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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Zoom sur Dublin en 1918, en pleine épidémie de grippe espagnole.
Julia est infirmière, elle nous livre son rude quotidien, consacré à la prise en charge de femmes enceintes atteintes de la grippe. Isolées dans une petite cellule de crise, il lui faut les rassurer et faciliter le travail qui précède l'accouchement. Tout le monde est débordé par l'ampleur de l'épidémie, l'hôpital est saturé et les médecins n'arrivent pas à fournir.
Ames sensibles s'abstenir ! Nous en sommes aux débuts de l'obstétrique et le miracle de la vie côtoie de près celui de la mort … de nombreux détails plutôt scabreux sur l'accouchement avec complications.
Un retour historique qui n'est pas sans rappeler une autre épidémie plus contemporaine…la COVID ! On retrouve y le même dévouement et la même impuissance des soignants ! Les messages gouvernementaux placardés dans les lieux publics nous font sourire « jaune ».
« PENSEZ A PRATIQUER REGULIEREMENT DES LAVEMENTS INTESTINAUX. PRESERVEZ LE PERSONNEL AFIN QU'IL SOIT TOUJOURS D'ATTAQUE. LA MALADIE NE FRAPPE QUE LES MEMBRES LES PLUS FAIBLES DU TROUPEAU. UN OIGNON QUOTIDIEN TIENT LA MALADIE AU LOIN. »
L'écriture est simple et fluide. le principal intérêt du roman, c'est le regard historique sur la médecine et la population du début du XXème siècle, en particulier, celle des orphelins ou enfants illégitimes. L'avenir de chaque nouvelle pensionnaire de cette cellule de crise nous importe et c'est ce qui crée le suspense ! On y découvre le premier médecin femme, Dr Lynn et le regard porté sur elle à cette époque. A lire.
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Dublin 1918 - La Première Guerre n'en finit pas et l"épidémie de grippe espagnole fait des ravages dans la capital irlandaise comme partout en Europe.. A la veille de ses 30 ans Julia Powers, jeune infirmière se retrouve seule pour gérer le service d'obstétrique maladies infectieuses qui acceuille les femmes enceintes ayant contracté la maladie et placées en quarantaine. Dévouée à l'extrême à son métier, elle fait son possible pour accompagner ses patientes dans un contexte terrible où tout manque: médicaments, soignants et médecins. Aidée par Bridie, une jeune bénévole orpheline, elle veille sur trois lits dans lesquels se succèdent des méres de statut social, d'âge et de confession différentes, des femmes avec pour .point commun des destinées tragiques.

Ce roman, c'est la chronique détaillée de trois jours de la vie de Julia, héroïne du quotidien. C'est aussi le terrible portrait de l'Irlande puritaine du début du XXeme , un pays écrasé par le poids de la religion et où la misère fait plus de mort encore que la maladie. Dans ce récit elle ne nous épargne rien: le triste sort des fille-mères et des orphelins dans les institutions religieuses , la triste condition des femmes tout juste bonnes à enfanter, du contexte politique où il ne fait pas bon être opposant et où régne la propagande,,des cicatrices à vif laissées par la conflit mondial dans les corps et plus encore dans les âmes. Face à cette noirceur, on est surpris et dérouté par l'énergie déployée par cette jeune femme pour adoucir le sort de ses patientes, tant il semble immense et vain, On peut au départ être déstabilisé par la tonalité du récit qui décrit de façon circonstanciée le détail de ses journées mais très vite on s'attache à elle tant elle est courageuse et tant ses prises de position sont modernes et féministes avant l'heure.
Il est à noter cependant que certains passages sont extrêmement durs, difficilement soutenales, mais ils ne sont hélas que le triste reflet de la condition sanitaire de l'époque.

Un roman très documenté qui renforce l'immersion et donne beaucoup d'authenticité et de force au récit. Un livre touchant, un contexte tragique, des destins bouleversants: autant d'ingrédients pour une très belle lecture

Merci à NetGalleyFrance et aux Presses de la Cité qui m'ont permis de découvrir cet ouvrage
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Ce huis clos se déroule dans un hôpital dublinois, en 1918.
Il s'agit d'une fiction historique, basée sur une solide documentation, et dont l'un des personnages a réellement existé (notes en fin d'ouvrage)

La guerre sévit encore en Europe, avec son lot de privations, de soldats morts au combat ou blessés à vie dans leur intégrité physique ou mentale, quand un nouveau fléau meurtrier s'abat sur le pays : la grippe.

