AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782754824309
88 pages
Futuropolis (04/03/2020)
4/5   8 notes
Résumé :
Philippe Dupuy part à la rencontre de deux musiciens, le chanteur Dominique A et le pianiste de jazz Stéphan Oliva, qui auraient aimé faire de la bande dessinée avant de choisir la musique.
Avec eux, il évoque leur amour du 9e art, mais aussi le processus de création, la singularité nécessaire à toute démarche personnelle et artistique, dans un dialogue ludique et didactique au pays de la bande dessinée et de la musique.
À son tour, il s’interroge sur ... >Voir plus
Que lire après J'aurais voulu faire de la bande dessinéeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Parce que le but, c'est quand même bien de faire de l'art.
-
Ce tome contient un récit complet et indépendant de tout autre, entre biographie, autobiographie et essai. Sa première édition date de 2020. Il a été réalisé par Philippe Dupuy pour le scénario, les dessins et les touches de couleurs, avec la participation de Stéphan Oliva pianiste de jazz et compositeur français, et Dominique A (Dominique Ané) auteur-compositeur-interprète français. Il comprend soixante-quatorze pages de bande dessinée. Il se termine avec le récit court intitulé J'aurais voulu être Philippe Druillet, huit pages, initialement paru dans le Cahier Aire Libre en 2018, évoquant, entre autres, l'album La Nuit paru en 1976. Sur la dernière page, l'auteur liste tous les bédéistes et artistes qu'il évoque de près ou de loin par ordre d'apparition, de Moebius, Philippe Druillet, à Léonard de Vinci, Jean Solé, soit soixante-dix-sept artistes dont une dizaine de mangakas. Puis viennent une quinzaine de magazine ayant publié des bandes dessinées, une quinzaine de compositeurs et d'interprètes de musique classique ou pop.

Philippe Dupuy se promène dans une zone naturelle entre jardin et forêt : il observe les fruits, qui ressemblent parfois à de grosses pépites. Il trouve que c'est fou, complètement fous ces machins-là. Des matrices. Dans son esprit, il les nomme : Arzach, La nuit, Ici-même, le bar à Joe, La R.A.B., Philémon, Hyppolite, Les frustrés, le démon des glaces, La foire aux immortels, Les éthiopiques, Griffu, Major Fatal. Perché sur une branche d'arbre, un autre lui-même lui dit qu'il ne comprend pas ce titre : il en fait, de la bande dessinée. le Dupuy initial répond qu'il ne sait pas, il n'en est pas si sûr. Ou pas sûr que ce qu'il fait soit de la bande dessinée. Son autre lui-même lui répond que ce n'est pas toujours simple avec lui. La réponse : pas du tout, c'est limpide. Ils arrivent devant une mare limpide et ils plongent leur regard dedans : une autre version de Philippe Dupuy s'y trouve, il a cinq ans, six ans peut-être ? Il dessine. Il dessine tout le temps. Il est allongé par terre dans le salon, sur le ventre, en train de dessiner, son horizon : les jambes de sa mère. Ses jambes. Toujours ses jambes.

Allongé sur le ventre, le jeune Philippe décalque les fascicules de Picsou Magazine. Picsou est la bande dessinée de son enfance. D'où vient tout ce calque ? Toujours il dessine. Toujours il a dessiné. Pilote débarque à la maison, comment cela est-il possible ? C'est quoi cette histoire ? Qui a eu l'idée de l'abonner à l'Hebdo ? C'est un raz-de-marée ! Il y a tout. La brèche est ouverte, il s'y engouffre. Un véritable geyser jaillit de la mare limpide, s'élevant vers le haut, charriant une vingtaine de héros comme Blueberry, le grand Duduche, la coccinelle, Laureline & Valerian, etc. New York City, en 1995, un séjour à New York avec Blutch. Francis Jacob, un ami guitariste joue ce soir-là, à l'Anarchy Café, un club de Manhattan. À l'époque Philippe dessinait ses voyages dans des carnets. Après le set, Francis fait les présentations. le trompettiste laisse son enthousiasme jaillir en découvrant les planches du bédéiste, ce dernier estimant que jouer de la trompette est beaucoup plus impressionnant.

