami, quand les Japonais et les touristes envahissent les parcs et les jardins de la ville pour contempler et admirer la floraison des cerisiers. 

L'avis de Sarah, 14 ans : C'est un très beau livre qui concentre les huit histoires de ces personnages tous différents et touchants, à leur manière. le récit commence lentement, mais n'en reste pas moins très émouvant. 

L'avis de la rédaction : Un très beau livre, en effet. le temps semble suspendu à Ueno Park, comme par un fil magique, invisible. Les voix adolescentes se succèdent et animent le spectacle enchanteur de l'éclosion des fleurs de cerisier.
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Huit histoires. Huit narrations.

Huit adolescents nous offrent leurs différences dans une société japonaise dont ils cherchent à s'émanciper, chacun refusant de se fondre dans le moule de la tradition et des dictats sociaux. L'exercice est douloureux et même si Hanani les rapproche au sein de cet Ueno Park, c'est toute leur solitude qui nous heurte de plein fouet.

Ayumi est un fantôme, Sora un transgenre, Fuko va mourir, Natsuki escorte les hommes, Haruto est un rescapé du tsunami de 2011, Daïsuké un vendeur, Aïri une fan et Nozomi vit dans la rue.

D'une plume fine et poétique, Antoine Dole dresse un portrait émouvant de cette jeunesse désabusée en quête de liberté et de reconnaissance.

Un bel écrit.
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Hanami.
Si vous aimez le Japon, si vous lisez des mangas ou regardez des animés, vous connaissez forcément Hanami. Ce court moment où les cerisiers sont en fleurs.

Dans ce récit, les voix de huit adolescents japonais sont mis en parallèle. Ils ne se connaissent pas, n'ont pas grand chose en commun, mais vont se croiser à Ueno park à l'occasion d'Hanami.

