Monsieur Noir - Intégrale

Une lecture complètement loufoque rappelant "Alice au pays des merveilles" tant par sa panoplie de personnages absurdes que par ses situations burlesques parfois malsaines. Je reconnais que l'oeuvre mérite ses éloges mais elle fut beaucoup trop fantaisiste pour mon esprit cartésien.

BD sympathique et atypique, son histoire m'a fait penser à un Alice au Pays des Merveilles en plus sombre et tourmenté.
On y trouve des créatures étranges, des personnages loufoques et inquiétants, des habitudes uniques et abracadabrantes, des mystères, des pièces incongrues, des passages secrets, des espions, des tableaux magiques et bien plus encore !
Pour ça, c'est vraiment très agréable à lire et on se laisse facilement entraîner par le côté mi-merveilleux, mi-lugubre de ce récit sous forme de conte macabre.
D'ailleurs, ce titre n'est vraiment pas conseillé aux enfants, car il contient du sang, de la violence et même des sous-entendus sexuels clairement explicites.
Vu comme ça, on dirait que je fais tout un plat de pas grand chose, mais vu l'aspect glauque et malsain du rendu, ce n'est pas vraiment une BD que je mettrais entre les mains d'un gosse.

Malgré tout ça, qui m'a beaucoup plu, je dois dire que je suis quelque peu déçue, et que je me suis même légèrement ennuyée par moments.
Cela, en grande partie à cause du côté "charivari" de l'histoire. Ça part un peu dans tous les sens, aussi bien au niveau des personnages que du récit, et j'avais du mal à réellement fixer mon attention, au final.

Quand j'ai refermé le deuxième et dernier tome, j'avais un arrière-goût un peu amer en bouche, ne sachant trop, en fait, ce que je venais de lire.
Il me semblait qu'il y avait eu beaucoup d'énergie dépensée pour en arriver là. Est-ce que ça valait la peine ?
En tout cas, une chose est sûre, que ce soit au Pays des Merveilles ou au Blacktales, tout le monde est fou ...
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La lecture de ce conte allégorique à l'imagerie très "Disney" m'a laissé perplexe. En effet, rien dans le dessin plutôt naïf ne semble conduire à une fin si "noire" sans mauvais jeux de mots.

Personnellement, je ne comprends pas pourquoi notre petite héroïne qui a certes grandi bascule aussi vite vers le mal en détruisant le symbole de son innocence. On aurait dû ressentir une évolution conduisant vers ce choix. Mais, non. Alors, je suis un peu déçu de ne pas avoir saisi.

Cette BD ne sert pas à merveille le message pessimiste de son auteur : c'est le moins qu'on puisse dire. le reste me semble d'une grande platitude et les personnages inodores. Une fois la certitude qu'en gros "il ne se passera rien" acquise, on peut accepter de se laisser accompagner à cette frêle échappée libre. Cependant, tout est question d'humeur. Pour autant, la lecture de ce conte aux airs "d'Alice aux pays des merveilles" demeure très plaisante.

Je me promets néanmoins de relire l'intégrale que je possède sur cette oeuvre afin de trouver qu'est-ce qui m'a échappé au point que certains lecteurs n'hésitaient pas à mettre culte. C'est pourtant l'un de mes scénaristes préférés et cela aurait dû faciliter une appréciation réellement positive. J'ai un peu regretté après coup mon achat après avoir lu les critiques dithyrambiques. Mais bon, c'est plutôt rare que je sois en inadéquation totale avec le sentiment collectif quand j'achète une bd. Cela arrive parfois et cela reste toujours résiduel.

La relecture a bien eu lieu près de 2 ans et demi après. Elle paraissait nécessaire pour comprendre les mécanismes subtils où il est question de plaire à l'entourage pour accaparer le pouvoir. J'ai commencé à saisir des détails et des réflexions qui laissaient devenir le changement qui allait s'opérer chez cette pauvre petite fille. Finalement, je trouve que l'oeuvre est aboutie et je conseille désormais l'achat mais avec prudence car cela ne plaira pas forcément à tout le monde.

