La conclusion de la tétralogie Mousquetaire, toujours de qualité mais que j'ai un peu moins appréciée que le reste.
Je n'arrive pas vraiment à mettre le doigt sur la raison. Paradoxalement, c'est peut-être parce que les personnages tels
D Artagnan – bénéficiant d'une image si positive dans l'inconscient français et traités à « rebrousse poil » dans cette série – sont un peu moins retors.
Mais cela reste de très bonne qualité. On a deux décors principaux : les grands espaces québécois où les tourtereaux Eloïse de Grainville et Alexandre de Bastan ont refait leur vie, et Maastricht assiégée par les armées de
Louis XIV. La partie québécoise ressemble à Plume aux vents avec les fortes interactions entre Français, Hurons (amis) et Iroquois (ennemis). La guerre en Hollande en montre toute l'horreur, une guerre déjà bien moderne.
Charles de Batz de Castelmore, alias
D Artagnan, en est le personnage principal, car c'est pour lui la fin de la route (historique).
Le dessin de Calvez est toujours incroyable. On voit les marques au visage de
Louis XIV, probables cicatrices de la petite vérole. Et des scènes de paysages magnifiques telle cette chevauchée nocturne en bord de falaise, lune en gros croissant (étrange d'ailleurs, on dirait une éclipse), un chat noir en premier plan.
Une fois de plus
Fred Duval a montré toute l'étendue de son talent. J'espère le croise à nouveau bientôt. Peut-être à l'occasion d'un retour à Hauteville House…