La Vénus aux kakis

Depuis la rentrée, j'ai lu un certain nombre de premiers romans. J’en ai adoré quelques uns, beaucoup aimé d’autres, apprécié certains et peu goûté deux d’entre eux. Mais tous avaient un petit quelque chose : une écriture intéressante, une jolie histoire, des personnages hors du commun, une certaine originalité. ″La Vénus aux kakis″ d’Anna DRUESNE fait, dans cette liste, quelque peu figure d’intrus.
Sans vouloir jouer la vierge effarouchée ou la pimbêche pétrie de pudibonderie, j’avoue ne pas avoir apprécié les scènes de sexe plus pornographiques qu’érotiques. Beaucoup trop répétitives, avec un côté technique digne d’un manuel du parfait bricoleur, elles m’ont vite lassée et je reconnais les avoir parcourues en diagonale et parfois même évitées.
Même si, les jours de blues, je ne dédaigne pas me plonger dans un ouvrage qualifié de ″romance″, je n’ai pas accroché à cette histoire de la pauvre fille à qui, tout à coup, le destin sourit après avoir quitté son compagnon, rencontré un homme merveilleux, décroché un travail fabuleux et commencé une vie digne d’un conte de fée. Trop, c’est trop… pour moi. D’autant que la référence à Madame Bovary indiquée sur la quatrième de couverture ne me paraît justifiée que par les prénoms des personnages. N’est pas Flaubert qui veut.
Je n’ai pas davantage, contrairement à mon habitude, aimé la simplicité de l’écriture qui confine, ici, à la banalité.
Les passages liés à l'histoire et à la ville de Vienne, ses musées, ses cafés, ainsi que la facilité de lecture ne suffisent pas à améliorer la note que je lui attribue : 1 étoile.

Je m'attendais à un polar psychologique mais en fait non c'est plutôt un roman à tendance érotique. Je n'ai pas accroché car le style était vraiment trop simple, trop roman à l'eau de rose flirtant avec 50 nuances de Grey. Je pense que ma déception est en partie due à ce que j'ai pu m'imaginer en quatrième de couverture. On nous promet de l'aventure et une histoire à la madame Bovary alors forcément, j'avais quelques attentes. Rien à voir avec Bovary et pour l'aventure on repassera.

Trop de clichés, trop de scènes de sexe qui n'apportent absolument rien à l'histoire et que j'ai fini par passer. Dommage, il y avait du potentiel mais la sauce n'a pas pris. Les personnages sont bien décrits avec une psychologie bien à eux et les parties où elle part à l'aventure sont intéressantes.

VERDICT

Plaira certainement aux fanas de romance érotique, mais en aucun cas à ceux qui aiment le style bovarien.
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Lorsqu'elle apprend que son compagnon la trompe, Emma prend conscience de son effacement progressif dans une relation pernicieuse. Un coup de foudre pour un inconnu aperçu dans une librairie, l'opportunité de quitter Paris pour restaurer une bastide près d'Aix en Provence, sont les éléments déclencheurs d'un nouveau départ.

Par une coïncidence comme la vie nous en réserve souvent (!!), l'homme rencontré dans la librairie est le propriétaire de la maison qu'elle est chargée d'aménager. Avec lui, Emma redécouvre tout ce qu'aimer veut dire.

Peu d'aspérités dans ce roman aux 50 nuances de rose. Les personnages, riches,beaux, talentueux, évoluent dans des décors paradisiaques. La découverte d'un secret de famille et les ébats amoureux des deux personnages principaux pimentent mollement une intrigue cousue de corde épaisse.

L'écriture est alerte mais ne recèle guère plus d'opacité. le lecteur n'a finalement pas grand-chose à se mettre sous la dent... hormis une lecture divertissante qui n'exige pas d'efforts.

Un choix étonnant des éditions Serge Safran dont la ligne éditoriale nous a habitués à des textes exigeants, résistants, dont la lecture ne nous laisse pas indemnes.

Mais peut-être suis-je passée à côté de cette Vénus aux kakis ?

J'ai aimé le ton de ce roman qui ne se prend pas au sérieux et m'a fait penser à certaines comédies sentimentales américaines de bonne facture, pour reprendre une référence au cinéma que semble affectionner l'auteur : on devine bien sûr que les choses vont bien se terminer, mais là n'est pas le propos, comme dans toute bonne littérature ou bon cinéma l'intérêt réside dans la façon de raconter l'histoire. On se laisse prendre dans ce tourbillon d'émotions et d'aventures, on s'amuse de la stupeur de cette pauvre héroïne dépassée par ce qui lui tombe dessus en l'espace de ces quelques semaines où sa vie est chamboulée, qui lutte en vain contre une attirance pour le moins sensuelle (quelques scènes érotiques valent le détour). le ton est drôle, émouvant, ironique, le style est fluide et de qualité sans jamais être pompeux. Et le message épicurien n'a certainement rien pour déplaire (sauf peut-être à quelques grenouilles de bénitier qui devront sans doute passer leur chemin !) Bref, une lecture à recommander.

Des 4èmes de couvertures ne correspondant pas aux contenus ou alors de très très loin...j'en ai lu ! mais des comme celles de ce roman : JAMAIS ! voici clairement une 4ème de couverture très exagérée ! il fallait oser la comparaison avec "Madame Bovary" !! on est bien plus près du style de "50 nuances de gris" qu'autre chose ! cela dit, c'est une lecture facile avec des personnages un peu dans la caricature ; l'approche sur le métier de décoratrice d'intérieur est fouillée ; les paysages et le patrimoine du sud est de la France est assez bien retranscrit...le tout saupoudré de quelques scènes érotiques décrivant des séances de bondage ou autres joyeusetés du même genre entre Emma et Charles ! Lecture sympa sans plus...et surtout, amateurs de Madame Bovary, passez votre chemin !