Dumas en voyage en Corse est amené à loger chez l'habitant. Là, il fera la connaissance de la famille de Franchi. Sous l'autorité de la mère, veuve, il sympathise avec Lucien, corse défenseur de ses racines et des valeurs de son pays. Il découvre aussi, comme en négatif, Louis, le frère jumeau, qui a quitté la Corse pour s'installer comme avocat à Paris.
C'est tout le problème de la culture locale,présentée comme archaïque qui cherche à résister, face au rouleau compresseur de la culture dominante, porteur de la modernité.
Dumas nous livre ici un court roman (presque une longue nouvelle), à la fois vif, descriptif et fantastique, quelque peu caricatural. On sent l'humour aussi, tant dans la description des disputes familiales corses, que dans le ridicule de la société bourgeoise parisienne.
A découvrir. On passe un bon moment à la lecture de ce roman.
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1841. Alexandre Dumas visite la Corse et fait halte au village de Sullacaro où il est hébergé dans la demeure de la famille de Franchi. Il y est chaleureusement accueilli par Mme Savilia de Franchi, veuve et l'un de ses deux fils, Lucien, son autre fils Louis, frère jumeau de Lucien, ayant quitté la Corse pour Paris afin d'y devenir avocat. Très attaché à la Corse et ses traditions, Lucien va se lier d'amitié avec son hôte et lui en faire découvrir certains aspects typiques (Dumas sera ainsi témoin de la conclusion d'une vendetta qui durait depuis dix ans dont le point de départ était une poule soi disant volée!) mais surtout il se confiera sur le lien fort et étrange qui le lie à son frère jumeau malgré la distance qui les sépare.
Paru en 1844, ce court roman d'Alexandre Dumas reste assez méconnu ( malgré ses 12 adaptations à l'écran). C'est d'abord un bel hommage à la Corse, à sa culture et ses traditions que Dumas prend le temps de décrire respectueusement ( même si l'ironie est évidente lors du passage concernant l'absurde conflit qui fait rage depuis des années entre deux familles du village) sans jamais ennuyer. Mais c'est aussi un récit émouvant sur les liens puissants qui unissent ces frères jumeaux malgré l'éloignement. Tellement puissants d'ailleurs que le roman glisse doucement jusqu'aux limites du fantastique, ce qui est peu courant chez Dumas. Il faut bien admettre qu'une fois le narrateur revenu à Paris, l'histoire devient plus convenue ( on y retrouve une scène au bal de l'Opéra comme dans « Une amazone » et un duel comme dans « Marie » du même auteur ! ) et la fin est inutilement tarabiscotée mais elle se laisse lire sans déplaisir. Au final, un Dumas certainement mineur mais agréable et dépaysant.
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Pour les enfants..dans ce format pédagogique,la lecture est facilitée par moult annotations, et illustrations adéquates.
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