Julia est infirmière. Elle ne compte pas ses heures pour tenter de sauver la vie de femmes enceintes frappées par cette terrible épidémie, les aider à accoucher dans des conditions plus que précaires.

Le pavillon des combattantes est un récit minuté de tous les gestes que Julia est amenée à accomplir, dans une urgence absolue rendue palpable par l'emploi du présent et de la première personne. Nous sommes les yeux, le nez et les mains de Julia, les instruments qu'elle stérilise, la médication de fortune qu'elle administre, les corps qu'elle manipule, lave, panse, frictionne avec l'énergie du désespoir.
Pendant trois jours nous partageons ses doutes, ses angoisses, les décisions qu'elle est amenée à prendre, lorsqu'entre une mère et son bébé un seul pourra être sauvé.

Le sujet n'est pas sans rappeler le vent de panique et les interrogations induites par les informations contradictoires lors de la pandémie mondiale de 2020 - 2021.

Le pavillon des combattantes est une histoire de vie et de survie, de solidarité et de compassion, de souffrance et d'espoir. Un très beau roman qui se lit en apnée.
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Un roman choc bouleversant. Seuls des historiens comme l'auteure peuvent encore témoigner des terribles ravages de la grippe espagnole en 1918. Nos générations si elles en ont entendu parler, ont vite oublié. Rouge, marron, bleu, noir voici les couleurs qu'utilise Julia une infirmière au service maternité/maladie infectieuse pour décrire l'évolution de la grippe chez ses patientes qui luttent contre la mort pour donner la vie. C'est avec peu de moyens mais avec beaucoup d'instinct et d'abnégation qu'elle tente avec une bénévole et une femme médecin engagée de gagner ce combat contre l'épidémie dans un huis clos angoissant. Emma Donoghue fidèle à ses racines n'oublie pas pour autant de nous rappeler le contexte politique et social de l'Irlande en1918 avec l'évocation des révoltes contre l'hégémonie du royaume -uni, de la pauvreté , des victimes de guerre et du droit de vote des femmes. Un roman qui fait réfléchir et relativiser au vue des polémiques actuelles. A cette époque nombreux sont ceux qui n'avaient le choix pour se nourrir que d'aller travailler malgré le danger.
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J'ai pris ce livre un peu par hasard à la bibliothèque sans savoir que l'auteure avait également écrit Room, (non lu mais vu à la TV).
L'histoire se passe en pleine pandémie de grippe espagnole dans un l'Irlande des années 1918.
On suit une jeune infirmière qui travaille dans le service réservé aux femmes enceintes touchés par la maladie. J'ai dévoré ce livre poignant où les âmes autant que les corps sont mis à nu.
Bien sûr nous sommes obligés de penser à la pandémie actuelle de COVID-19.
Ce roman m'a donné envie de lire encore cette écrivaine à l'écriture fluide.
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Dublin, Irlande. 1918. Epidémie de grippe espagnole. L'histoire se déroule au sein de la toute petite unité de maternité accueillant les femmes contaminées, sur le point d'accoucher.
Une infirmière dévouée, une doctoresse rebelle, une bénévole orpheline, de la vie, de l'espoir, la mort.
Du déjà lu, du quotidien d'une population pauvre dans un pays ultra catholique. Voilà ce que j'ai pensé.
Et puis... et puis on s'en prend plein la face dans les 40 dernières pages. Et là on se rend compte que ce livre qui semblait être bien gentil est en fait un petit bijou.
Et dire que j'ai failli abandonner ma lecture à mi-chemin....
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1918. Dublin en pleine pandémie de grippe espagnole. Direction l'hôpital et le service Maternité/Maladies infectieuses. Au-dehors, la Première Guerre Mondiale continue ses ravages. Nous faisons la connaissance de Julia Power, une infirmière de trente ans, qui nous entraîne dans son quotidien durant trois jours. Julia se retrouve seule à gérer son service. Enfin service, il s'agit d'une pièce exiguë avec seulement trois lits pour recevoir les futures mères contaminées. Entre le personnel soignant qui tombe malade, et le manque de matériel et de médecins, chacun fait comme il peut pour que les soins continuent d'être prodigués. Julia est épaulée par une jeune bénévole, Birdie Sweeney, qui nous livre peu à peu son histoire.
 
Dans ce huis-clos médical, rien n'est épargné au lecteur, qui "vit" les accouchements. J'ai d'ailleurs beaucoup aimé ces passages, à la fois durs et émouvants, tout en restant réalistes. Mais plus loin que les aspects médicaux, c'est de l'Irlande dont il est également question: de ses envies d'indépendance, de ses soldats envoyés au front, de ceux revenus à jamais changé, des inégalités sociales, de la place de la femme et du sort réservé aux orphelins et mères célibataires...
 
