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EAN : 9782754801997
152 pages
Futuropolis (06/06/2011)
3.21/5   55 notes
Résumé :
À l'heure de la mondialisation, est-il possible de survivre quand on est ouvrier dans un abattoir, avec une famille à problèmes et des collègues bas de plafond ?

Aurélien Ducoudray et François Ravard signent une comédie jubilatoire, très noire, à l'humour au vitriol.
Que lire après La faute aux chinoisVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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♫L'Asie coule à mes oreilles
Ma petite entreprise
Connaît pas la crise
S'expose au firmament
Suggère la reprise
Embauche
Débauche
Inlassablement se dévoile
Et mes doigts de palper
Palper là cet épiderme
Qui fait que je souque
Qui fait que je toque♫
Alain Bashung - 1994 -

----♪--♫---🐓---🐷---🐔---🐷---🐓---♫---♪----
La faute aux Chinois
A l'abattoir on se décarcasse
Montrez patte doigt
Dégraissage dégueulasse
Pour éviter le bouillon
De gré sage ou de guerre lasse
Coup de pied de poule ou de chapon
Courts volatils, relever la tête
messes basses, courses débiles
Quand tordre le cou, ça vous débecte
Épiderme, chair de poule, horripile
Pachyderme coriace qui vous efface
Nid de coucou, ôte-toi de là, il prend ta place
Volaille deviendRat-caille se change en assassin
Comme deux gars Li nassés en poussent un 🐣🐥🐤

3 étoiles cause scénario trop amoral
Encre de Chine, jaune d'oeuf, dessin plus normal
Les classes sociales c'est pas si facile d'en changer
Vot' p'tite entreprise familiale, Va être temps d'y songer !
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C'est la faute aux Chinois si l'industrie française fout le camp ?
Et aux actionnaires, aussi, quand même.
>>> Extrait :
« Quand une entreprise licencie de façon massive pour augmenter le pognon des actionnaires, comment on appelle ça ?
- Euh... Un licenciement économique ?
- Non, c'est pas ça ! Ça commence par 'dé' !
- Délocalisation ?
- Non...
- Dérégulation ?
- Tu le fais exprès, là ?
- Non, non ! Euh... Attends... Euh... Dé... dé... dégraissage ?!
- Ahhh, c'est ça, le dégraissage !!! »
---
Louis, ouvrier dans un abattoir de volailles, va en faire la triste expérience. Peut-il sortir du lot en étant 'bien marié' (heum), grâce à sa femme et son beau-frère mieux placés que lui dans l'usine ? Peut-être, mais par des voies parallèles...

J'attendais une chronique sociale, j'ai trouvé une intrigue policière outrée sur fond d'ambiance familiale malsaine et cruelle.

Décevant - car dérangeant ?
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Il était une fois une usine d'abattage de poulet.
Il était une fois un jeune homme qui devait travailler.
Pas trop le choix, on prend ce qu'on trouve ... ce sera sur la chaîne d'abattage !
Pas vraiment très drôle, pas vraiment enthousiasmant, pas vraiment épanouissant mais a t on le choix dans certaines provinces ?
Alors une petite vie étriquée s'annonce entre une nana qui veut s'en sortir, un beau frère qui ne lâche pas le morceau et un petit bout qui représente tout l'or du monde.
La lâcheté, la gentillesse, la facilité, le laisser faire ... des petites combines pour sortir de l'avenir promis à la classe ouvrière ....
et pendant ce temps là, la petite entreprise prospère, veut prospérer encore plus ... toujours plus jusqu'à là dé-quelquechose.
Arrivera ce qui devait arriver pour que la morale de l'histoire soit sauve....
Les classes sociales existent toujours, et il reste toujours "la violence symbolique" qui si, elle n'est pas vécue que comme un symbole pour certains, reste encore et toujours bien présente pour les autres !

PS livre acheté d'occasion sur un site de nenette ...
Un petit message pour Florent qui a voulu offrir un cadeau original .. une BD alors qu'Isa avait suggéré une plante .. la BD a atterri dans le marché de l'occase, la BD n'a pas dû plaire .... mais que Florent soit rassuré ... j'ai bien aimé y trouver son petit mot avec sa carte de Noël !
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« Mon grand-père était ouvrier. Il en est mort. Mon père était ouvrier. Il en était fier. Et moi, je suis ouvrier et je bosse même le week-end ».

