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Citations sur Heureux comme Dieu en France (31)

J'étais parvenu, à force de patience, à dériver l'acidité de Claudine sur les autres, de telle sorte qu'elle n'avait jamais aucun propos désobligeant à mon égard. Et puis avec mon embonpoint je devais lui rappeler le nounours de son enfance.
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Les clés étaient déposées chez la concierge. Qui ne dérogeait pas à la règle. L'œil inquisiteur de l'auxiliaire de préfecture qui donnerait le monde pour une tranche de saucisson d'âne.
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Å l'abri de la lumière du jour derrière des volets clos, elle cachait la trace des coups qui lui marquaient le visage, un dégradé de bleu et de noir. Cela ne suffisait pas à masquer qu'elle était une belle femme. On lui avait reproché ce que le pays profond tout entier avait fait : coucher avec l'Allemand.
Elle l'avait fait par amour, le pays par intérêt. Å la façon qu'elle avait de se tenir, les jambes serrées, je crus comprendre que certains bons samaritains avaient joint l'agréable à ce qu'ils pensaient utile, l'humilier.
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Si la mort était si terrible que ça, depuis le temps, un paquet de gens en seraient revenus pour se plaindre. Surtout en France, le pays qui a inventé le bureau des réclamations.
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Ils te fusillent dans la cour de la prison. Ou ils t’envoient en déportation. Et là, tu finis découpé en petits morceaux, prêt à l’emploi pour l’industrie allemande. Ils font du savon avec ta graisse, des oreillers avec tes cheveux, ils recyclent tes plombages et te volent tes dents en or si tu en as. C’est encore pire. Crois-moi, il veut mieux être fusillé. J’ai l’impression qu’ils réservent la déportation à ceux qui dans leur esprit méritent plus que la mort : l’humiliation et la négation de leur existence. Les nazis auront montré à l’humanité qu’ils pouvaient faire plus que de faire mourir les gens. C’est tout ce qui restera d’eux.
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Le fascisme n'est pas une idéologie, c'est une pathologie.
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Je comprenais maintenant pourquoi mon père riait si peu. Parce qu'il avait des convictions. Et que le rire sème le doute.
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La décision était de ne pas partir. Aucune raison de reculer devant l'ennemi. Mon oncle et ma tante n'avaient pas d'automobile. Celle de mon père n'était pas en état de sortir du département. Alors on a regardé les Allemands s'installer. En essayant de penser à rien. Et de se concentrer sur l'essentiel. Les réserves de nourritures et de vin.
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Mon père ne disait plus rien depuis son retour d'URSS. Il se contentait de ronchonner comme un sanglier qui s'est coincé le groin dans une taupinière.
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Mon oncle avait été Croix-de-Feu. À petit feu.
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