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Citations sur Enfances (10)

Mon ange gardien? Quand je m'endormais, je ne prenais que la moitié du lit pour laisser la place pour mon ange gardien, pour qu'il dorme à côté de moi, et je récapitulais toute la journée, qui avait toujours été catastrophique, parce que je faisais soit disant beaucoup de bêtises, mais justement je ne savais pas comment je les faisais, ni pourquoi je les faisais, alors j'étais très, très ennuyée, parce que j'étais tout le temps punie et je ne savais pas de quoi.
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-C'était magique la fumée?
-La fumée,c'est surtout le fait que le monde disparaissait et qu'on se croyait dans le ciel, c'est ça qui était merveilleux, de ne plus rien voir, et tout d'un coup ça revenait, et d'entendre sous soi ce grand bruit qui passe et qui fait peur sans faire peur, mais un peu. Alors,à ce moment là, je me disais toujours en descendant la passerelle,puisque,après l'avoir montée, on la descend de l'autre côté de la voie de chemin de fer:"Il faudra tout de même qu'elle me dise ce qu'il y a après la mort". C'était toujours à ce moment là.
-En revenant du ciel...
-En revenant du ciel, il faudra tout de même qu'elle me le dise.
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Vraiment, je n'y comprenais rien, à cette culpabilisation presque institutionnelle pour des questions que l'on ne devrait pas poser, pour des choses qu'on devrait savoir, et si l'on demande, ça fait des drames. Je me rappelle, par exemple, qu'on me disait : "A quoi penses-tu ?" et j'avais la frousse de cette question, parce que toujours, quand je disais à quoi je pensais, ça me faisait punir, parce que je pensais des choses qui fâchaient : "Mais enfin, tu as de ces idées !" On aurait voulu peut-être que je dise quelque chose de gentil ? Il paraît que j'avais très souvent un air absorbé, dans la lune. Alors, une fois je me suis dit : "Faut que j'aie une réponse prête qui ne me fasse pas gronder." Et je me rappelle qu'un jour j'ai répondu : "Je pense aux pauvres soldats dans les tranchées !" Seulement, c'était une vieille réponse que j'avais comme ça toute prête depuis quatre ans, et la guerre était finie ! Mais, à une nouvelle question à brûle-pourpoint : "Françoise, à quoi penses-tu ?", c'est sorti : "Aux pauvres soldats dans les tranchées ! - Elle est complètement folle !" Même ça c'était fou.
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Les vieux aiment à voir des enfants heureux, de jeunes adultes en espérance. Ça les rajeunit, non ?
(p. 124)
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Maman aurait voulu que je ne continue pas. « Des études, fais en si tu veux, mais ne passe pas le bac. Non. Une fille qui a son bac n’est plus mariable ! » Et elle le croyait. Mes frères aînés disaient comme elle.
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La relation à la mère est une relation de langage qui s'inscrit par la santé ou la mauvaise santé dans le corps de l'enfant. Le psychique et le somatique sont absolument liés : c'est un langage inscrit dans la santé ou dans la maladie et qui est fantastiquement important avant le langage parlé. Le langage parlé quand il est juste et qu'il dit à l'enfant ce qui le concerne, ça lui permet de survivre aux épreuves. Autrement, il est obligé de manifester l'épreuve par le langage du soma, c'est-à-dire par la maladie.
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[...] en fait, c'est ça dont un enfant a besoin. C'est de questionner l'adulte et que l'adulte se sente vraiment questionné et ne réponde pas n'importe quoi.
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Je continue d'être tout le temps questionnée par tout et en particulier par les enfants, leur comportement qui est toujours langagier et qu'il faut décoder pour comprendre ce qu'ils veulent nous dire et en même temps par leurs vraies questions quand en paroles ils nous en posent qui sont toujours surprenantes et auxquelles on a trop vite fait quand on répond : "Tu es bête , c'est comme ça !" Mais non... Les adultes, nous prenons les choses comme si ça allait de soi, mais ça ne va pas de soi du tout.
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Ils étaient très gais avant la guerre, et encore avant la mort de ma sœur. Après, une sorte d'éteignoir est tombé sur la maison. Ca a été très, très dur.
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Nous courons après notre mort, tous, nous courons notre vie.
(p. 12)
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