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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Premier roman de Jean-Paul Dubois. Ah, ça fait du bien une lecture comme ça.
Rien de bien spectaculaire, non, c'est simplement un écrivain qui raconte son quotidien, sa famille, ses passions (les voitures), ses doutes, ses amis, son éditeur, son banquier……
C'est frais, tranquille, il y a de l'humour, de la sensibilité.
Entre deux lectures plus sombres, c'est vraiment très agréable.
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Pas le commencement d'histoire dans ce livre de Jean-Paul Dubois. Nous suivons Ackerman, écrivain de son état, marié et père de trois enfants, qui essaie d'écrire un livre chaque nuit, se réveille chaque jour à midi passé (malgré ses bonnes résolutions) et passe ses journées à boire du lait et à se réjouir au volant de sa voiture. Mais Jean-Paul Dubois nous raconte la vie sous un jour humoristique. Qui ne sourit pas à l'entrevue avec le proviseur de son fils, au regard empli d'amour lorsqu'il décrit ses enfants, à sa relation avec sa femme ( en particulier lorsque les relations du couple lui ôtent tout potentiel créatif) ? le résultat est jouissif.
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« Si on avait une perception infaillible de ce qu'on est, on aurait tout juste encore le courage de se coucher, mais certainement pas celui de se lever. » -
É.-M. Cioran

Paul Ackerman se lève chaque jour à midi. Il est marié, il a trois enfants et est propriétaire d'une maison avec piscine. Il n'a pas de travail, pas d'horaire, pas d'amis, pas de contraintes. Même la compagnie d'assurances ne l'assure plus… ni pour la voiture, ni pour la maison, ni pour les enfants… Tous les matins je me lève est le titre de son nouveau roman qui a du mal à voir le jour. Pas étonnant, Paul Ackerman est l'écrivain en syndrome permanent de la page blanche. Sa femme le trouve lâche. Elle ne lui adresse même plus la parole.

« J'étais sans doute l'un des trois quatre types les plus malheureux du monde. »

Amateur fou de bagnoles, il pleure comme un enfant sur ses voitures « mortes » plus que sur sa propre vie. En proie à une profonde détresse, il retourne voir « son ex » à la ferraille comme d'autres vont pleurer sur la tombe d'un proche. Avant de repartir chez lui avec le signe chromé de sa Karmann serré entre ses mains. Un objet gardé précieusement telle une relique coulée dans l'or des sentiments les plus forts. Pour le meilleur et pour le pire…

« Maintenant, j'étais à quatre pattes au chevet de la Karmann. Elle ne respirait plus. Elle avait les phares tournés vers le ciel. C'était fini. Elle avait été tuée sur le coup. Je m'accrochais à son aile, j'étais à genoux et je m'accrochais. Je m'en voulais d'être vivant. »

En fait, Paul Ackerman vit la nuit où il joue comme poste arrière dans la ligue nationale de rugby. Une vieille obsession qu'il nourrit depuis toujours de se mesurer aux Anglais : « Ackerman, grouillez-vous, le titulaire s'est claqué, on a besoin de vous pour claquer les Anglais ». La nuit, il lui arrive même de rêver qu'il vole et de se réveiller ému aux larmes. Il y a de ces rêves parfois qui change ainsi votre vie…

Moi, je l'aime bien Ackerman! Son histoire en est une d'humanité. Il vit à l'extérieur du monde où les jours défilent dans une sorte d'écoeurement nauséeux. Pour donner un sens à sa vie, il prend parfois de grandes décisions existentielles, comme celle de se laisser pousser la moustache (!). Si la succession de petits rien qui constitue son quotidien ne suffit pas à le rendre parfaitement heureux, elle aura le mérite de lui offrir au passage de brefs instants de bonheur. Comme cette fois où il se sera arrêté au bord d'une falaise pour admirer le coucher de soleil sur la mer en mangeant des haricots en boîte. Et boire un grand verre de lait froid. Car Paul Ackerman est accro au lait, il s'y accroche comme à une bouée de sauvetage. le liquide froid glisse dans sa gorge, seulement alors il a l'impression d'exister…

« Je ne vaux pas grand-chose et je ne crois en rien. Et pourtant, tous les matins je me lève »

J'ai découvert ce petit roman à travers un article du journal La Presse où James Hyndman le citait comme « le livre le plus souvent donné en cadeau ». C'est en le refermant sur la dernière page qu'on comprend la teneur de ces mots. Les chapitres défilent avec ironie et sarcasme, certains passages sont à mourir de rire! Paul Ackerman a le sens aiguisé de l'autodérision, ce livre est un vrai rayon de soleil. Les jours passent et se ressemblent. Mais ils ont le mérite de nous ressembler…

Un p'tit verre de lait avec ça?

« Un jour on se lève et on fout tout en l'air pour repartir à zéro. »…
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J'ai bien aimé suivre la vie d'un écrivain avec ses difficultés de vivre un horaire de nuit, de se discipliner à adopter un autre horaire, de respecter certaines conventions sociales. Comme il est drôle de le voir se prendre en mains et de retomber dans ses vieilles habitudes très rapidement! C'est même agréable de le voir changer de voiture et rêver d'être un sportif d'équipe régulièrement.
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Le titre m'a donné envie de lire "Tous les matins je me lève". Paul Ackermann écrit des romans, adore sa femme et est passionné de voitures qu'il traite comme des amies chères. Avant de s'endormir, il s'invente des matchs de rugby insensés où il est une immense vedette adulée de tous.
C'est le monde de Jean-Paul-Dubois: on retrouve son amour pour sa femme, ses enfants, le rugby, les voitures, les copains, le tout raconté avec humour et dérision.
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Paul Ackerman est écrivain. Il écrit la nuit, se couche à pas d'heure et ne se lève pas avant midi. Quand il parvient à s'endormir, il est rugbyman professionnel et tanne l'équipe anglaise d'en face, ou rêve qu'il vole. Il est passionné de vieilles anglaises décapotables pour lesquelles il se ruine, au grand dam de son épouse qui cependant partage avec lui la même ambition, celle de travailler le moins possible. Et tant pis si on leur coupe l'eau ou que la banque menace d'hypothéquer la maison. Tous les matins je me lève est la phrase qui inspire plus ou moins Paul pour son prochain roman, et celle qui va clore celui qu'on a entre les mains : "Je ne vaux pas grand-chose, je ne crois en rien et, pourtant, tous les matins, je me lève." Un récit doux-amer sur l'inspiration qui va et qui vient, le refus absolu d'entrer dans un moule, la vie que l'on mène, sans ambition ni forfanterie, mais la sienne.
Lien : http://usine-a-paroles.fr/le..
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Sur conseils de collègues, je suis allée découvrir l'oeuvre de Jean-Paul Dubois, et ce roman a ouvert la voie. J'y suis entrée comme on entre dans un bain chaud, comme on attaque un cappuccino : avec délectation. L'humour, omniprésent, me faisait tourner les pages comme l'aurait fait le suspense, mais par simple gourmandise. J'étais sous le charme. Puis, aux 3/4 du livre, le charme s'est rompu : je commençais à frôler l'indigestion, je me suis soudain bêtement demandé ce qu'il en était du scénario, et, en bonne écolo, je n'en pouvais décidément plus d'entendre causer de bagnoles. Mais je relirai du Jean-Paul Dubois parce que les charmes ne sont pas éternels... mais ils peuvent opérer à nouveau.
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