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EAN : 9782253103578
256 pages
Le Livre de Poche (05/01/2022)
3.79/5   303 notes
Résumé :
" Elles étaient au nombre de douze. Douze méduses qui plongèrent parmi les bulles éclairées au néon dans l'aquarium. Leurs tentacules flottant comme des fourreaux de fantômes. "

Dans les rues serpentines du Vieux-Nice, Rosa déambule au bras de son fils, Lino. Ensemble ils rêvent de posséder un hôtel dans lequel un immense aquarium accueillerait des méduses. À peine dix-neuf ans d'écart, ils forment un duo inséparable. Jusqu'au jour où Lino est arrêté ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (122) Voir plus Ajouter une critique
3,79

sur 303 notes
Une mère, un fils, un amour inconditionnel qui les lie. Banal? Eh bien non, pas sous la plume percutante de l'auteure. Impossible à lâcher une fois ouvert, ce roman addictif est avant tout le récit d'un amour maternel d'une force inouïe. Loin d'un récit mièvre c'est au contraire une histoire solide, réaliste, maîtrisée et bouleversante; celle de Rosa, propriétaire d'un restaurant à Nice et de son fils Lino de 23 ans. Ils sont sur le point d'acquérir un hôtel avec un immense aquarium à méduses qui fascinent tant ce fils énigmatique. Méduses qui seront les fils tentaculaires du roman d'ailleurs. Mais coup de tonnerre dans le ciel serein Lino est arrêté pour le meurtre d'un jeune enfant de son entourage, Martin, qu'il initiait à la plongée.Totalement désorientée, en état de sidération, Rosa rongée par l'inquiétude se heurte à l'impassibilité de la police et à l'animosité et le chagrin dévastateur des parents du disparu. Elle décide de mener l'enquête.« Assourdie par une incompréhension plus forte qu'une drogue » et animée par un sentiment de surprotection elle ira jusqu'à se mettre en danger pour tenter de prouver son innocence. L'amour et la foi en son fils la maintiennent debout, la peur la guide. Son seul soutien est son amant. Elle bascule dans un « espace temps terrifiant ». Il faut dire qu'une part de son fils, sa chair brûlante, lui échappe. Son fils, son amour, celui qu'elle aime, celui qu'elle hait celui qu'elle connaît si bien, celui qu'elle connaît si mal est peu coopérant. Un sentiment de malaise, un mal sourd croît en silence et envahit le lecteur insidieusement. Un livre sur la puissance des liens du sang, de l'instinct maternel, sur les interrogations et la culpabilité qui les accompagnent et les décisions déchirantes qui en découlent.Le climat anxiogène augmente en intensité pour finir sur une apothéose émotionnelle, quel final ! Les dernières pages se lisent en apnée et ne laissent aucun répit. L'ambiance est aussi envoûtante qu'un ballet hypnotique de méduses et aussi douloureuse que la constellation veineuse violacée qui grandit dangereusement sur la jambe de Rosa. Quelle merveille! Il faut lire ce livre ! vraiment, il le faut
Merci à la masse critique de babelio et aux éditions De La Martiniere pour cette magnifique découverte.
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Rosa, quarante-deux ans, femme mais mère avant tout.
Rosa, belle, puissante, aimante, magnétique. Mère un jour, mère toujours.
Rosa et cette tache sur sa jambe. Première scène. Première douleur.

Rosa dolorosa.

Rien que ce titre est magnifique. Tout à l'image de ce sublime premier roman qui sonde les contrées de l'amour maternel qui unit mère et fils.

Ils sont beaux Lino et Rosa déambulant l'un serré à l'autre dans les rues de Nice. Complices, leurs regards dévoilent l'amour infranchissable qu'ils se portent mutuellement. Ils boivent ensemble le premier café du matin, après une journée éreintante à son restaurant, Lino lui masse les jambes, le dos. Ensemble ils n'ont qu'un rêve, ouvrir un hôtel où serait installé un immense aquarium rempli de douze méduses.

Arrive le drame où Lino est accusé d'homicide. Garde à vue puis mise en détention. Rosa devient lionne, se battant bec et ongle pour son Lino, le disculpant, le protégeant, l'innocentant, aveuglée par son amour infini. Au fil de son acharnement, la tache sur sa jambe n'aura de cesse de grandir. Comme si la femme devait s'effacer au profit de la mère. Ou comme si sa chair habitée de son fils ne cessait de souffrir.

La mère est partout au coeur de ce roman hypnotique. Elle abolit les limites, les frontières. Une seule raison d'être: son fils.

Un premier roman qui m'a passionnée, magnétisée, me mettant en phase totale avec cette mère dévouée. Avec Rosa Dolora, on revit la naissance de son enfant, on sent, on boit l'amour, un amour qui suinte des lignes de la plume de Caroline Dorka-Fenech. On se prend à la figure les sacrifices, les dons à outrance, le cri dans nos veines à l'appel de l'enfant en danger.

