En 1918, à Dublin, la guerre n'est pas encore finie mais ce n'est pas elle qui cause le plus de morts, contrairement à ce que l'on pourrait penser. C'est la grippe espagnole, ou influenza qui cause le plus de ravages.
Etrangement celle-ci fait écho à la COVID. Cela en devient parfois glaçant.
Entre protocole et désinformation, on a l'impression que rien n'a changé...
Julia, infirmière, est chargée de l'unité de femmes enceintes atteintes de la grippe. Nous l'accompagnons durant trois jours, trois jours qui semblent interminables tant la tâche est ardue.
De petites victoires, en véritables tragédies, Julia mène une véritable bataille pour sauver ces femmes de la grippe, pour les délivrer.
Bridie, jeune fille bénévole, va venir en aide à Julia. Pleine de bonne volonté, elle va faire découvrir à Julia un monde qu'elle ne soupçonnait pas. En effet, Bridie étant orpheline raconte sa vie parmi les religieuses, une vie faite de malnutrition, de sévices et de pauvreté.
J'ai beaucoup aimé le récit de ces femmes luttant pour leur survie. Une vie parfois difficile sous la soumission d'hommes violents. Un récit très bien documenté, très bien écrit et très visuel.
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Le pavillon des combattantes" est un hymne à la femme. La femme qui combat chaque jour pour se faire une place, une femme qui se bat pour mettre au monde des enfants dans d'atroces douleurs; une femme qui se bat pour sauver les autres. A l'instar du docteur Lynn, militante républicaine et suffragette.
Un petit bémol pour la fin, un peu rapide pour moi.
Merci à Netgalley et aux éditions Les Presses de la Cité pour cette lecture.