L’amour, l’amour… Comment peut-on parler d’amour quand on connaît quelqu’un depuis à peine quelques heures ? Quelle folie, cela n’avait aucun sens ! Non, elle n’aurait pas dû. Et si ce coup de foudre ne s’avérait qu’un simple feu de paille, hein ? Le flirt d’un soir ? Un batifolage, quoi !
« L’important est de garder un excellent contact », avait recommandé le psychologue consulté au sujet de son fils. Il en avait de bonnes, celui-là ! Garder le contact s’avérait déjà difficile, en garder un excellent relevait de l’exploit.
...la musique classique existe toujours, comme un recueillement. Si les bruits de ce siècle refrènent le besoin naturel de méditer, ce soir-là, vous avez su créer un moment de grâce hors du temps pour rentrer en soi-même, pour palpiter et écouter son cœur. La musique classique, celle qui exprime toute la gamme des émotions humaines, a encore sa place, en ce vingt et unième siècle, et vous nous l’avez génialement démontré.
Comme la musique vous a sauvé et continue de vous maintenir en vie, l’écriture est devenue pour moi une véritable raison de vivre, une planche de salut qui me projette loin des platitudes et des insatisfactions de l’existence.
Tout comme la poésie et la fiction, la musique représentait une œuvre de création humaine, l’une des plus belles et des plus difficiles, emportant autant l’auditeur que l’interprète dans l’univers profond des émotions. Par sa musique, Bach l’avait emmenée aujourd’hui loin de chez elle et de ses problèmes, sur les sentiers lumineux de l’évasion et de l’oubli. Surtout de la paix.
Pas facile, la vie de mère, et pas facile, non plus, celle d’épouse d’un homme indifférent. Pas plus facile, d’ailleurs, que celle d’écrivaine, génératrice d’isolement et de solitude.