Un livre puissant que j'ai lu d'une traite tant il est impossible à refermer. Ce livre aimante, aspire, respire, vibre et nous plonge en vase clos dans cette bulle maternelle élastique pour y recevoir toutes les erreurs, les peurs, le besoin d'aimer encore, envers et contre tous.

Rosa dolorosa est un livre inoubliable.
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Un beau titre, tout plein d'echos, et, sur Babelio, un concert de louanges...
Hélas, hélas, trois fois hélas ....grosse déception en ce qui me concerne!
 Rosa Dolorosa ne m'a ni touchée,  ni captivée, ni convaincue.

Pourtant le pitch était prometteur: une mère à fils aux prises avec le doute quand on lui annonce brusquement qu'il a tué.  Pas original, certes, mais ce pouvait être le prétexte à un beau portrait et à un bel exercice d'écriture, de l'adoration au doute, de l'empathie à la répulsion...

J'attendais en effet un beau portrait de femme, de mère. 

J'ai eu un topo assez complet de la phlébite profonde, laquelle, revenant en leit motiv dans le récit, aurait pu être,  avec un peu de talent et de second degré,  une transposition crurale de la douloureuse instillation du doute dans un coeur de mère aimante.

Mais on en reste au premier degré:  symptômes, évolution, doppler, hospitalisation Moi qui déteste qu'on me décrive par le menu des douleurs physiques et la symptomatique d'une maladie, j'ai eu envie de fermer le bouquin tant mes jambes, soudain, fourmillaient (la phlébite pourtant etait un moindre mal, ç' aurait pu être une occclusion intestinale..).  J'ai continué,cependant, vaillamment, en zappant quelques symptômes.

Rosa, la mère,   adore Lino, son fils,  on nous le dit et répète. 
Mais je ne l'ai pas senti. L'assertion et l'itération sont brandies comme des mantras, mais ne peuvent en aucun cas tenir lieu d'analyse. Et les situations qui pourraient mettre ce sentiment en valeur sont ou très banales,  voire triviales ( projet hotelier, sortie en boite de nuit, rentrée tardive, déjeuner...) ou complètement dramatiques ( arrestation, bagarre, fuite).
Le narratif n'est jamais surprenant ni subtil. Plutôt  convenu et encombrant, à mon avis. Quant à  l'analyse, point. Rosa passe d'une adhésion totale à une descillation soudaine et aveuglante.

Ultime critique, et non la moindre, car s'il est réussi il fait souvent tout passer : le style.

Las! Il n'y en a pas.

 Les dialogues sont plats- je vous invite à jeter un oeil aux citations que j'ai postées pour illustrer mon propos- plats, et même  fort relâchés ( exemple ce " quand elle  fait chier, ça sort tout seul" qui prouve que nous ne sommes pas face à une occlusion intestinale.... mais je m'égare!) .

Les comparaisons m'ont paru rien moins qu'incongrues: les yeux sont "ouverts comme des ventres" (?) Et que dire de  cette  sérénité " collée à lui  comme un badge de boy scout"(??) . Et voici  la plus obscure  de toutes:  "l'attitude de son amie paraissait aussi étrange, aussi repoussante  que  la transmutation des rues"(????).

Désolée,  ami(e)s lecteurs et lectrices si avez adoré ce livre. Il  n'était pas fait pour moi...

Ne m'en veuillez pas, je ne peux pas prendre du plaisir à  lire:  "Elle sentait  une mélasse remonter dans sa gorge, un vomi qui la brûlait encore" , et encore moins : "sa gorge se mit à s'enflammer comme si, les méduses, elle les avait elle-même mastiquées" . (Notez l'élégance de la syntaxe et la tournure emphatique de la phrase, grâce à la disposition des virgules.. 😉😉).

Je n'ai jamais , pour ma part mastiqué de méduses, mais rien que leur effleurement me déclenche une poussée d'urticaire géant.

Bref, après  la phlébite, le vomi, et la mastication de méduses, je me retire sur la pointe des pieds, pas très  flamboyante..🤢

Michfreda Dolorosa,  en quelque sorte..

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ROSA DOLOROSA

Qu'il est bon de voir déambuler Rosa et son fils adoré, Lino, dans les rues du Vieux Nice. C'est beau de voir cette maman, fière de son grand garçon et si heureuse.

Rosa est une femme libre, belle, conquérante. Elle s'apprête à ouvrir un hôtel avec son entrepreneur de fils et jamais bonheur n'a été plus grand.

Jusqu'à ce que la police débarque et que son précieux Lino se retrouve en garde en vue pour un meurtre ignoble.

Rosa va se battre de toutes ses forces pour tenter de prouver l'innocence de sa progéniture.

Car, oui, c'est l'histoire d'une mère.

D'une mater dolorosa des temps modernes.