Antoine Dole dresse le portrait de huit adolescents qui sont en marge de la société, loin des codes habituels des japonais. C'est un petit roman vite lu mais très fort en émotions. Finalement ce roman nous en apprend quand même beaucoup sur le Japon, même si ce n'est pas le propos du récit. La solitude est le sentiment partagé par les protagoniste et que l'on ressent tout au long de la lecture.
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Très joli petit roman que ce Ueno Park. le parc de Ueno, c'est 54 hectares au nord-est de Tokyo, où l'on trouve plusieurs musée, temples et sanctuaires, l'étang Shinobazu. Mais c'est au début du printemps, pour la floraison des cerisiers japonais (les sakura), que le parc se transforme. En effet, la floraison au printemps est célébrée à travers tout le Japon : c'est l'hanami. A la tombée de la nuit, les visiteurs quittent le parc, cédant la place aux nombreux SDF qui y vivent. Tout cela je l'ignorais. J'ai voyagé au Japon l'espace d'un roman, j'ai assisté à la floraison des Sakura, et j'ai rencontré huit adolescents l'espace d'une tranche de vie. Chacun prête sa voix à un des chapitres du livre. Dans Ueno park on croise Ayumi, une hikikomori, un fantôme parmi les vivants, qui n'est pas sortie de sa chambre depuis plus de deux ans, cassée par la pression qui pèse sur ses épaules. On croise l'exubérant Sora, qui se travestit et s'exhibe, malgré les mauvais regards, pour exister et se sentir unique. On croise Fuko, condamnée par la leucémie, dan un dernier pied de nez à la mort (passage particulièrement émouvant). On croise Natsuki, qui pratique le enjo kosai (une pratique japonaise où des adolescentes sont payés par des hommes plus âgés pour les accompagner et parfois se prostituer), qui n'a que mépris pour ces hommes et qui lutte à sa manière contre le sort réservé aux femmes. On croise Haruto, qui a réchappé du tsunami de 2011, dont le père médecin est mort à ce moment-là et qui porte sur ses épaules le poids trop lourd de cet héritage. On croise Daïsuké, qui fait cuire des crêpes dans une minuscule échoppe, qui a arrêté ses études pour cela par choix, qui représente la précarité mais qui est heureux comme cela. On croise Aïri, enfermée dans son fantasme, qui s'imagine que Makoto, un chanteur à succès, lorsqu'il chante, ne chante que pour elle. On croise enfin Nozomu, adolescent SDF échoué dans le parc pour ne plus être un poids pour sa mère.
Huit voix très différentes, qui disent toutes la difficulté d'exister d'une jeunesse dans un monde dont les codes sont à redéfinir. Portée par une écriture aérienne, qui allie le renouveau du printemps à cette jeunesse en devenir, un petit livre qui ne paye pas de mine mais qui vaut le détour.
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Ma rencontre avec l'auteur Antoine Dole date. Elle s'est faite en réalité via son pseudo Mr Tan, et la collection des Mortelle Adèle que ma grande fille dévorait autrefois. Puis, j'ai découvert ses romans, et notamment dernièrement Tout foutre en l'air, publié également dans une petite collection de chez Actes Sud. J'aime cet auteur qui allie à la fois le talent et une très belle personnalité, ravie d'avoir pu échanger rapidement avec lui l'année dernière à Angoulème. Antoine Dole aime le Japon et la culture japonaise. On peut le constater facilement d'ailleurs via ces petites photos magnifiques qu'il prend sous le pseudo de Mr Tan et dont notre petite famille adore l'univers (voir Nendo Stories sur facebook). Je n'ai donc pas été surprise de découvrir son titre de rentrée littéraire, destiné aux adolescents, qui dresse le portrait de huit jeunes gens en route pour assister à l'éclosion des cerisiers en fleurs à l'intérieur du parc Ueno de Tokyo. Ils ont tous en commun le fait d'être considérés comme des êtres sortis de la norme dans cette culture japonaise où la pression sociale est très forte. Ils sont devenus pour la plupart soit des anti-conformistes au look parfois extravagant, soit des fantômes, des exclus. le premier personnage, Ayumi, est emblématique de ce terme Hikikomori, qui désigne ces adolescents coupés du monde qui n'arrivent plus à sortir de leur chambre. Mais il y a aussi Haruto, dont la vie a été chamboulée par le tsunami de 2011. Fuko, atteinte de leucémie, qui est condamnée et arrive au parc pourtant toute joyeuse dans un fauteuil roulant poussé par sa grande soeur. Noriyuki, qui est devenu sans domicile fixe, après avoir abandonné le domicile familial. Sora, qui affiche un look de genderless kei. Aïri, une fan qui se perd dans son amour obsessionnel pour son idole. Ils ne se connaissent pas mais vont se trouver réunis pour Hanami, le spectacle de l'éclosion des fleurs de cerisiers, pour un moment traditionnel important de grâce, de pause et de réflexion, de renouveau, qui réussira peut-être à changer leur vie. Personnellement, j'ai beaucoup aimé l'ambiance de ce roman choral dans un Tokyo foisonnant. J'ai pensé par certains aspects au film visionné il y a peu, Les délices de Tokyo, adaptation d'un roman de Durian Sukegawa, surtout avec ce chapitre sur le personnage de Daïsuké, qui travaille dans une échoppe à pancakes et vit encore chez ses parents. le fait de n'avoir pas fait d'études, de travailler dans un endroit minuscule et peu valorisant pour un salaire de misère, le rend lui aussi de plus en plus transparent. On se demande, en tant que lecteur, quel avenir vont avoir tous ces êtres fragiles dans une société qui ne les attend pas pour avancer. On n'oublie pas aussi de faire le parallèle avec un système scolaire français qui ne laisse plus aux jeunes gens le temps de trouver leur voie, de se tromper ou de grandir. Antoine Dole distille pour autant dans son texte plusieurs éléments positifs, faits de rencontres possibles, de courage et d'espoir, qui font de ce roman un levier  pour oser marquer sa différence et affirmer sa liberté.
Lien : https://leslecturesdantigone..
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