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Alexandre Dumas a repris de la vigueur, dans ce tome III !
Si les duels sont interdits en 1661, il y a quand même plein d'actions. Finies les mignardises du roi ! Il doit faire des choix, et ce n'est pas facile. D'abord, Nicolas Fouquet a t-il oui ou non détourné 13 millions comme le prétend son rival Colbert ?
Il y a la dramatique altercation d'Athos et du roi : celui-ci n'avait pas à séduire Louise de la Vallière alors qu'elle était fiancée : le vicomte de Bragelonne, fils d'Athos, est au désespoir, et n'a plus confiance ; Athos, comte de la Fère casse son épée devant le roi et veut se retirer dans ses terres, mais ordre est donné à d'Artagnan d'arrêter Athos, son ami ! Alors ?
Dans une discussion tragique, D Artagnan convainc le roi, étant donnés les services fidèles effectués par Athos, de le laisser repartir dans ses terres, à Blois.
Mais il y a pire.
Aramis, l'évêque de Vannes, manipule Fouquet et le gouverneur de la Bastille après avoir eu vent de la naissance secrète du jumeau de Louis XIV. A Vaux-le-vicomte, ils remplacent, la nuit Louis XIV par son frère, qui est, bien sûr, beaucoup plus favorable aux deux compères !
Le roi, sous le nom de Marchiali, hurle dans sa prison de la Bastille !
Que va t-il se passer ensuite ? Vous le saurez en lisant... etc...
.
Je suis doublement heureux d'avoir lu ces presque 4000 pages de d'Artagnan ! Les trois mousquetaires, Vingt ans après, le vicomte de Bragelonne I, II, III. D'abord parce que l'histoire est agréable, et qu'à la fin Porthos ( un peu moi, lent à la comprenette ), plus Obélix que jamais, se débat avec des menhirs en Bretagne ! Ensuite, parcequ'il y a des duels physiques serrés au début, des duels verbaux intenses à la fin !
Ensuite, parce que ça alimente mon uchronie du XVIIè siècle que je construis avec les mêmes personnages historiques, et comme je sais qu'Alexandre Dumas serre L Histoire au plus près, je prends des notes :)

Je remarque quelques petites incohérences pas trop graves, mais le suspens l'emporte largement, car ... On se pose plein de questions :
le roi est-il vraiment un salopard avec Raoul ?
On sait, dans L Histoire, que le roi va faire arrêter Fouquet par D Artagnan, alors que ce dernier le trouve sympthique : comment cela va t-il se passer ? Vous le saurez en lisant cette course folle...
Autre question : D'Artagnan a ordre d'attaquer Belle-Ile avec force soldats, alors qu'il sait qu'Aramis et Porthos y sont ! Que va t-il faire ?
Colbert, dont je vais lire la biographie, est décrit dans L Histoire comme un homme brillant ; pourquoi Dumas lui forge t-il un caractère sombre, ombrageux, vengeur ?
Le livre répond à ces questions ; pas moi :)
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Le malheureux Raoul a quitté l'Angleterre et Madame se fait un malin plaisir de lui apprendre l'infidélité de Louise, que le roi n'a jamais tant aimée. Fouquet reçoit le roi à Vaux pour une fête spectaculaire. Aramis a monté le complot du siècle et va presque réussir. Après les intrigues de cour du deuxième tome, c'est avec plaisir que nous retrouvons l'action.
C'est également ici que se doit clôturer la série. Nous enterrerons successivement Porthos, Athos et Raoul. D'Artagnan expire à la dernière page, tenant à peine son bâton de maréchal de France.

