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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce roman est magnifique, épuré, délicat. Personnellement j'ai eu un peu de mal à rentrer dedans au début mais le charme de l'écriture et l'originalité de l'histoire m'a aidé à apprécier ce récit. L'histoire est simple et compliquée à la fois. C'est la rencontre de deux êtres improbables. Elle, Franco-Coréenne, on ne connait pas son prénom, tient une pension dans une ville balnéaire proche de la Corée du Nord mais nous sommes en hiver et le touriste est rare. Les personnes qui y résident n'y sont que pour quelques jours. Lui, Yan Kerrand, un Français de Normandie, de Granville exactement, auteur de bande-dessinée vient chercher l'inspiration dans cette station enneigé où il ne se passe pas grand chose. Un lien fragile se nouent entre ces deux personnages aux cultures si différentes. Une auteure Franco-Coréenne à découvrir. C'est son premier roman. Bonne lecture !
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Un auteur français de bandes dessinées débarque dans une petite pension à Sokcho, ville portuaire de Corée du Sud, d'où, pour ceux qui ne connaissent pas, vous pouvez prendre un bateau pour Vladivostok. Dans cette pension, travaille une jeune femme franco-coréenne, dont la mère qui nettoie des calamars au marché du port s'est épris un jour d'un Français. On n'en saura guère plus sur les protagonistes, mais vous l'aurez compris, cette jeune femme , dont le petit ami part opportunément à Séoul faire carrière, va se sentir attirée par cet auteur de bandes dessinées.

Ce livre a remporté le prix Robert Walzer 2016. Voici un auteur que je n'ai jamais lu mais qui est idolâtré par Vila-Matas pour son amour de la solitude, de la disparition jusqu'à la folie puisqu'il terminera ses jours aliéné.

Dans ce très court roman, on retrouve certainement cette solitude, un peu de l'ambiance du Peintre des éventails de Haddad, mais est-ce que tout cela fait un livre ? Peut-être, mais un livre mémorable, non. Petit moment de lecture pas désagréable, sans plus.
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Partez en voyage avec ce roman dans la petite ville de Sokcho, en Corée du Sud. On en prend plein les yeux et on a qu'une envie : prendre l'avion et voir de nos propres yeux cette petite ville proche de la Corée du Nord. Hiver à Sokcho est un roman immersif. Elisa Shua Dusapin arrive, avec une plume poétique, à nous faire voyager et on s'y croit ! On est en plein hiver, les touristes ne sont plus là, la découverte est donc totale pour Yan Kerrand, normand, qui arrive dans une pension pour séjourner. Une relation spéciale va rapidement se créer entre ce dessinateur de bandes dessinées en quête d'inspiration et la jeune réceptionniste, franco-coréenne. L'auteure nous offre une atmosphère particulière, comme une brume qui sait cacher ses secrets et qui oblige nos protagonistes à prendre son temps. Brume qui nous empêche également de réellement appréhender les sentiments de nos deux protagonistes et qui donne l'impression d'un roman assez fade. J'avoue qu'il m'a manqué un peu de sentiment et de clarté, dommage.
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Hiver à Sokcho, les toits colorés, le froid mordant, le vent glacé, les barbelés de la frontière nord-coréenne proche ; saison morte dans un hôtel fatigué, quasi désert ; la jeune employée – narratrice entre deux eaux de sa vie, entre tradition et modernité, accrochée malgré elle à ce lieu et à sa mère vieillissante qui veut la marier et sait préparer le fugu.
Un français vient poser sa valise dans ce lieu improbable, il est dessinateur de romans graphiques, ils se frôlent, elle fantasme la nuit les esquisses de la femme qu'il compose à l'encre japonaise…
Court roman d'atmosphère qui contre toute attente m'a emmenée sur sa plume évaporée et suggestive, même si je serais bien incapable de dire où.
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Hiver à Sokcho nous décrit plus qu'il ne nous raconte, la rencontre de Kerrand dessinateur de BD et d'une jeune fille franco coréenne. Peu de mot entre eux, beaucoup de retenue mais pourtant beaucoup d'attirance, de curiosité que l'on perçoit à travers les regards, les timides approches, une danse de l'un vers l'autre puis de pas en arrière. J'ai parfois pensé à l'univers de Wang Kar Wai notamment le film 2046, par tous ces frôlements, ces "presque" rencontres qui s'évaporent. Cependant je n'y ai pas retrouvé la sensualité, l'érotisme qui émane de ce film.Les nombreuses scènes de cuisine mais surtout de "gavage" pathologique viennent casser la subtilité de ce qui se tisse entre ces deux êtres. Cela fait osciller le récit comme si Elisa Shua Dusapin n'arrivait pas à choisir entre un roman sur une passion naissante et sa sensualité ou un roman sur la difficulté de vivre dans le carcan imposé par une société trop normative.C'est du moins ainsi que j'ai ressenti cette lecture. L'écriture de l'auteure est pourtant très sensible et a le pouvoir de nous transmettre l'ennui de cette ville triste et froide qui semble déteindre sur ses habitants; Elle dépeint également très justement la psychologie de ces deux jeunes gens mais il manque quelque chose pour en faire vraiment un grand roman...
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Une coréenne, ayant des origines françaises, est employée dans un hôtel à Sokcho. Elle gère l'accueil, le ménage et la cuisine. Un auteure de BD français vient y loger quelques semaines. Une relation distante se crée.
Un roman très bien écrit, de joli moment malgré une histoire pas vraiment originale. L'auteure est à suivre car sa plume est belle.
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Sokcho est triste l'hiver, les touristes désertent la station balnéaire, les locaux sont transis pas le froid venus de la mer. Alors quand arrive un Français, dessinateur de bandes dessinées, la petite pension du vieux Park s'anime – surtout sa jeune employée, restée à Sokcho pour prendre soin de sa mère. Au détour des couloirs et des corvées, tous deux apprennent à se connaître, chacun emmuré dans sa timidité et ses pensées intimes. Ils sont tous les deux à la croisées des chemins, elle devant le reste de sa vie, lui devant la fin de son oeuvre principale – et dans cet entre-deux, ils se rencontrent, sans vraiment s'apprivoiser.

