Une pipée d'opium pour les enfants est un receuil d'une vingtaine de texte de Fred Dubé, cet humoriste cynique et cinglant. Ses sujets de prédilection sont la politique et l'espace social du Québec et c'est ce dont ont parle dans ce receuil. le ton est dure mais sa vision des choses est plutôt réaliste même si parfois je trouve qu'il va trop loin. Mais c'est le propre de chacun d'avoir un opinion et c’est un opinion assez sensé que vous retrouverez dans Une pipée d'opium pour les enfants. Le défaut majeur est que ses textes sont très ancrés dans le moment présent. Ont nous parle des politiciens, des groupes politique au pouvoir, d'événement sociaux et économiques qui se sont passés depuis les dernières 2-3 ans. Si quelqu’un revient a ce receuil dans quelques années, les choses dont Dubé nous parlent risquent d’avoir fuient de notre mémoire pour de bon.
Commenter  J’apprécie         30
Au fond, dans ce petit manuel de décroissance personnelle visant à revenir au bien commun, la vraie cible de Fred Dubé est le «sale centriste» immobilisé qui se cache en chacun de nous. Si vous aimez ça rough, ce livre est pour vous.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Être engagé, c'est douter. C'est être tout seul un vendredi soir à se demander si tous ces choix radicaux n'ont pas seulement nui à sa santé, à sa carrière sans rien changer au système que l'on combat.
Les plus sensibles et romantiques nous proposeront un capitalisme à visage humain. Dites-moi ça sans rire. Le capitalisme, c'est comme le fascisme, mais avec des gants blancs. Aussi meurtrier, mais plus raffiné. C'est comme Luka Rocco Magnotta avec un monocle.C'est se faire exploiter avec le sourire à 15 piasses de l'heure, se faire fouetter par quelqu'un qui te vouvoie.
p.51
Vous me faites peur, les apôtres de la tranquillité. Quand vous dites de rester calme, j’entends : “Souffre la bouche fermée, bien sagement, sans déranger.” L’actualité est une fourchette à fondue qui me perfore le cœur en passant par le globe oculaire.
-p.14
René Angélil, c'est le contraire de Réjean Ducharme : on connait l'homme, mais pas l'oeuvre.
Les sports accaparent 17% de l'espace médiatique et les faits divers, 12%. Ça veut dire que 29% des nouvelles parlent de sports et de faits divers. En revanche, la pauvreté occupe environ 0,16%. Pire, les nouvelles insolites occupent quatre fois plus de place dans les médias que la misère économique. La toaste brûlée en forme de face à Céline est plus importante médiatiquement que ceux qui ne font que survivre.
p.33