Au soir de sa vie, le peintre Gustave Courbet ne va pas fort. Quasiment réfugié en Suisse, il rencontre dans un bordel une prostituée qui lui rappelle son grand amour passé, la belle Jo, sa muse pour l'Origine du Monde. Il se met à lui parler sans détour, lui racontant ses misères, ses déceptions, ses luttes.
D'abord, c'est le langage qui surprend. Un texte brut, une ponctuation chaotique, un style très familier, voire argotique. Ce serait donc ça le personnage de Courbet. Un homme bon vivant, grossier, entier, passionné. le narrateur use de ces expressions populaire pour décrire son héros torturé. On apprend, via ses confessions intimes à la fille de joie, sur le passé de Courbet, son travail, ses commandes, celle inespérée de Khalil Bey pour qui il va peindre l'Origine du Monde, cette Jo qui le quitte, ses problèmes d'argent, l'alcool, les évènements chauds de la Commune de Paris, ses déceptions politiques qui s'ensuivirent.
Si on s'intéresse aux tableaux de Courbet, on est forcément ravi d'apprendre ainsi un peu du quotidien - certes romancé - qui fût celui de ce peintre qui a su réaliser des tableaux classiques et audacieux. le style est indéniablement vivant,
François Dupeyron donne chair à l'homme célèbre. Par contre, les épisodes sur la Commune de Paris m'ont profondément ennuyée, c'était impossible pour moi de suivre Courbet dans ces évènements tragiques. Alors j'ai sauté quelques pages...
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