Après avoir raconté le réapprentissage de son métier dans Left (2018), et réalisé une trilogie sur l'histoire de l'art (évoquant en particulier le parcours de Man Ray et celui de Paul Poiret), Philippe Dupuy continue en s'interrogeant sur son art, ou au moins sur la nature de ce qu'il réalise et qui se retrouve classé dans les rayonnages Bande dessinée. La couverture donne une bonne idée de l'esthétisme des dessins : des trucs pas droits, avec un trait de contour assez fin et un peu sec. Des personnages et des objets représentés avec un degré élevé de simplification, une graphie de texte irrégulière et un peu naïve par certains côtés. Les premières pages confortent ce ressenti, avec en plus un papier légèrement jaune comme si les planches avaient été collées sur des pages blanches, l'utilisation de bouts de photographie en noir & blanc à la définition pas très élevée, et même les traces de correcteur liquide pour recouvrir une portion de case et redessiner par-dessus. le bédéiste s'en tient majoritairement à des bordures de cases horizontales et tracées à la règle, avec une partie significative de cases sans bordures, ou avec des bordures en forme de patate irrégulière. S'il a lu ses bandes dessinées sur l'histoire de l'art, il retrouve également sa propension à réaliser des textes suivant une ligne légèrement penchée et pas horizontale, les changements de graphie imprévisibles, et quelques schémas simplistes et vite exécutés.

Dans le même temps, la cohérence de la forme apparaît exceptionnelle, parfaitement adaptée au propos, à la nature de la séquence (personnages en train de parler, de se déplacer, de se livrer à une activité) : tout coule de source avec un naturel organique. Au cours de la discussion sur le thème de la bande dessinée, le pianiste de jazz stipule l'importance de faire des oeuvres personnelles : c'est exactement ce que découvre le lecteur, une oeuvre personnelle, au sens où la personnalité de l'auteur s'exprime, transparaît à chaque page, à chaque case, un individu prévenant, attentif à ce que dit son interlocuteur, attentionné vis-à-vis de son lecteur pour être sûr d'être suivi et compris. Au bout de quelques pages, le lecteur s'est adapté aux idiosyncrasies narratives et visuelles, et il se retrouve bien incapable d'envisager cette narration autrement, tellement elle transcrit la personnalité de son auteur qui s'exprime sur des sujets très personnels, spécifiques à ce moment de sa carrière, à son parcours de créateur, aux personnes avec qui il échange. La narration visuelle l'emmène dans des endroits très différents : cette étrange forêt clairsemée qui doit correspondre au paysage mental de l'auteur, un club de jazz à New York, une salle de concert avec un orgue aux tuyaux fantasmagoriques, le salon familial vu par les yeux de l'enfance, une croisière au large De Nantes, un aperçu de la bibliothèque de bandes dessinées de Dominique A, le centre culturel le lieu unique à Nantes, une soirée mondaine, une promenade dans les dunes, etc. Les images montrent des souvenirs, des concepts parfois sous la forme d'un schéma, elle recourt même à des photomontages sous la forme de collage.

