En adoratrice de Dumas et en grande inconditionnelle des aventures des quatre mousquetaires et de roman historique, je me suis évidemment jetée sur cette suite en trois tomes de plus de huit cent pages chacun.
C'est toujours un délice de retrouver les personnages et leurs caractères propres. Cette fois, on passe moins de temps avec Porthos et Aramis, dont les rôles sont secondaires (pour l'instant), qu'avec
D Artagnan et Athos. le premier, dont on savoure une fois encore le savant mélange de finesse et de causticité, le second, toujours aussi noble et généreux et dont on nous révèle à dose homéopathique des traits de personnalité et des facettes d'un passé bien mystérieux...
Dans ce tome I, moins d'aventures, plus d'Histoire (la restauration de Charles II, la prise de fonction de
Louis XIV après le décès de Mazarin, le mariage de son frère Philippe avec Henriette d'Angleterre, sans oublier les petites histoires de la cour). Mais la lecture n'en est pas moins savoureuse.
Dans ce tome également, un focus sur le jeune fils d'Athos, Raoul, qui donne son nom au roman ; personnage jusqu'ici discret mais dont l'aura s'étend au fil des pages et qui prendra sûrement toute sa dimension par la suite.
La tendance, par rapport aux épisodes précédent, s'inverse donc quelque peu : d'aventures chevaleresques sur fond d'histoire de France, on passe a de l'histoire de France parsemée d'aventures, lesquelles nous emmènent quand même tantôt en Angleterre, tantôt en Bretagne, lorsqu'elle ne nous fait pas naviguer sur la route de Blois à Paris.
Prédominance de l'aspect historique entraînant diversité des plans narratifs, voilà le seul motif à la petite étoile en moins : récit légèrement moins fluide que les précédents. Mais, si j'avais pu, je n'aurais soustrait qu'une demi-étoile.
Vite, la suite !