Louis travaille à la chaîne dans une usine d'équarrissage de poulets. Une petite vie banale et modeste, la routine des jours qui se suivent et qui se ressemblent. Un jour, il rencontre Suzanne, la secrétaire du DRH de l'usine. Rapidement, ces deux-là se plaisent et commencent à se voir en dehors de l'usine. Un début de relation timide et peu d'intimité pour le jeune couple puisque chacune de leur rencontre se fait en présence de Jean-Claude, le frère de Suzanne. Cela ne gêne pas Louis, ça l'arrange même car il a tellement peu l'habitude des femmes que la présence de ce tiers est plutôt rassurante. Mais de fil en aiguille, ce chaperon se fait envahissant.

Pourtant, Louis et Suzanne poursuivent leur idylle, ils emménagent ensemble, se marient et la petite Pauline vient bientôt agrandir la famille. Mais cette enfant prématurée cause beaucoup d'inquiétudes à ses parents. Ceci ajouté au fait que le budget familial est très serré… rapidement, Suzanne déprime. Jean-Claude fait alors une proposition à Louis, le genre de proposition qui ne se refuse pas et qui l'aiderait à augmenter son train de vie. Louis change de « secteur d'activité », un job au black peu banal mais en relativisant bien « c'était simple, il fallait trouver une autre clientèle pour faire ce que je faisais déjà »…

-

Il n'est pas banal c'est album, il ne paye pas de mine et met en scène des petites gens avec de petites perspectives d'avenir. Pourtant, s'est sans compter qu'on a tous un rêve d'Eldorado qu'on aimerait voir se réaliser, ouvrier ou employé… quand l'opportunité se présente, il est parfois plus facile de s'asseoir sur ses valeurs pour s'assurer une petite place au soleil.

Le scénario d'Aurélien Ducoudray a un petit air de déjà vu pour moi qui me suis plongé dans Dexter il y a quelques mois. Les personnages n'ont rien en commun si ce n'est la pratique régulière du meurtre pour le reste, tout diffère. Ici, on voit le personnage évoluer sous nos yeux sur près de 150 pages. Pas de pulsions spéciales, pas de besoin de voir le sang couler, pas de rituel de tueur non plus, juste une absence visible de morale et une envie irrépressible d'assurer les besoins de sa famille. Un tueur payé au contrat qui intègre petit à petit cette nouvelle facette de sa personnalité. Sur fond de chronique sociale, Aurélien Ducoudray nous présente un personnage simple qui exprime peu ses sentiments, influençable et discret. Étonnement, j'ai naturellement compris et accepté la donne et je me suis attachée au personnage.

François Ravard propose quant à lui une ambiance assez réaliste quoiqu'un peu morne. Excepté la première et la dernière planche de l'album, les pages se succèdent au rythme de trois bandes de deux cases. Peu de couleurs : noir, blanc brun. Une atmosphère qui colle assez bien avec le scénario, campe la simplicité et la noirceur de ce monde.

Une lecture agréable quoique je ne suis pas sure de la garder longtemps en mémoire.
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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La faute aux chinois : signe de contemporanéité dans l'histoire intemporelle de la lutte des classes. Dans la famille de Louis Meunier, on travaillait déjà à l'usine du temps du père et du grand-père, et si la parenté plus ancienne n'est pas évoquée, c'est sans doute parce que le domaine du réel se cantonne à celui des souvenirs.


Comme son père et son grand-père, Louis Meunier coupe des têtes de poulet. Les bestioles sont représentées avec plus d'expressivité que le personnage, dont l'indifférence semble traduire une certaine forme de soumission naturelle. La « violence symbolique » dont parle Bourdieu –et qui est citée dans l'album- paraît totalement étrangère à Louis Meunier. Il ne s'agit, après tout, que de passer ses journées au travail –qu'aurait-il fait à la place ?- et de boire, dormir et manger en rentrant chez soi.


L'usine est même un lieu de rencontres non dépourvu d'intérêt : Louis Meunier y fait la connaissance de Suzanne avec qui il se marie. Par la même occasion, il se « marie » avec Jean-Claude, le frère de Suzanne, lui aussi employé à l'usine et garde du corps personnel de la jeune épouse. Un enfant plus tard, les difficultés financières commencent à s'accumuler et les tensions dans le couple deviennent plus nombreuses. Jean-Claude, qui veille au bon grain, conseille à Louis de passer à la vitesse supérieure. Ce n'est pas en se contentant de travailler à l'usine qu'il pourra procurer une vie décente à sa famille. Pour mettre un peu de beurre dans les épinards, Louis, encouragé par son beau-frère, se promènera de petits crimes en tueries innocentes, troquant les têtes de poulets pour des têtes de concierges.