En définitive, un roman que j'ai pris plaisir à lire bien qu'il traite d'une pandémie. Des thèmes qui restent actuels : un gouvernement impuissant face à la situation, une crise dans les services médicaux (toute ressemblance…bref vous avez compris🙃). le seul petit bémol serait dans la dernière partie où la rapidité et le réalisme de certaines situations m'ont questionnée, mais cet aspect reste secondaire par rapport à la globalité du texte.
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En 1918, à Dublin, la guerre n'est pas encore finie mais ce n'est pas elle qui cause le plus de morts, contrairement à ce que l'on pourrait penser. C'est la grippe espagnole, ou influenza qui cause le plus de ravages.
Etrangement celle-ci fait écho à la COVID. Cela en devient parfois glaçant.
Entre protocole et désinformation, on a l'impression que rien n'a changé...
Julia, infirmière, est chargée de l'unité de femmes enceintes atteintes de la grippe. Nous l'accompagnons durant trois jours, trois jours qui semblent interminables tant la tâche est ardue.
De petites victoires, en véritables tragédies, Julia mène une véritable bataille pour sauver ces femmes de la grippe, pour les délivrer.
Bridie, jeune fille bénévole, va venir en aide à Julia. Pleine de bonne volonté, elle va faire découvrir à Julia un monde qu'elle ne soupçonnait pas. En effet, Bridie étant orpheline raconte sa vie parmi les religieuses, une vie faite de malnutrition, de sévices et de pauvreté.
J'ai beaucoup aimé le récit de ces femmes luttant pour leur survie. Une vie parfois difficile sous la soumission d'hommes violents. Un récit très bien documenté, très bien écrit et très visuel.
"Le pavillon des combattantes" est un hymne à la femme. La femme qui combat chaque jour pour se faire une place, une femme qui se bat pour mettre au monde des enfants dans d'atroces douleurs; une femme qui se bat pour sauver les autres. A l'instar du docteur Lynn, militante républicaine et suffragette.
Un petit bémol pour la fin, un peu rapide pour moi.
Merci à Netgalley et aux éditions Les Presses de la Cité pour cette lecture.
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Avis mitigé sur ce roman.

Alors que la guerre bat son plein en cette année 1918, la ville de Dublin se bat également contre un ennemi sournois et sans pitié : la grippe espagnole (qui sera ainsi nommée quelques années plus tard). Dans un pays exsangue, les hôpitaux manquent de matériel et de personnel, les soignants n'échappant pas à l'épidémie. C'est dans cette situation que Julia, infirmière, se voit confier le service de maternité dédié aux mères atteintes de la grippe. Elle sera soutenue dans sa mission par le Dr Lynn, médecin indépendantiste recherchée par la police pour acte terroriste, et par Bridie Sweeney, jeune bénévole dévouée mais sans aucune connaissance médicale. Dans cette situation extrême, Julia parviendra t'elle à maintenir la grande faucheuse à distance de ses patientes et de leurs bébés ?

J'avais vraiment hâte de découvrir ce roman, le thème abordé (la médecine) étant l'un de mes sujets de prédilection.
J'ai apprécié l'histoire dans sa globalité mais il y a quelques bémols.
D'abord la longueur des chapitres : le roman d'environ 400 pages est partagé en seulement 4 chapitres, et il n'y a pas d'interlignes, ce qui donne un sentiment de lourdeur.
J'ai trouvé parfois quelques longueurs, notamment dans les descriptions d'actes médicaux. J'aurais préféré que l'auteur développe un peu plus sur le passé ou la vie des personnages principaux en dehors de l'hôpital. le dernier chapitre a répondu davantage à cette attente. Il aurait aussi été intéressant d'exploiter un peu plus le personnage de Tim, le frère de Julia.
Les personnages de Julia et de Bridie sont extrêmement attachants, leur originalité respective apportent une certaine fraîcheur.
Une lecture agréable malgré ces quelques points négatifs.
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La 1ère guerre mondiale touche à sa fin mais comme un malheur n'arrive jamais seul; L'Irlande au bord de la famine est frappée par la grippe espagnole. Ce livre nous décrit le dur combat d'une jeune infirmière dans un hôpital qui manque de tout y compris de personnel.
Une lecture émouvante et éprouvante, où le quotidien des soignants se résume à dénombrer les morts, malgré leur combat acharné pour les sauver. Un triste écho d'une période difficile et mortifère.
A découvrir sans tarder.
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