J'avais neuf ans lorsque mon père m'offrit Les trois mousquetaires, dont la lecture m'avait passionnée. Treize ans plus tard, après n'avoir fait qu'une bouchée de Vingt ans après l'été dernier, j'en termine avec le vicomte de Bragelonne. Mon aventure avec le grand Dumas prend fin et, il faut le dire, j'ai un pincement au coeur. J'ai dit adieu à Athos, Porthos, Aramis et D Artagnan ; leur histoire m'aura tenue en haleine jusqu'à la toute fin !
Adieu, donc, messieurs les mousquetaires ! Vous rencontrer fut un plaisir. Des ferrets de diamants d'Anne d'Autriche au mystérieux prisonnier de la deuxième Bertaudière, de jolie Constance à la triste Louise, du siège de Saint-Gervais à la résistance de Belle-Île, on espère, on s'effraie, on s'enthousiasme et jamais on ne s'ennuie !
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Dans ce troisième tome, le jeune Louis s'exerce au pouvoir, il essaie tant bien que mal d'étourdir Fouquet, l' surintendant,à qui repose valablement une bonne partie des caisses de l'état, le roi essaie avec malignité de soutirer à Fouquet ce qu'il doit à l'état. Ici, le temps est à beaucoup d'explication, à la découverte de la bourgeoisie de l'époque, comment l'homme se divertissait-il, aussi on voit Louis XIV offrir un spectacle de Ballet avec sa belle soeur Henriette, l'heure est aussi à la découverte de jeunes amours mêlés dans la plus grande confusion. Dumas nous fait vivre les commérages de la cour du jeune roi Louis XIV, la cour où chacun connait l'autre, tout se sait en une poignée de seconde, femme comme homme, chacun ne respire que pour implorer la grâce du sire le roi, il est en même temps à fleur des jeunes amours, aussi on est surpris de voir éclater son amour pour Mlle de la Vallière, une jeune fille à qui il avait refusé la main du Vicomte de Bragelonne sous prétexte qu'elle n'est pas de son rang...
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"Il y avait d'abord ce génie narratif qui osait tout, jusqu"aux scènes d'aventures les plus échevelées, les plus excessives.Chaque chapitre relevait d'un enjeu, d'un affrontement dramatiques, avec ces dialogues qui claquaient, qui étaient encore du théâtre. Dumas n'oubliait rien du grand auteur dramatique qu'il avait été. Mieux encore avec cette peinture si délicate du temps qui passait avec ces héros dont les traits se creusent, dont les caractères se durcissent ou deviennent plus indulgents, se dessinait ce grand mouvement de l'Histoire qui basculait, elle aussi, entre le temps d'une noblesse turbulente, héroïque ou intrigante qui jetait ses derniers feux dans la Fronde, et la prise du pouvoir par Louis XIV, le sujet même ou l'arrière-plan du "Vicomte de Bragelonne": les nobles frondeurs réduits désormais au rôle de courtisans.
Les héros de Dumas avaient vieilli et étaient devenus étrangers à ces temps nouveaux."
Frédéric Vitoux ("Jours inquiets dans l'île Saint-Louis")
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Ainsi l'on retrouve pour la dernière fois nos passionnants personnages...
Ce dernier tome du Vicomte de Bragelonne nous permet de laisser partir ces héros qui nous ont si longtemps diverti. Il est à la fois plus entraînant et plus triste que le précédent tome.
On y retrouve Raoul résigné, Athos attristé, D Artagnan brave et contrarié, Aramis toujours aussi rusé et Porthos fidèle même si désabusé.
Plusieurs scènes mémorables sont à retenir dans la dernière partie de cette grande œuvre, mais je ne les raconterai pas car elles font tout l'intérêt de cette lecture.
On en ressort heureux d'avoir pu dévorer un si long et si beau roman, mais avec une petite larme au coin de l’œil.
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Terminé! Il m'aura fallu plusieurs mois pour lire toute la série des trois mousquetaires jusqu'au vicomte de Bragelonne. J'ai pris énormément de plaisir à suivre la vie de nos quatre héros. Ce fut intéressant d'un point de vue historique, j'ai appris de nombreuses choses ( même si je sais que Dumas a parfois fait quelques modifications du cours des choses pour les besoins de l'histoire). Les héros sont attachants et fidèles en amitié même si cela les entraîne parfois dans des situations compliquées. Les aventures ont parfois été trépidantes, parfois stratégiques. A lire...
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Ce dernier tome clôt en beauté la série commencée par Les Trois Mousquetaires. le ton est plus sombre que les autres volumes, on est bien loin de la légèreté qui semblait imprégner les premières aventures du jeune D Artagnan qui voulait devenir mousquetaire du roi.

La mélancolie ne nous quitte guère au fur et à mesure que Dumas noue les derniers fils qui lui restaient. le chemin de chacun est tracé, les héros du début cèdent la place à une autre époque.

Ceux qui avaient servi Louis XIII et le cardinal Richelieu, en France comme en Angleterre, ceux qui avaient rencontré le duc de Buckingham et Milady de Winter, Charles Ier roi d'Angleterre et Cromwell, Fouquet et son ennemi juré Colbert, ceux qui avaient été les héros de leur temps, s'effacent à présent devant l'étoile montante de Louis XIV. le Roi-Soleil est encore jeune, c'est son histoire qui commence.

Il est temps de tourner la page sur les mousquetaires, l'auteur ne nous en dit pas plus. Mais cela ne veut pas dire abandonner Dumas !
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A l'aube du reconfinement, je me suis mise au défi de lire les 2 500 pages du Vicomte de Bragelonne, peut-être l'oeuvre la plus touffue d'Alexandre Dumas, en un mois – et j'y suis parvenue, avec quelques pauses pour respirer entre les tomes. Je ne vous cacherais pas que ce ne fut pas une lecture aisée, la plume de Dumas est certes superbe mais prend parfois trop de détours pour permettre la compréhension pleine et entière du récit. Il n'en reste pas moins que je suis ravie d'avoir été au bout de cette lecture, d'avoir passé de si nombreuses heures au siècle du Roi Soleil, à suivre avec anxiété les péripéties de quatre mousquetaires que nous connaissons tous plutôt bien.

