Chaque double page est consacrée à un oiseau plus ou moins commun au Québec, la page de gauche occupée par un court texte et la page de droite par une image. le texte est simple donnant une description objective de l'oiseau et de ses moeurs mais dans un contexte narratif mettant souvent en scène l'auteur lui-même dans sa rencontre avec l'oiseau en question. Les images font écho au texte sans le paraphraser et leur légèreté l'accompagne sans lui voler la vedette.
On peut toutefois se perdre dans leur contemplation sans lire le texte et je pense qu'elles pourront séduire les enfants qui ne savent pas encore lire.
En bref, ce petit livre est un véritable objet d'art, ciselé comme une pièce d'orfèvrerie, un objet que je n'hésiterais pas à mettre entre toutes les mains, grandes ou petites…
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Éric Dupont révèle sa passion pour l'ornithologie dans un nouveau livre magnifiquement illustré par Mathilde Cinq-Mars, Nos oiseaux.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Au lieu de se lancer de nouveau dans une longue saga familiale, il a trouvé du réconfort dans le fait de raconter de petites histoires sur ses oiseaux préférés et d’en faire un album illustré pour la jeunesse, Nos oiseaux.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Quoi de plus humain que de penser que les cris des oiseaux s'adressent à nous, comme si toute la beauté du monde nous était destinée? Quoi de plus normal que de chercher chez d'autres êtres vivants les réponses aux questions que nous nous posons depuis des siècles? Et quoi de plus humain que d'ignorer les oiseaux qui disparaissent de la surface de la Terre?
Les migrations d'oiseaux sont souvent parsemées de dangers et d'imprévus. Le cardinal rouge semble l'avoir compris et demeure sédentaire, c'est-à-dire qu'il reste toujours au même endroit. Il est peut-être tout simplement très vaniteux et conscient du fait qu'ici, dans le Nord, il fait partie des plus beaux. Dans le Sud, pourra-t-il se comparer aux perroquets multicolores et aux magnifiques toucans? Mais cela serait l'accuser d'avoir les défauts des humains.
Parfois, on se demande comment fait la nature pour si bien choisir les couleurs d'un oiseau. Souvent, je me contentais d'avoir vu un pic et je rentrais chez moi. Je sais, c'est vraiment un signe de paresse, mais à mes yeux, il était assez beau pour justifier une sortie.
Alors la beauté, c'est peut-être ça. C'est quelque chose qui te force à t'arrêter. C'est une chose que tu ne veux pas effrayer. C'est une bête que tu es content d'avoir vu. Et tu sais qu'elle ne t'appartient pas et qu'il se peut qu'elle disparaisse.
Seuls les enfants offrent des funérailles aux oiseaux mignons. Parfois, je me demande si nous aurions fait la même chose pour une corneille. L'aurions-nous tout simplement mise dans le compost sans même le dire à nos parents?
LA CHRONIQUE DE GÉRARD COLLARD - COFFRET ROMANS HISTORIQUES POCHE