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Citations sur La Fiancée américaine (51)

elle se sentait excitée comme un ministre conservateur chez les effeuilleuses. p.864
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les Allemands disent; sich zusammentreissen, se ressaisir. Et cette ressaisie du soi est chez eux la chose la plus attendrissante du monde.
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Comme quoi il est moins dangereux de s'offrir comme proie que de chasser. On ne sait jamais ce qu'on peut attraper.
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Comme quoi il est moins dangereux de s'offrir comme proie que de chasser. On ne sait jamais ce qu'on peut attraper.
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Prix des libraires québécois..."le livre phénomène".... Qui mérite bien cette appellation ! Formidable !
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C’était le dimanche des noces d’Alphonsine, une des petites sœurs du feu Louis–Benjamin qu’on avait offerte vive à un marchand du bas de la ville, un monsieur de Saint-Patrice qui cherchait une épouse pieuse et travaillante capable de tenir maison dans l’une des rues voisines de la baie. Le curé Cousineau, ému de voir la petite Alphonsine quitter sa paroisse, offrit aux Lamontagne de les accompagner dans sa carriole, un véhicule lui appartenant, mais tiré par une jument qui appartenait aux sœurs de l’Enfant-Jésus, une bête fourbue et imprévisible dont mêmes les religieuses ignoraient l’âge exact. On y alla donc tous, Madeleine-la-Mére et son mari, le père Lamontagne, leur fils Napoléon, les trois filles encore à marier et bien sûr le jeune Louis, qui marchait à côté de la carriole. Au sortir de la cérémonie, alors qu’on voulait remonter en haut de la ville pour le repas de noces, la jument décida de mourir. Comme ça. Raide. Cela avait dû se passer pendant que la jeune Alphonsine acceptait de prendre le joug du mariage. En tout cas, on ne put, au sortir de l’église, que constater le décès de la pauvre bête. De mauvaises langues commencèrent à faire porter le blâme de sa mort au curé Cousineau, plus obèse que jamais et qui ne se privait jamais d’une promenade en carriole jusqu’à Cacouna. La vérité était bien plus ennuyante : la jument était tout simplement trop vieille. C’est par pur hasard qu’elle était tombée morte pendant le mariage d’Alphonsine. Mais c’est souvent à la faveur d’un hasard que les hommes deviennent des héros.

– Mais notre beau Louis va nous tirer jusqu’en haut de la ville ! avait lancé à la blague le curé Cousineau, que le jeune homme avait décidé de prendre au mot.

Madeleine-la-Mére protestait, cherchait son air, tançait son petit-fils tandis que le grand-père l’encourageait, peut-être pour donner une leçon d’humilité à son Louis certes costaud, mais à ses yeux incapable de tirer toute une famille dans une carriole jusqu’en haut de la ville, avec en prime un curé sphérique. Le bonhomme riait dans sa barbe. Louis piaffait. Sur le parvis de l’église, les invités regardaient, amusés, la famille Lamontagne se donner en spectacle. Dans sa robe blanche, la petite Alphonsine tentait de dissuader Louis.

– Tu vas déchirer ton beau linge !

L’argument ne pesa pas lourd. En tout cas, pas aussi lourd que le curé Cousineau, déjà assis dans la carriole sur l’ordre du père Lamontagne, juste à côté de Madeleine-la-Mére et de ses quatre filles prêtes à subir l’humiliation mortelle sous les yeux de tous les noceurs. Pour détendre l’atmosphère, le curé Cousineau cria un « Hue ! » auquel le jeune homme réagit en mouvant sa carcasse imposante vers l’avant. Et le miracle se produisit. Sans le moindre à-coup, dans un léger bruit d’essieu mal huilé, l’équipage avança sous les yeux médusés de ses occupants et de tous les autres témoins de la scène. Sans broncher, Louis Lamontagne gravit la longue pente de la rue Lafontaine, entre deux haies de passants endimanchés, puis la rue Saint-Elzéar et, finalement, immobilisa la carriole devant la maison familiale de la rue Fraserville, sous les applaudissements d’une foule en liesse. À bout de souffle, mais fier, Louis Lamontagne devint à partir de ce jour le Cheval Lamontagne.

Podgorski négligea de spécifier que l’origine de ce surnom ne faisait pas l’unanimité à Rivière-du-Loup. Aux dires de certains, Louis avait acquis ce surnom pour d’autres raisons. Mais dans un concours de force, c’est l’histoire de la carriole que Louis préférait raconter.
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Excitées jusqu’à la racine des cheveux, Beth et Floria Ironstone avaient été les premières à atteindre le site de la dernière épreuve de force : la levée du cheval. La bête se tenait debout déjà debout à côté d’un mât qui rappelait par sa hauteur, un poteau de téléphone, et dans lequel on avait inséré des tiges de fer à tous les trente centimètres. Il s’agissait pour le concurrent de monter le cheval, la bête la plus docile du comté, et, en quelque sorte arrimé à la selle à l’aide d’un harnais dont les larges courroies lui recouvraient les épaules, de se hisser à dix mètres du sol – avec le cheval ahuri accroché à son derrière – en s’agrippant aux tiges de fer plantées dans le poteau, lui-même profondément ancré dans le sol ; une « épreuve d’été » comme on l’appelait dans le milieu, tout simplement parce qu’elle était difficile à organiser dans les salles de théâtre qui accueillaient les spectacles d’hommes forts pendant la saison froide. À cet obstacle, s’ajoutait la difficulté de trouver d’abord une bête suffisamment obéissante pour endurer de faire le lent voyage vers le ciel cinq fois et ensuite, cela va sans dire, un propriétaire de cheval aux nerfs d’acier qui consentît à laisser l’animal participer au dangereux manège. Par chance, toutes ces conditions étaient réunies à Gouverneur et la foule se rassemblait lentement autour de cette étrange mât de cocagne à l’appel du maître de cérémonie. Le Géant de Varsovie, Idaho Bill, The Great Brouyette, et finalement, Podgorski et Lamontagne formait un cercle autour du maître de cérémonie, tirant à la courte paille pour déterminer qui monterait le cheval en premier.
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Les bellâtres, on les bourre de mensonges. Les autres, les laiderons, les "moyens", les "cinq sur dix", ils se prennent la vérité crue. Plus vous êtes laid, plus on vous dit la vérité. Pourquoi ? Je ne sais pas. On dirait que la beauté vous attire les mensonges. Vous croyez qu'on dit la vérité à Claudia Schiffer ? Non, on lui dit ce qu'on croit qu'elle veut entendre. Peut-être les gens essaient-ils ainsi de cacher leur laideur devant vous, de se faire aimer des beaux et belles.
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Les titres trop sulfureux, je les ai donnés à mes princesses. Elles étaient folles de joie, surtout Melikah. Elle m'a raconté qu'elle travaillait à un manuscrit et qu'elle avait commencé à fréquenter des garçons.
- Je vole un livre à chacun d'eux !
- Qu'est-ce que tu fais quand ils n'ont pas de livres ?
- Je ne les baise pas !
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