Rosa dolorosa

Je suis un peu passée a côté de ce roman. Je n'ai pas aimé le style de l'écriture, ce n'est pas très travaillé, les dialogues sont courts avec certaines descriptions qui apportent peu au contenu. J'aurais aimé que les personnages de Marc et de Lino soient plus définis, aient des caractères marqués. Lino n'aura fait que fuire les discussions avec sa mère du début à la fin. En parlant de cette dernière, il m'a été facile de la deviner plusieurs chapitres avant le swing final.

Il existe des thrillers plus haletants que celui ci. A la vie des éloges je m'attendais peut être à quelque chose de plus développé.

Rosa vit avec son fils qui a 23 ans.
Elle a un petit restaurant et son fils souhaite ouvrir un hotel.
Leur souhait est sur le point de s'accomplir,
Ils ont trouvé les financiers, les plans de réhabilitation sont précis il y aura un grand aquarium pour y mettre 12 méduses ; ce sera le clou de l'hotel.
Marc, c'est l'ami de Rose, il la soutient, l'aide.
Rosa ne vit que pour son fils et elle souffre d'une très mauvaise circulation sanguine.
Après une soirée, un enfant est retrouvé mort sur la plage.
Sion fils va être soupçonné de la mort de cet enfant. Il lui donnait des cours de plongée.

J'avais très envie de le lire à cause de son résumé. Une mère qui va se battre bec et ongle pour prouver l'innocence de son fils, ça m'a tout de suite attiré.
Seulement voilà, ce sujet là, finalement, n'est que très peu abordé. Donc il y a tromperie sur la marchandise !
J'ai trouvé l'écriture très inégale, on passe une plombe sur le fait que la mère ai une phlébite, et on passe 2 pages sur le cas de son fils.
Le roman est court, 250 pages, et j'aurai vraiment préféré qu'on me parle du combat de cette mère, du point de vue du fils, de l'enquête... Plutôt que du fait qu'elle ai mal aux jambes
Je ne me suis pas ennuyée, parce que j'étais dans l'expectative de quelque chose qui n'est finalement, jamais arrivé.
La fin est à l'image du livre, hyper rapide alors que très importante.
J'ai lu ce livre en LC et pour l'instant, le reste des lectrices aiment leur lecture alors... Peut être que le problème vient de moi. Je n'ai pas été convaincue.

Mon avis : j'ai lu beaucoup de critiques élogieuses. Même Amélie Nothomb conseillait ce livre... Pourtant...

Le début est plein de potentiel.
L'amour d'une mère pour son fils.
Une mère à la fois combative, irrationnelle, dans une abnégation totale...
Mais comment pourrait-il en être autrement lorsque Lino, son unique enfant est présumé coupable du meurtre d'un petit garçon Martin ?

Et c'est là que cela n'a pas fonctionné pour moi. le tragique a été à peine effleuré, par manque d'approfondissement, de finesse de l'analyse.

L'histoire est lente.
Rosa passe d'un aveuglement total : son Lino n'aurait jamais pu faire cela (à force de répétitions qui fixent la notion, on parviendrait presque à y croire...) à d'un coup, une révélation fulgurante.

Que s'est-il passé dans le cerveau de cette mater Dolorosa ? Quel a été son cheminement ?

Et que s'est-il réellement passé pour Martin ? Quelles sont les circonstances de son assassinat ?

La fin m'a paru assez vite expédiée...

Parce que personnellement j'aurais tellement aimé connaître davantage Lino (personnage taciturne, taiseux et ambitieux) que de discuter phlébite (des premiers symptômes jusqu'à l'hospitalisation d'urgence).

Je ne suis restée que spectatrice d'un roman qui avait pourtant un thème très intéressant.

Enfin, j'ai eu quelques difficultés avec un langage qui était parfois étrangement imagé à mon goût ("mastication de méduses", "des yeux ouverts comme des ventres"...)