Je n'étais encore jamais allée en Corée du Sud – c'est la réflexion que je me suis faite en refermant ce roman. J'ai vraiment eu la sensation d'y être, par tous les sens possibles – la gifle des embruns sur mon visage, la caresse d'une joue sur ma cuisse, l'odeur rance du poisson sur mes vêtements, la laine rêche d'une robe pull, le goût du fugu et du tteok dans ma bouche. Incroyable comme cette auteure franco-coréenne est parvenue à recréer tout une culture en moins de vingt pages, simplement en racontant avec sobriété la vie quotidienne d'une jeune femme de Sokcho. On s'y croirait !

Tout en recréant l'environnement caractéristique de la ville, Elisa Shua Dusapin nous plonge dans une atmosphère langoureuse, hors du temps, où les hommes et les femmes se croisent sans jamais se heurter, où les mots restent coincés dans les gorges et où l'inspiration reste suspendue longtemps avant qu'un artiste ne puisse s'en saisir. Tout est suggéré, rien n'est vraiment dit, l'économie de mots poussée à l'extrême laisse au lecteur le loisir de qualifier lui-même le récit. Romantique ? Désespéré ? Paradoxal ? Tout est possible finalement, j'imagine que chacun d'entre nous appréciera ce livre à sa manière. C'est en tout cas un récit emprunt d'une grande sensibilité, sublimant la culture coréenne et illustrant parfaitement les qualités et vertus du silence et de la solitude partagés.
Lien : https://theunamedbookshelf.c..
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Sokcho, petite ville portuaire de Corée du Sud, proche de la frontière de Corée du Nord « sur le trente-huitième parallèle, la plus militarisée au monde, au milieu d'un no man's land de deux cent trente-huit kilomètres de long, quatre de large ».

C'est l'hiver, les températures sont glaciales, le froid fige et ralentit tout. Une ville désertée, dans l'attente, attente de paix comme dans tout le pays, paix qui jamais n'advient.

Un auteur de bande dessinée, Kermand, artiste solitaire, débarque dans la pension du vieux Park où travaille notre narratrice, franco-coréenne. Il cherche l'inspiration. Elle lui servira un peu de guide.

Des malentendus, une curieuse relation se crée, des reflets de cultures différentes, de l'encre qui coule sur le papier et recouvre les traits esquissés. Quête d'un idéal inatteignable ?

Une atmosphère frileuse et fébrile, une tension dramatique et ambiguë.
Vide, immensité, froideur. Camaïeu de gris et blancs.
Neige, brouillard, écume.
Mer d'encre. « Voie lactée de la mer ».

Fugu, glace, désarroi, corps douloureux. Dessins en perspective, pinceau en suspension.
« de l'autre côté du mur, la main est lente. Pavane de feuilles mortes dans le vent. Nulle violence dans ce bruit. de la tristesse. de la mélancolie plutôt. »

Un roman à l'ambiance singulière.
Une écriture sobre, dépouillée, factuelle et incisive.
*
Je n'ai pas été très emballée par cette première découverte de l'auteure, néanmoins intéressante par son originalité.
Je tenterai ses deux romans suivants en espérant accrocher un peu plus.
Un ressenti en demi-teintes, à l'image de la fin du roman.
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Des chapitres courts et une écriture à l'essentiel, presque télégraphique parfois. La difficulté des romans où le personnage s'ennuie, englué de solitude, fantasmant sur un dessinateur lui-même englué dans son face à face froid avec l'encre et le papier, c'est que ça peut atteindre le lecteur... Heureusement, il y avait cette ville en Corée du sud, à la frontière avec le Nord : les aquariums des poissonniers, la nourriture, la pression d'une société sur le corps, la tension d'une frontière non apaisée.
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Ce livre est un joli premier roman agréable à lire.
Avec une écriture ciselée, l'auteure nous embarque à la découverte de cette ville, de ces vies qui semblent tristes.

Une jeune femme, franco-coréenne, vit à Sokcho, petite ville portuaire proche de la Corée du Nord. Un homme, écrivain français, auteur de BD à succès, atterrit dans cette ville, à la recherche de l'inspiration du nouveau tome de son histoire. Une mère vendeuse de poisson sur le marché local, et excellent cuisinière. Une pension sordide dans Sockho, ville balnéaire, endormie pendant l'hiver (la pension et la ville), dans laquelle la jeune femme cuisine elle aussi les spécialités locales pour les clients. Une vie tout en douceur, une histoire tout en douceur... nostalgie, tristesse, lenteur, langueur...

Ce livre a reçu plusieurs prix, mais je reste cependant sur ma faim.

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