La critique de la lutte entre classes sociales semble réduite à son aspect le plus grossier et le plus ouvertement provocateur. Pourtant, dans l'album, la reconversion de Louis Meunier semble aussi naturelle et instinctive que la facilité avec laquelle il s'était plié dès sa jeunesse au rythme usant de l'usine de poulets. de l'ouvrier pauvre à l'ouvrier aisé, il n'y a qu'un pas à franchir, qui met en jeu les mêmes mécanismes de soumission à l'autorité. Cette continuité dans le processus d'asservissement, liée à un sentiment de libération des contraintes financières et du carcan de la classe ouvrière, procure à l'album un grinçant que viennent relever d'humanité les sentiments contenus qui lient entre eux les personnages. Ce sont ces mêmes sentiments, d'ailleurs, qui sont à l'origine de la reconversion de Louis Meunier


La faute aux chinois ne se propose rien de moins que de ridiculiser le concept de « violence symbolique » attribué à Bourdieu : symbolique, vraiment ? S'il avait connu l'existence de Louis Meunier et de Jean-Claude, pas sûr que le sociologue se serait contenté d'une expression aussi évasive.

Lien : http://colimasson.over-blog...
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critiques presse (4)
BoDoi
08 août 2011
Noir, très noir, avec tout de même quelques onces d’espoir. Le scénario d’Aurélien Ducoudray joue la carte du polar sociologique, bâtissant une galerie de personnages troubles.
Lire la critique sur le site : BoDoi
BDSelection
23 juillet 2011
Ce récit social, à l’humour très noir, est certainement très réussi parce que les personnages sont tous pittoresques à souhait et que leur psychologie est très approfondie, mais aussi parce que le dessin de François Ravard (...) est à la hauteur du propos et de la narration : vivant, simple et efficace
Lire la critique sur le site : BDSelection
BDZoom
21 juin 2011
Ce récit social, à l’humour très noir, est certainement très réussi parce que les personnages sont tous pittoresques à souhait et que leur psychologie est très approfondie, mais aussi parce que le dessin de François Ravard […] est à la hauteur du propos et de la narration : vivant, simple et efficace !
Lire la critique sur le site : BDZoom
BDGest
14 juin 2011
La réussite graphique ne suffit malheureusement pas à rendre attachants les personnages, ni ne rachète vraiment un scénario qui, en définitive, n'a rien d'extrêmement palpitant.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Ce qui est marrant, c’est que quand on monte dans l’échelle sociale, on a tout de suite des frais de représentation. Le baromètre, c’est quand on vous les offre sans retenue de salaire. On se prend au jeu et on s’équipe, peu importe le coût, on customise. Jetez un coup d’œil autour de vous, vous vous rendrez vite compte que la différence se niche dans le détail. Polo de marque, stylo griffé, costume signé… Des choses dont t’as ni besoin ni envie, des choux à la crème là où un petit-beurre te tenait deux semaines. Mais même le sent-bon, au bout d’un moment, il ne sent plus assez bon
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Avant les ouvriers avaient leur fête à eux, leur camping à eux, leur quartier, leur lotissement, leur rue ouvrière. Sauf qu'en vingt ans tout ça à été remplacé par leur pavillon à eux, leur voiture à eux, leur chien à eux et leur parc d'attraction pour eux.
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L’autre jour à la radio j’ai entendu un grand sociologue qui disait qu’en fait le terme de « classe sociale » n’existait pas, que c’était juste une dénomination sociologique permettant d’appréhender l’idée de reproduction des rapports sociaux ancestraux et inconscients de domination entre la bourgeoisie et le prolétariat. Il appelait ça « la violence symbolique ». Même si je n’étais plus de la partie, je crois que j’aurais pu lui donner deux ou trois conseils à ce sujet…
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Moi, mon grand-père, il était ouvrier, il en est mort… Mon père était ouvrier, il en était fier… Et moi je suis ouvrier, et je bosse même le week-end. Et c’est pas par conscience de classe, c’est pour faire bouillir la marmite…
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Même après ta douche ta peau elle sent le poulet, quand tu dors tu pues le poulet, quand tu m’embrasses, tu pues le poulet, et quand tu me touches, j’ai l’impression que l’odeur colle, que moi aussi je pue ton poulet !!
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Vidéo de Aurélien Ducoudray
Chine de nos jours, Yuan est un routier qui vit du commerce du charbon, seule source de revenus pour sa famille. Laissé pour mort par un usurier, il doit retrouver son véhicule et laver son honneur, coûte que coûte !
D'un important fonds documentaire, les auteurs, Fred Druart et Aurélien Ducoudray, proposent un récit de fiction tendant vers le polar, afin de décrire au mieux ce mécanisme de vente frauduleux qu'est l'exploitation des mines clandestines, et l'approvisionnement des petits commerçants des bords de route.
Feuilleter la BD : tinyurl.com/amesnoires
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