Mais attention, Rosa n'est pas une victime ou sinon, celle de l'amour qu'elle porte à son fils. Rosa est une femme, debout malgré l'ouragan qui s'engouffre et va tenter de la noyer.

Un roman captivant, au style direct, où ondoient sous la surface d'étranges et secrètes méduses. Un roman qui plonge dans un malaise indéfinissable, à la suite de cette mère de tous les courages.

Un premier roman maîtrisé, implacable et marquant. Une écriture presque empoisonnée, imagée, ondoyante. Je me suis littéralement retrouvé en apnée, aux côtés de Rosa. Livre à la fois claque et caresse impossible à poser, même un instant.

Une belle surprise de cette rentrée littéraire pour moi puisque j'ai dévoré cette histoire, à la lisière des genres et à l'ambiance unique, quasi cinématographique, qui m'est restée en tête des jours après ma lecture.
Je n'attendais pas ce livre. Il m'a enveloppé, sans jamais que je ne puisse le lâcher jusqu'à cette fin …

J'attends, dorénavant, le prochain roman de Caroline Dorka-Fenech car incontestablement, je suis tombé sous son charme vénéneux.

Lien : https://labibliothequedejuju..
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Rosa, 42 ans, travaille beaucoup dans son restaurant à Nice.
Avec son fils de 19 ans, Lino, elle s'apprête à vendre son bien et à remettre sur pied un hôtel abandonné, anciennement trois étoiles.
Lino fait de la plongée sous-marine à ses heures. Il rêve d'installer un aquarium à méduses dans le hall de l'hôtel.
Cette rénovation se réalisera avec l'aide de Marc, le bon ami de Rosa, patron d'un dancing et les fonds d'un investisseur russe.
Rosa et Lino fêtent ce beau projet dans le dancing de Marc.
Rosa boit pas mal, Lino boit énormément, se montre assez malsain envers une fille , brutal et rentre tout à fait assommé chez lui.
Au réveil, Rosa aperçoit une tache rouge sur ses jambes mais n'y prête pas attention.
Le restaurant ouvre ses portes et Rosa voit arriver la police dans l'établissement. Ils viennent arrêter Lino, accusé d'avoir tué le petit Martin, le fils de la serveuse du restaurant.
Rosa va défendre son fils bec et ongles. Jusqu'où va-t-elle aller dans ce combat ? le cheminement de Rosa, sa douleur de mère, sa douleur physique constituent pour moi tout l'intérêt du livre.
le thème du roman sort du commun. le récit est parsemé de vie, de sensualité. Il manque à mon sens un peu de recherche dans le style. Les faits se déroulent très clairement, simplement. Une écriture plus personnelle m'aurait mieux plu.
Les pages de fin conduisent à un aboutissement très fort .
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Ce fut comme si, envahie par le blanc, chacun de ses membres s’était mis à basculer dans un monde sans forme, sans nom. Un monde où elle et lui seraient devenus deux méduses dans une étendue de mer lumineuse comme une lune. Deux méduses se rapprochant et se frôlant et scintillant. Deux méduses blanches, s’enlaçant sans prendre peur. Deux spectres. Deux seigneurs. Traversés par des courants qu’ils n’auraient cessé de choisir eux-mêmes, ignorant les autres. Ignorant tous les autres. La mère et le fils, uniquement.
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Aux fenêtres, les linges pendus paraissaient en lambeaux. Et, à cette heure-ci, il n'y avait personne. Seuls les Messina passaient sous les fils électriques fragiles et noirs qui couraient d'une façade d'immeuble à l'autre, composant une toile d’araignée funèbre au-dessus d'eux.
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Devant elle, Lino paraissait avoir décidé de se laisser mourir, et elle dut rassembler ce qu’il lui restait de force pour lui parler sans faiblir. Puisque, à voir la désolation de ses yeux, de ses mains, elle n’avait soudain plus aucun doute. Elle savait. Et c’était comme si ses entrailles l’avaient toujours su.
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Mais dans les escaliers qui menaient à son appartement, seule, embrumée par le joint d'Hassan fumé trop vite, au bord du vertige, les souvenirs de ce qui s'était passé vers midi, sur ces marches, se mirent à l’envahir. L'enlèvement de son fils. Les cris lancés. Les corps empoignés. Tout semblait avoir eu lieu à une époque déjà lointaine. Les portes des voisins étaient toujours closes, elle les dépassa en accélérant. Elle ouvrit son appartement et alluma la lumière du salon. Il était sans dessus dessous. Elle préféra éteindre. Rester un instant là dans la pénombre, immobile.
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Nouvelle visite au parloir. Lunettes noires. Robe noire. Rosa contemplait son fils amaigri qui lui parlait d'une voix tuberculeuse.
- Tu peux enlever tes lunettes ? Ça me rappelle quand tu t'engueulais avec l'autre, là, ...mon père...quand j'étais gosse.
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Videos de Caroline Dorka-Fenech (11) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Caroline Dorka-Fenech
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