En effet, si les autres romans d'Alexandre Dumas sont avant tout des récits d'aventures sur fond de contexte historique, ici, c'est l'Histoire, avec un grand H, qui domine l'action. Dans chacun des trois tomes, nous retrouvons les machinations politiques des ministres de Louis XIV, les intrigues de cour où les courtisans s'affrontent à mots couverts pour gagner la faveur du roi, les amours des puissants et les déconvenues que ceux-ci rencontrent malgré leur rang, et la vie quotidienne de l'époque, entre étiquette, devoirs et plaisirs.

Il est d'usage de résumer un livre quand on en fait la critique, mais comment résumer 2 500 pages d'évènements, d'indices, de retournements de situation, sans vous gâcher la découverte que, j'espère, vous aurez envie de faire après avoir lu ce billet ? Dumas construit patiemment son intrigue, distillant au fil des pages de nombreux éléments qui ne prennent tout leur sens qu'au dénouement final. Il en résulte un récit complexe, parfois déroutant, mais brillant et terriblement bien pensé – comme tout ce qu'à écrit l'auteur.

Pour finir cet avis qui est, vous l'aurez compris, une vive invitation à la lecture, je voudrais souligner que ce Vicomte de Bragelonne est un roman bien plus riche, intelligent, et passionnant que ne le laissent entrevoir les différentes adaptations cinématographiques qui se sont emparées de l'histoire de l'homme au masque de fer, laissant derrière elles les trois-quarts du récit initial. Passez-donc votre chemin, et privilégiez le roman écrit par Alexandre Dumas !
Lien : https://theunamedbookshelf.c..
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Aussi sombre que sublime, ce troisième et dernier tome du Vicomte de Bragelonne clôt une saga exceptionnelle. Il est dur de dire au revoir à ces quatre héros que l'on suit depuis plusieurs milliers de pages. Il est dur de refermer ce livre qui m'a suivie dans tous mes déplacements. Heureusement que Dumas est un auteur plus que prolifique, sinon il serait, en plus, dur de délaisser sa plume parfaite !
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Ce n'est pas une critique, mais un ressenti...
J'ai longtemps repoussé le moment de lire le Vicomte de Bragelonne, et plus encore ce tome. Aujourd'hui encore, dans mes relectures successives, je marque toujours un temps d'arrêt avant de l'aborder, sachant très bien que je vais être bouleversée, redoutant et anticipant à la fin mes larmes. Car je ne veux pas que ce soit la fin... Je sais ce qui arrive mais je ne le supporte pas émotionnellement.
Il faut dire que les Trois Mousquetaires - et très vite Vingt Ans Après - m'ont accompagnée dès ma jeunesse, c'est un des premiers romans "adultes" que j'ai pu lire. Je me suis donc attachée très fortement aux personnages, et je refusais d'aborder leur fin tragique.
Certes, cette fin se mérite. le Vicomte de Bragelonne est long, parfois trop long, dans le tome 2 notamment. Ici, les longueurs se font moins sentir, puisqu'en arrivant au dénouement, les différents fils d'intrigues se resserrent, et se résolvent - pour certains.
Le plan n'ayant pas été déterminé dès le départ, Dumas, assisté de Macquet, se sont laissés déborder par le sujet. Cela donne lieu à un mélange des genres, des styles, des tons aussi, du burlesque digne de Molière, au tragique du personnage de Philippe, des complots des jésuites à tendance hermétique voire méphistophélique avec le personnage d'Aramis qui a donné son âme au diable, à l'épopée avec la chevauchée de d'Artagnan poursuivant...
Ce tombe est aussi un tombeau, au sens littéraire de l'hommage au mort. Car si les exploits des quatre amis sont partout célébrés, qu'eux-mêmes sont héroïsés par tous, ils ne se rencontrent jamais tous ensemble, et ce tome est celui de leur disparition. Porthos meurt en Hercule, Titan trahi par sa force mais à la grandeur d'âme exemplaire. Athos meurt en martyr, un ange qui rejoint son fils au ciel. Et d'Artagnan meurt en héros, le héros grec qui rejoint l'Olympe au terme de ses exploits. le roman devait s'arrêter plus tôt, pour ne pas raconter la fin de d'Artagnan. Mais les trois dernières phrases sont une forme de consolation, pour D Artagnan qui reverra ses amis dans la mort, pour moi, lectrice, qui peut recommencer à lire, pour faire revivre les personnages.
"Athos, Porthos, au revoir ! Aramis, à jamais adieu !"
Des quatre vaillants hommes dont nous avons conté l'histoire, il ne restait plus qu'un seul corps. Dieu avait repris les âmes".
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