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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce roman d une franco coréenne tel un pont entre 2 cultures : raffinement sobriété on est tout de suite en osmose avec les personnages et cet ailleurs dans lequel on plonge avec délice.
On savoure cette histoire tant par les sensations qu elle procure que par le monde imaginaire dans lequel elle nous entraine paysages, dessins, coutumes ... J ai bq aime ce premier roman
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Yann Kerrand, un normand auteur de BD, débarque à Sokcho, station balnéaire sud-coréenne, proche de la frontière avec la Corée du Nord. La narratrice, jeune femme coréenne mais d'origine française par son père, l'accueille à l'hôtel où elle travaille. Elle se demande ce qu'un Français fait dans ce lieu reculé en plein hiver. Au fil des jours, des semaines, elle se rapproche de Yann mais toujours avec beaucoup de réserve, de pudeur. Ils parlent peu mais les sentiments émergent et peinent à rester enfouis.

Elisa Shua Dusapin nous livre un premier roman d'une grande beauté. Elle arrive en peu de pages et avec une économie de mots à nous transmettre au plus juste les émotions de ces personnages pourtant si réservés. Je me suis sentie très proches d'eux. L'écriture est d'une grande élégance, finesse. C'est un roman d'une grande douceur mais aussi avec une belle part de sensualité, attisée justement par cette écriture dépouillée.

Une très belle découverte et un joli coup de coeur.
Lien : http://www.leslecturesdumout..
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Ce livre est une ode à l'amitié.

Un auteur de BD part en voyage en Corée du Sud. Il séjourne dans une pension, dans laquelle il se lie d'amitié avec une employée franco-coréenne, qui lui cache son origine française.
Une complicité timide va les lier, elle va lui faire découvrir le pays, ils échangeront quelques mots, mais très peu.
Magnifique roman.
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Cet « Hiver à Sokcho » est l’un de ces brins de vie dans lesquels sans qu’il ne se passe grand’chose tout devient changé. Rien n’est plus comme avant. Le livre aurait pu être une banale histoire d’amour. Un coup de foudre. Elle, c’est une jeune femme franco-coréenne qui tient une pension dans ce petit port de pêche de Sokcho, en Corée du Sud, tout près de la frontière de la Corrée du Nord. Dans quelques mois elle ses fiancera avec Jun-Oh et ils se marieront. Lui, c’est un artiste français, auteur de bandes dessinées, qui vient part hasard chercher l’inspiration dans cet endroit loin de tout, qui n’a rien de commun avec ce qu’il connaît.
« il est arrivé dans un manteau de laine. Il a retiré son bonnet. Visage occidental. Il m’a tendu son passeport : Yan Kerrand, 1968, de Grandville. Un français ».
L’arrivée de ce français change tout dans la vie de cette jeune femme dont le père, un français, n’a fait que passer à Sokcho. C’est bien plus qu’un coup de foudre. C’est l’un de ces séismes sont violence, au bout desquels on est une autre personne dans une autre vie.
Ce qui fait la beauté de ce livre, c’est la finesse de son écriture. Tout est dit dans les intervalles, dans le filigrane. Comme tous ces moments de la vie qui se sentent, se vivent, sans pouvoir se dire. Il n’est pas besoin de longs dialogues.
Simplement une écoute permanente à l’autre, un regard vers un horizon jamais fermé. Un récit dont le lecteur est le témoin, comme le passager d’un voyage. Un récit ouvert, car ce qui se dit entre les mots et au moins aussi important que les mots eux-mêmes. Et lorsqu’on referme le livre, on reçoit en cadeau l’esquisse du « héros » qui est né à Sokcho. On a comme l’impression que c’est si facile d’écrire. Peut-être LE coup de cœur depuis bien longtemps.