Note Dessin: 3.5/5 - Note Scénario: 3.5/5 - Note Globale: 3.5/5

Je connaissais Dufaux pour son cycle "Rapaces" que j'avais beaucoup apprécié.
Pour cette intégrale Monsieur Noir, l'enchantement fut également au rendez-vous.
En effet, cette BD s'inscrit tout à fait dans mes goûts pour le gothique et le fantastique.
Les illustrations sont bien, j'ai particulièrement aimé celles relatives au château. On se laisse prendre au jeu entre les pièces qui n'en finissent plus et la vie propre qui anime les murs. La jeune héroïne est elle-même très bien pensé : jeune, naïve, docile puis plus sûre d'elle, en proie à ses propres désirs.
C'est une BD sombre et pleine d'humour noir, parfaitement illustré, par exemple, à la fin, lorsque Monsieur Noir présente son avoué, un certain Monsieur Polidori...
Je conseille vivement la lecture de cet ouvrage, un soir d'orage, au fond d'un lit, tranquillement calée entre deux oreillers.
Frissons garantis.

Voilà une belle découverte ! Ce Monsieur Noir de Griffo et Dufaux est une excellente bd, tant par le scénario, prenant, que part la qualité de l'univers qui y est développé. On parle ici d'une entité vivante, le Château de Blacktales et de ses habitants, en lutte pour obtenir une plume. Plume qui permettra pour celui qui la possède de devenir le maitre des lieux à la fin d'un bail de 7 ans.
On suit les aventures de Fanny, une orpheline (bon ça c'est un peu cliché j'avoue) qui se retrouve chez son oncle, qui est maitre de Blacktales.
Les péripéties, les personnes, le ton à la fois mystique et horrifiant, les idées sous-jacentes concernant la lutte pour le pouvoir, sont nombreuses.
C'est plein de bonnes idées graphiques également.
Bref un coup de coeur pour moi !

Dessins et couleurs superbes. Histoire originale et loufoque qui se présente comme un conte pour enfants mais avec un contenu plutôt destiné à des adultes. le chateau tentaculaire et ses dédales constitue un des personnages principaux de cette oeuvre et le lecteur s'y perd facilement avec les protagonistes. Globalement, cela va dans tous les sens, plein de bonnes idées, d'humour noir mais au final, on reste sur sa faim et on ne prendra pas de fricassée. A la lecture, on a la désagréable impression que l'auteur s'est souvenu qu'il avait atteint le nombre de pages autorisées et qu'il fallait conclure en 2 pages.

Fanny est une jeune fille qui arrive dans un château où de nombreuses luttes de pouvoir ont lieu. Tous les habitants se battent pour posséder LA plume qui donne le pouvoir ABSOLU.

Je vais arrêter ici l'usage des majuscules...

Je renoue un peu avec Dufaux après une longue séparation et je découvre Monsieur Noir. Cette BD a un pitch plutôt alléchant avec des complots et cette noirceur que j'adore tant. Hélas, le scénario m'a moyennement emballé. Je me suis un peu ennuyée. Manque de rebondissements, de suspens et de structure selon moi. J'ai trouvé l'ensemble un peu brouillon et cela m'a dérangé dans ma lecture.

Les personnages m'ont semblé antipathiques et peu travaillés. Je ne leur ai trouvé aucune profondeur et tout le monde était foncièrement méchant, ce qui rend les personnages peu attachants... le manque de nuance m'a clairement manqué.

Quant l'esthétique... Même combat que pour le reste du roman graphique, elle m'a déplu. Les couleurs sont ternes et ne mettent pas en valeur le dessin qui est déjà très chargé en détails. J'ai trouvé l'ensemble un peu vieillot visuellement.
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belle histoire, quoique triste, et très bien mise en image

Un dessin rendant à merveille le mélange d'innocence et de cruauté, de fausse naïveté et de vraie hypocrisie traversant cette histoire au parfum d'humour noir : une satire politique qui ne dit pas son nom. Un petit bijou