Un recueil d'histoires courtes mais d'une beauté incomparable. Les dessins sont superbes et les histoires douces, tendre, poétique. On suit un facteur au fil de ses rencontres de ses livraisons des saisons... Les lettres ne sont pas toujours ce que l'on attend dans ce petit village de campagne où vivent surtout des personnes âgées : présence, chaleur humaine, nouvelles des alentours, une visite cordiale et parfois un bouquet de fleurs ou des fruits et légumes échangés par des amis... le courrier n'est pas la définition du facteur pour ces gens. Ce qui nous amène à réfléchir : qui passera nous voir, qui s'inquietera d'une absence quand il n'y aura plus de courrier et que nos enfants seront loin...
Magnifique et révélateur de l'esprit coréen.
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Dans mon petit village rural de ma jeunesse, le passage du facteur a toujours été un moment de réjouissances. Je guettais, avec le visage plein d'espoir, la quantité de lettres déposées dans la boîte et espérais en avoir à mon attention. Car bien sûr, j'avais beaucoup de correspondants dans plusieurs pays et j'écrivais à nombreuses vedettes d'Hollywood, espérant une réponse.*
Les petites scènes de la vie d'un facteur coréen que l'on retrouve dans La bicyclette rouge sont très touchantes. Elle me remémore le rôle principal du facteur, celui d'ami de tous, de gardien du voisinage, de surveillant du quotidien.
Dans le petit village de YahwarI, le facteur local fait sa tournée en saluant les villageois, témoin des peines, des deuils, des joies et des histoires de chacun. Ce petit village est isolé et certaines personnes très âgées; il est donc le lien principal qui relie le vaste monde à ce coin de pays.
Les dessins de Kim Ding Hwa sont jolis et apaisants. Aucune violence dans cette bande dessinée, que du beau et du bon. le facteur est serviable et un peu poète. Il aime la nature, le cycle des saisons et surtout, il écoute les gens. Avec son vélo, il apporte le bonheur, fait des livraisons de fruits et légumes ou parfois, emmène des passagers. À un vieil homme à qui il retourne une lettre qu'il avait envoyé, il nous démontre le passage du temps.
« C'était le seul ami qui m'envoyait des lettres… il doit être décédé s'il n'a pas pu recevoir mon courrier.
Maintenant, plus personne ne m'enverra de lettre. Je n'ai plus aucune lettre à attendre… »
Il apporte aussi quelques factures mais l'auteur n'insiste pas sur ce point!
Un petit livre qui se lit vite et qui se regarde lentement. du bonbon…
*Pour la petite histoire, plusieurs généreuses stars m'ont envoyés des photos autographiées que je conserve précieusement!
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Magnifique ode poétique aux petits bonheurs, sous forme de petites scénettes toujours sous la pédale du facteur de Yahwari. Dans la veine de Taniguchi, avec encore plus de joie !
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Superbe!
Les pérégrinations d'un facteur coréen qui connait tous les habitants du petit village dans lequel il travaille avec amour.
C'est dans l'esprit très oriental de profiter de chaque instant, se réjouir de tout et de voir le bon en toute chose.J'ai particulièrement aimé l'idée de définir les maisons grâce à des caractéristiques ( la maison la plus belle du village, la maison entre deux arbres siamois....) plutôt que des simples numéros.
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Poésie en manga. Une petite merveille.
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Petit bijou de quiétude, d'observation du monde à travers les yeux bienveillants d'un postier en bicyclette rouge dans un petit village coréen.
Ces petits chroniques d'une vie quotidienne dont la majorité des habitants sont des séniors sont poétiques, teintées de nostalgie, de mélancolie mais de sourires aussi.
J'ai aimé ces petites virées en bicylette parce qu'elle nous narre des moments de vie universelles où les seniors regardent le temps passer, admirent les petites choses de la vie et où un postier dont le travail lui tient à coeur fait en sorte de mettre du baume au coeur à tous ces habitants en quête d'une lettre d'un ami, d'un parent..... c'est doux, fragile et si joli à la fois !
Comme cette chronique sur un papy qui n'en revient pas de recevoir une lettre mais qui s'aperçoit qu'il s'agit de celle qu'il avait envoyé à un de ses amis de longue date, le dernier de ses amis et qu'il comprend qu'il ne recevra plus jamais de lettres ! C'est triste mais emprunt d'une beauté singulière.
Les dessins sont beaux, tout en rondeur et en couleur mais des teintes douces, apaisantes et le temps de cette lecture j'ai eu la sensation de me balader aussi dans ce petit village coréen....
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