HIVER A SOCKCHO a fait partie de la première sélection des livres nominés pour le PRIX LITTERAIRE 2017 DES MEDIATHEQUES DE L'AGGLOMERATION DE MANOSQUE "UNE TERRE, UN AILLEURS"
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Malgré ses seules 140 pages, je n'ai pas lu le premier roman d'Elisa Shua Dusapin "Hiver à Sokcho", aussi rapidement que je l'imaginais. Les phrases sont courtes, les mots sont simples et je me suis laissée envahir par un calme, une sérénité, un besoin de respiration.
Sokcho est une petite ville de Corée du Sud, proche de la frontière avec sa voisine du Nord. C'est l'hiver, il fait froid et il ne se passe rien dans cette station balnéaire. Rien, si ce n'est une rencontre : celle d'une jeune franco-coréenne et d'un dessinateur de bandes dessinées venu chercher l'inspiration depuis sa Normandie natale. Ainsi annoncé, le sujet semble bien fade, trop banal, quelque peu éculé et pourtant…
C'est un roman sur le fil, toujours aux confins du non-dit. L'amour reste en filigrane, jamais évoqué et pourtant présent, surtout ce désir que l'on devine entre Yan, le dessinateur et la narratrice. Rien n'est dit non plus des conflits politiques, juste suggérés lors d'une balade. Les dialogues se suivent sans fin, tout n'est pas dit des différences de culture, les mots restent en suspens et les gestes arrêtés.
Il m'est tellement difficile de dire pourquoi j'ai tant aimé ce récit. Il est difficile de trouver les mots pour traduire cette boule dans la gorge devant tant de beauté. Les mots, les phrases pour dire les lignes, celles des dessins de Yann, celles de la frontière au loin entre le Nord et le sud, juste aperçue d'un promontoire, celle du bord de la plage, celle invisible des origines, celles des poissons découpés en lamelle. Et puis il y a le silence, la lenteur, le froid et le gel, tout cela relayé par une écriture coruscante. le corps est évoqué, souvent, chaque partie, sans jamais aller au-delà. le texte baigne dans un halo, une brume matinale, derrière une mousseline qui en estompe les contours. Une dentelle enveloppe les personnages qui vaquent pudiques, fragiles et muets.
Et quand le poisson est prêt, l'hôte est déjà parti, s'est évaporé. Seul un carnet de croquis est resté.
Brillantissime !
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Dans une petite ville portuaire de Corée du sud, proche de la frontière avec la Corée du Nord, deux êtres se rencontrent, s'apprivoisent et se côtoient. le paysage d'hiver, de neige, de pluie et de grisaille ralentit le récit qui progresse à petites touches. Lui, est dessinateur de bandes dessinées et vient de France, en quête d'inspiration, elle, travaille dans une pension de famille, elle est franco-coréenne et n'a jamais quitté son pays natal. C'est une jeune fille solitaire, emplie de rêves nés peut-être d'un ailleurs que lui a légué son père français inconnu. le roman se déroule entre terre et mer, près du no man's land de la frontière que le dessinateur veut approcher. Elle l'accompagne pour faciliter son séjour, l'emmène vers cette frontière, lui trouve une librairie où il peut acheter de l'encre, lui prépare une cuisine qu'il ne goûte pas. Entre eux se tissent des liens à la fois improbables et précieux. le héros du dessinateur, comme son créateur est un homme solitaire, errant de pays en pays. Les odeurs, les saveurs, les bruits, les détails du paysage hivernal m'ont saisie, enchantée et plongée dans une Corée à l'écart de la mégalopole de Séoul et de son modernisme extrême à l'image des deux personnages en quête d'eux-mêmes ou de l'autre. Des dessins courent sur les pages, de l'encre s'écrase, des couleurs pastels et mêlées exprime un monde de poésie, un monde de nulle part d'une bouleversante beauté.
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Hiver à Sokcho, écrit par la Franco-Coréenne Elisa Shua Dusapin, met en scène le quotidien de la narratrice, elle-même Franco Coréenne, pendant les quelques semaines où Yan Kerrand, un auteur de bandes dessinées, séjourne dans la modeste pension où travaille la jeune fille. La narratrice, bien que fiancée à Jun-Oh, est fascinée par l'univers artistique de Yan. Elle passe de longs moments à l'observer lorsqu'il dessine, elle lui sert de guide lorsqu'il se déplace et est aux petits soins pour lui. La jeune fille passe beaucoup de temps à cuisiner, mais à son grand désarroi, Yan ne touche jamais aux plateaux qu'elle lui prépare. La nourriture, si importante en Corée, est présente tout au long du roman. On observe, impuissants, les malentendus culturels entre Yan et la narratrice. le roman place le lecteur au coeur de la rencontre entre Yan et la jeune fille, on a envie de les aider à communiquer et à émerger de la froideur ambiante. Un roman écrit avec une grande sensibilité, un roman dépaysant, un roman que l'on n'a pas envie de quitter.
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Sokcho, une station balnéaire proche de la frontière de la Corée du Nord. C'est l'hiver. Une tranche de vie.Une jeune franco-coréenne travaille dans un hôtel. Un français, auteur de bande dessinée descend dans cet hôtel. Un lien va se tisser entre ces deux êtres . L'atmosphère qui se dégage de ce livre est profonde, empreinte de poésie, de douceur.
Une très belle rencontre .
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