En quatrième de couverture, le lecteur découvre quatre cases extraites de la page six dans lesquelles l'auteur s'interroge littéralement lui-même sur la nature de ce qu'il crée. Cette question ne fait pas entièrement sens pour le lecteur qui voit qu'il est en train de lire une bande dessinée, certes très personnelle dans ses choix esthétiques et dans son thème. Lors d'une soirée mondaine, cette question se trouve explicitée par celles que posent des invités à l'auteur sur ce qu'il fait : C'est reconnu la bande dessinée maintenant, hein ? Quels sont les titres de ses albums ? Son personnage ? Sa série ? Et ses interlocuteurs finissent par se détourner de Dupuy qui finit par se dire qu'il aurait mieux fait de dire qu'il est prothésiste dentaire, en effet ses bandes dessinées ne rentrent pas dans ces critères implicites. Au fil de l'exposé et des discussions avec ses deux interlocuteurs, le lecteur voit se dessiner plusieurs fils directeurs. le premier apparaît quand l'auteur évoque ses lectures d'enfance, celles qui ont laissé une empreinte intense et indélébile, celles qui ont posé les fondations de ce qu'est une bande dessinée pour ce bédéiste en devenir. Lors d'un échange, Dominique A évoque le fait que les artistes vivent dans un pays où le poids historique des institutions crée des classes… Et des complexes de classe. Pour les écrivains, par exemple, le poids historique est énorme. le lecteur fait le lien avec les années de formation du goût de Dupuy en matière de bande dessinée et il mesure tout le poids historique, exprimé de manière explicite dans la liste de fin, avec plus de soixante-dix auteurs de premier plan.

Les échanges avec le chanteur Dominique A abordent la nature de leur métier, par comparaison. Qu'est-ce qu'écrire une chanson ? Quel peut-être l'horizon d'avenir d'un chanteur-compositeur ? Est-ce forcément la renommée et le succès qu'il faut viser ? Est-ce que l'absence de renommée et de succès invalide leur démarche artistique, prouve que leur démarche est un échec par manque de légitimité par la reconnaissance du public ? La discussion développe la différence entre artisan et artiste, entre maîtrise des technique et liberté de création, en passant par les différences entre Prétendre et Avoir des prétentions, entre Avoir des ambitions et Être ambitieux. Les réflexions entre Stéphan Oliva et l'auteur s'avèrent tout aussi passionnantes et pénétrantes car le premier est un pianiste de jazz qui avait commencé à faire de la bande dessinée enfant, puis adolescent : il établit des parallèles entre la création dans ce mode d'expression, et l'improvisation en jazz ce qui est son métier. En particulier, il explique que : L'improvisation, c'est abstrait, c'est la partie non écrite de la musique. Il continue : Comme pour l'instantanéité du trait ou faire un trait, c'est déjà être dans le dessin, la pratique classique en bande dessinée est de faire d'abord un crayonné provisoire, puis d'encrer par-dessus pour rendre le dessin définitif. Pour lui, le dessin, ce n'est pas de la mise au propre : c'est quelque chose que l'on fait dans l'instant et qu'on ne pourra jamais reproduire, un saut dans le vide, sans filet, il y a alors une énergie qu'on ne retrouvera pas deux fois.

En ayant consenti quelques minutes pour s'adapter à la narration visuelle, le lecteur plonge dans une bande dessinée des plus personnelles : une réflexion sur ce mode d'expression, et une véritable profession de foi, réalisée sous la forme même d'une bande dessinée. Pour Philippe Dupuy : La bande dessinée peut tout porter, tout dire, c'est un continent à explorer, un terrain vierge aux richesse insoupçonnées, il suffit de vouloir imaginer. En se promenant dans un jardin, il effectue un parallèle supplémentaire : si les cycles de régénérescence de la nature sont d'éternels recommencement, ils n'échappent pas à l'évolution. Rien n'est immuable. L'art, parce qu'il est le fruit d'un acte créateur, se doit d'être singulier. Il ne peut pas imaginer faire de la bande dessinée autrement qu'avec singularité.
Commenter  J’apprécie          260

Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
[Dominique A] Il y a un hiatus. Aujourd’hui, il y a pléthore en bande dessinée, en musique. Plein de gens veulent être musicien, chanteur, monter sur scène. Il y a tellement de propositions. Bien plus que quand j’ai commencé. Alors, de ce fait-là, ça se restreint. Parce que tous ces gens ne vont pas accéder aux oreilles. Et pourtant on considère toujours la chanson comme une expression destinée à tout prix au plus grand nombre. Et je me dis : Pas forcément ! Évidemment, si ça touche un large public, c’est tant mieux. Mais je suis persuadé que comme dans tout art, eh bien oui, il y a des choses qui demandent une forme d’initiation. Quelqu’un qui écoute à grands renforts du hip-hop ou du Céline Dion ne va pas se mettre à aimer Bertrand Belin comme ça du jour au lendemain, sans passer, peut-être, par d’autres artistes. Et puis la question n’est pas que Bertrand Belin soit ou non populaire. C’est qu’il fasse de belles choses, qui soient fortes. Et pourquoi pas recevables par le plus grand nombre. Mais ça suppose peut-être de la part d’un plus large public la capacité, l’envie d’aller vers des choses inconnues ou différentes. Donc, la chanson, pour moi, n’a pas forcément vocation, contrairement à l’idée préconçue, d’aller vers un large public. Une chanson peut être dans une forme de marginalité et avoir le droit d’existence. Il y a des médias qui entretiennent ce truc-là. Que le bout du chemin serait forcément le succès populaire. Alors on présuppose que ceux qui n’y parviennent pas n’existeraient pas ? Ou ne devraient pas exister ? Qu’ils n’auraient pas de légitimité ? C’est un peu ce qu’ils disent de façon sous-jacente. Oui, pour Tilleux et Macherot, ne pas se prétendre artiste, c’était avant tout une question d’époque. À ce moment-là, il n’y avait personne pour dire : Oui, les gars, vous êtes des artistes. Aucune validation de qui que ce soit, même des amateurs, des lecteurs. Peut-être que leur modestie leur aurait faire dire que non… Mais à ce moment-là, c’était de toute façon hors de question. Ce terme ne s’appliquait pas du tout aux dessinateurs de Petits Mickeys.
Commenter  J’apprécie          62
L’artisanat, c’est perclus de technique, de savoir-faire, d’expérience. Je pense toujours à un ébéniste. Il y a un peu d’artisanat dans l’art, ça c’est le travail. Mais ce n’est pas le but du chemin en art. franchement pas. L’art, c’est quelqu’un qui déboule, qui a fait trois mois de musique dans sa vie mais avec un truc. Il n’y a aucun savoir-faire. Alors moi, l’artisanat… Les Anglo-saxons sont plus à l’aise avec ça. Ils disent Comic-artist et Art pour leurs dessins. Nous vivons dans un pays où le poids historique des institutions crée des classes… Et des complexes de classe. Pour les écrivains, par exemple, le poids historique est énorme. Nous n’avons pas ça sur les épaules. Nous sommes en train de défendre notre travail comme étant artistique. En fait, on part de quelque chose de léger et on essaie de lui accorder du poids. Après, pour moi, ça n’est pas un combat de tous les instants. Je trouve que c’est plus une évidence. Avec Miossec, on a commencé quasiment au même moment. Eh bien lui, il va dire : Moi, je ne suis surtout pas un artiste, ouh la la ! Parce que pour lui, artiste, c’est d’emblée se prétendre et donc aller vers la prétention. Moi je vois es choses beaucoup plus simplement. S tu considères comme un état de fait que tu es un artiste, il n’y a pas besoin d’y mettre trois doses de prétention, de vouloir se réveiller avec les images d’Épinal de l’artiste, avec tout le maniérisme que les gens y mettent. On fait toujours un raccourci entre (se) Prétendre et Prétention, ce qui est une lecture plutôt négative.
Commenter  J’apprécie          72
Dans le jazz, il y a une façon intermédiaire, plus classique, qui est de jouer un thème. Le thème, c’est le dessin fait au crayon. Ma façon de jouer, c’est ma façon de l’encrer. Et puis j’ai mes cases, c’est les accords. On appelle d’ailleurs ça une grille. Une case à la dimension habituelle, c’est une mesure. Une case d’une autre proportion, ça peut être deux accords. La durée donne la taille de la case. Ou inversement. Ma planche est place. Je fais le dessin. J’entends très bien comment les musiciens de jazz dessinent. Monk, c’est du pinceau franc, épais, large, des taches, de la vigueur, du noir et blanc. Bud Powell, c’est plus en ligne, de la plume. On peut trouver des musiques qui sont dans la ligne claire. Bill Evans, harmoniquement c’est très riche. Le Be-bop, c’est une musique qui cherche la ligne claire. On garde l’essentiel d’un accord au lieu de tout mettre dans la musique qui est très colorée. On cherche le noir et blanc, on ne garde que deux notes et on crée des lignes par-dessus. On raconte le dessin de façon horizontale avec une ligne très très claire. Ce qu’il y a avant cette épure, ce serait Franquin. Franquin dessine tout, tous les détails. Franquin n’est pas de la ligne claire. Mais ce qui fait la ligne claire est dans Franquin.
Commenter  J’apprécie          60
Equisetum hyemale. Prêle d’hiver. C’est une espèce appartenant à la division des Equisetophyta ou Sphenophyta, la classe des Equisetopsida, l’ordre des Equisetales et la famille des Equisetaceae. Aristolochia Clematittis. Plante herbacée de la famille des Artistolochiaceae. Verbena Canadensis (Glandularia canadensis). Espèce à fleurs de la famille des verveines. Originaire des régions de l’Est et du centre-sud des États-Unis. Plante vivace qui produit des fleurs pourpres au printemps pouvant persister jusqu’à l’automne. Corus Florida. Cornouiller à fleurs. Espèce de la famille des Cornaceae parfois appelée bois de chien. Taraxacum officinale. Espèce puis agrégat d’espèces du genre Taraxacum. En termes vernaculaires, ce nom a été donné à un pissenlit puis à un ensemble de plusieurs espèces de pissenlits. Bryonia Alba. Espèce de plante herbacée grimpante de la famille des cucurbitaceae, originaire d’Europe et d’Asie centrale. Toxique dans toutes ses parties. Prunella Grandiflora. Brunelle à grandes fleurs. Plante herbacée de la famille des lamiacées. C’est la richesse de ce jardin que j’aime dans son ensemble comme dans ses détails. On dirait que tout est permis, surtout l’inattendu, pour peu qu’on se donne la peine d’être curieux. Aesculus Parviflora. Pavier blanc. Marronnier ornemental originaire d’Amérique de la famille des Sapindacées. […] La beauté l’inattendu, la créativité des plantes me font rêver. Et à chaque saison elles se régénèrent, se renouvellent, trouvent de nouveaux chemins. L’art et la nature sont intimement liés. Ils ne peuvent se laisser enfermer dans une formule ou un concept. Art et nature se réinventent sans fin de leurs talent polymorphes. Parce qu’il ne fait pas s’y tromper, si les cycles de régénérescence de la nature sont d’éternels recommencement, ils n’échappent pas à l’évolution. Rien n’est immuable. L’art, parce qu’il est le fruit d’un acte créateur, se doit d’être singulier. Je ne peux pas imaginer faire de la bande dessinée autrement qu’avec singularité.
Commenter  J’apprécie          30
L’improvisation, c’est abstrait. C’est la partie non écrite de la musique. C’est ça que j’ai trouvé dans le jazz. Me passer de la retranscription. Juste faire. Comme pour l’instantanéité du trait ou faire un trait, c’est déjà être dans le dessin. C’est ce jazz que j’essaie de trouver dans mon dessin en me passant par exemple du crayonné, de l’esquisse. La pratique classique en bande dessinée est de faire d’abord un crayonné provisoire. Puis d’encrer par-dessus pour rendre le dessin définitif. Mais en fait, ça me rappelle l’école quand on repassait les cartes géographiques pour les mettre au propre. Pour moi, le dessin, ce n’est pas de la mise au propre. C’est quelque chose que l’on fait dans l’instant et qu’on ne pourra jamais reproduire. Un saut dans le vide. Sans filet. Il y a alors une énergie qu’on ne retrouvera pas deux fois.
Commenter  J’apprécie          80

Lire un extrait
Videos de Philippe Dupuy (14) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Philippe Dupuy
Philippe Dupuy, le dessinateur aux deux vies
autres livres classés : bande dessinéeVoir plus
Les plus populaires : Bande dessinée Voir plus


Lecteurs (18) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5229 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}